mardi 20 octobre 2020

DECAPITE

 SRIPPEUR ? EFFROI ! COLERE ...

Non, je ne suis pas surpris même si effrayé par le terrorisme et en colère contre les réactions face à ces passages à l'acte, je tiens à dire clairement que je ne suis ni "Charlie Hebdo, ni Samuel Paty".

Tout peut être prétexte à polémique ou récupération politicienne dans ce sinistre assassinat idéologique.

Je ne suis pas "Samuel Paty" car pourquoi montra-t-il de très vulgaires et provocatrices caricatures à ses élèves ? Un enseignant peut aborder tous les sujets mais tout dépend de la manière dont il le fait. Je ne suis pas non plus "Charlie Hebdo" qui ne respecte rien et qui blasphème sous le prétexte de la liberté d'expression. Autrement dit je suis un CON mais je l'assume !

Je trouve que la chaîne de TV d'information continue en passant en boucle les caricatures de Charlie Hebdo, soit disant pour que tous ensemble nous défendions la liberté d'expression, se trompe de combat. Libre à ce journal de diffuser ces images mais combien de morts assassinés faudra-t-il encore pour qu'il prenne conscience de sa responsabilité ?

Pourquoi cet enseignant voulut-il pédagogiquement exposer une image blasphématoire pour défendre une certaine idée de la tolérance et de la laïcité ? Le blasphème est l'expression d'une intolérance et une provocation à la haine !

Il y a des dessinateurs géniaux qui n'ont pas besoin du blasphème pour dénoncer le radicalisme idéologique.

J'ai été éducateur-enseignant et jamais il me serait venu à l'esprit de me moquer de la foi de mes élèves de culture musulmane. J'ai abordé avec elles plein de sujets de réflexions puisque ma mission était de découvrir des pistes pour les aider à construire un projet socio-professionnel. 

Aucun sujet n'était donc tabou mais je savais aussi que le danger était réel et que je devais être vigilent et réservé car si je n'avais rien à craindre de mes élèves, dans leur entourage familial il y avait des "fondamentalistes" radicalisés qui avaient applaudi l'attentat contre les tours de New-York en 2001.

Ce professeur d'histoire très engagé, dit-on, a donc gravement manqué de prudence, d'esprit laïque et républicain en exposant de très contestables images ne pouvant que révolter des musulmans. Pas étonnant donc qu'un salafiste passe à l'acte et l'assassine !

Ce prof a affiché sa vision de la laïcité, des religions, de la liberté d'expression et pour une mauvaise image il en est mort égorgé et décapité de la main d'un fou de Dieu. C'est payer vraiment cher une faute d'appréciation.

Si cette décapitation est horrible et inqualifiable, elle nous met clairement face à la réalité effroyable d'une idéologie meurtrière, elle ne peut pas non plus nous berner avec ces incantations démagogiques de circonstances que nous entendons : "Nous sommes tous unis dans la République ! Ils ne nous font pas peur ! Ils ne nous aurons pas !"

Tant de naïveté est consternante car l'islamisme politique radical devient de jour en jour plus fort et nous bouffe. 

J'ai donc très peur et ils sont en train de nous damner le point ! Autant on se trompe de vocabulaire quand on parle de guerre contre la pandémie, autant ce terme correspond à la situation face à l'islamisme politique.

Autre erreur : la démocratie n'est pas l'union. Elle est l'expression des différences. Notre liberté de penser et d'agir ne s'arrête qu'aux limites fixées par la Loi. 

Dans ce cadre je suis donc pour la liberté d'expression sous toutes ses formes à condition de ne pas blesser l'autre dans son identité. Il n'y a que dans les dictatures qu'une illusion d'union nationale est imposée par la force et la violence.

La République dans le cadre de sa Constitution est un ensemble d'institutions permettant la citoyenneté consentie ; c'est impossible à admettre pour un salafiste, un djihadiste ou un musulman simplement radicalisé comme un "frère musulman".

Le ministre de l'intérieur ordonne l'expulsion de 231 islamistes politiques ! Mais c'est au moins 20 fois plus que les français attendent ! Avec 4500 expulsions réelles et immédiates un début de ménage serait fait parmi les étrangers dangereux... Ce serait un acte fort et un signal pour les 8500 fichés S radicalisés qui refusent nos institutions. 

Si le nombre de musulmans en France est évalué entre 5 et 6 millions cela veut dire que l'immense majorité désire y vivre paisiblement et qu'il faut donc se garder d'amalgames et les mettre tous dans le sac du terrorisme potentiel.  On estime le nombre de radicalisés à 20 000 personnes soit 0,03 % des musulmans. 

Mais des questions demeurent :

  •  pourquoi accorder le statut de réfugiés politiques à des individus qui sont pour la guerre ? 
  • Pourquoi donc les cartes de séjours sont attribuées sans enquête sérieuse sur le passé des demandeurs d'asile? 
  • Pourquoi permet-on le regroupement familial sans contrôle ?

Et en plus il faut se donner les moyens de "neutraliser" tous les islamistes combattants dans le monde pour qu'ils ne reviennent pas en Europe, femmes et adolescents compris. C'est horrible mais c'est de la légitime défense.

Etre salafiste, djihadiste, frère musulman, c'est mettre les convictions pseudo-religieuses au dessus de la loi civile des états.

 En clair, c'est nier notre Etat de droit. C'est donc se déclarer ennemi de la France. Les attentats sont la preuve de cette situation de guerre ouverte entre des mouvances idéologiques qui se camouflent derrière une religion et une société décadente qui n'ose pas naïvement se défendre au nom des droits de l'homme.

L'extrême droite veut instituer une justice d'exception. C'est une mauvaise idée car que l'on le veuille ou non, nous sommes en état de guerre et dans ce cas la loi martiale devient légitime et légale avec la condamnation à mort si nécessaire.

Les salafistes ne sont pas idiots, ils envahissent sournoisement peu à peu notre pays, diffusent sur Internet leurs idées, s'infiltrent dans les institutions, noyautent des associations, créent des écoles,  contrôlent des quartiers entiers en créant des zones de non-droit (français). Ils proclament haut et fort leur liberté d'engagement dans notre pays où ils ont trouvé un refuge généreux. Ils jouent officiellement mais faussement la séparation entre le sacré et le profane, une des colonnes institutionnelles de la France. Ils élèvent leurs enfants pour qu'ils préfèrent la religion à la réussite scolaire et sociale. Ils sont partisans d'un séparatisme au sein de notre nation. Ce sont donc des hypocrites dangereux et criminels ennemis de tout ce qui fait la France.

Dans un pays musulman mes propos me conduiraient pour le moins dans une prison ou je tomberais égorgé sans procès... Mais la citoyenneté exige que l'on libère sa propre parole même si la peur en est le prix. Et j'avoue celle-ci !

Enfin bref, il faut réagir mais pas avec des mesures "Pipis de chats" mais avec des actes forts soutenus par une réelle volonté politique et une stratégie à long terme. 

Ma stupeur, mon effroi et ma colère reposent aussi sur une absurdité de nos gouvernants qui naïvement  vont travailler avec "l'Association Musulmane pour l'Islam de France"(AMIF) noyauté par les "Frères Musulmans", une dangereuse mouvance de l'islam politique (Assassinat de Anouar El-Sadate le 6 octobre 1981) pour combattre les salafistes et djihadistes. Cette bêtise est ahurissante !

Car cette curieuse stratégie va introduire un peu plus le loup dans la bergerie. Cette confrérie réussit à infiltrer l'Europe. On est vraiment mal barré ! 

Alors si ces caricatures mettent de l'huile sur le feu en provoquant de la haine qui se trouve justifiée par le blasphème, il faut bien se rendre compte que la laïcité à la française n'est pas comprise dans la majorité des pays dont les constitutions n'ont pas séparé les religions du droit civile. La séparation de l'Eglise et de l'Etat est une particularité française. Le droit au blasphème est une autre singularité que l'on ne retrouve nulle part ailleurs.

Il y a 25 ans, j'avais une collègue d'origine marocaine très cultivée, intelligente et croyante, de sensibilité socialiste, engagée contre le voile imposé aux femmes, qui séparait en tant que française naturalisée le sacré du profane mais qui reconnaissait aussi la sacralisation du roi du Maroc. 

Le frère de son mari était un fondamentaliste et il n'était pas question d'ouvrir la télévision quand il rendait visite car les images publicitaires des "femmes-objets érotiques" étaient prétextes à des tensions exacerbées dont elle avait peur. Ce simple témoignage en dit long. (20-28/10/2020)