lundi 17 juin 2019

LA FRANCE UNIE par le FOOT

La Nation unie, rassemblée, enthousiaste, patriotique n'est pas un mythe. C'est une réalité symbolisée par la Coupe du Monde de Foot Féminine. Rappelons-nous de tous les grands autres tournois sportifs gagnés par l'équipe de France... A chaque fois c'est un peuple exalté qui brandit le drapeau tricolore et chant la Marseillaise.
Il n'y a pas de collectif gagnant sans respect de soi, sans le respect de l'autre au sein d'une équipe qui ressent intimement des valeurs partagées et sublimées.
Que l'"l'unité des Français" se cristallise autour d'un événement sportif est le révélateur d'un certains patriotisme. Que les hommages nationaux rendus aux soldats ou aux marins-sauveteurs morts en opération suscitent l'unanimité de toutes les sensibilités agitant notre pays est la preuve que son âme vibre et qu'une certaine idée nationale habite intimement chaque citoyen.
Un nation, la France, notre pays pourrait-elle être elle-même, libre et forte, sans ce sentiment d'unité nationale ? l'Arc de Triomphe, la cathédrale Notre Dame de Paris et puis osons le dire, l'incarnation de la République par son Président sont plus que les symboles de l'unité de la France. 
Si le gouvernement doit répondre aux questions de défense, des stratégie militaire, de préservation de l'environnement, de développement économique et industriel, d'indépendance de la Justice, de l'éducation nationale, d'équilibres sociaux... l'incarnation de la France est liée à la fonction présidentielle, car au delà du face à face proposé par les partis politiques populistes, il est impératif et urgent que l'Europe s'organise pour garantir son indépendance et la survie de sa civilisation. La réale-politique a besoin que notre pays soit incarné réellement et fortement. Vive l'équipe de France Féminine de Foot ! On a besoin d'elle... 

jeudi 13 juin 2019

MIRAGE D'UNE RENAISSANCE ET BESOIN D'INCARNATION

La Droite, Les Républicains et les UDI ont oublié leurs valeurs traditionnelles et ont échoué. 

Ces partis sont morts et enterrés. Je n'ai pas envie de pleurnicher car depuis 2014 avec le duel Coppé-Fillon se fut la désincarnation d'un sentiment profondément encré dans la culture "cachée" de la démocratie à la mode de chez nous.

Louis XVI fut guillotiné par la Révolution certes, mais pour autant la royauté symbolique est elle morte avec lui ?
Les Sans culottes de la Terreur conduits par Robespierre n'étaient à mon sens que les hommes de mains des francs maçons, c'est-à-dire de bons bourgeois, hommes d'affaires, industriels, juristes, artisans prospères qui désiraient mettre à bas la "Royauté" pour accéder au pouvoir et avoir leur part du gâteau en supprimant les privilèges de la noblesse et du clergé qu'ils entretenaient financièrement. Les idées philosophiques d'un Voltaire ont eut une incidence considérable sur cette bourgeoisie éloignée du christianisme non pas sur la forme qu'elle singeait mais sur le fond qu'elle combattait dans leurs loges secrètes.
Cette bourgeoisie pour ses affaires avait besoin d'ordre et d'un pouvoir politique fort et s'est trouvée rapidement confrontée au syndrome de l'incarnation. 

On coupe la tête du roi, on proclame le culte de l'Être suprême mais impérativement il faut trouver un chef, fédérateur des énergies, rétablissant l'autorité, le droit, l'économie, la sécurité, la force armée... Robespierre ne le pouvait pas car chef de clan extrémiste aux ennemis déterminés.

Ce fut Napoléon qui "incarna" ce substitut symbolique : le roi est mort, l'empereur s'impose.
La France depuis sa fondation trouve son équilibre dans l'incarnation d'un chef.
Le peuple a besoin de s'identifier positivement ou négativement à son chef.
On peut aimer ou détester le chef : peu importe ! Il est le chef !
Pour la Cinquième République, le général de Gaulle, Georges Pompidou, François Mitterrand, Nicolas Sakorzy furent l'incarnation de cette autorité cruciale. Le peuple les reconnut comme telle.

Coppé-Fillon en 2014 avec leur duel pour prendre la tête de la droite ont tué cette renaissance cruciale en menant un lamentable combat de petits chefs. 

Les "Primaires" machines à tuer les autres concurrents, furent à gauche comme à droite l'apothéose de la négation du besoin d'incarnation du chef.

François Hollande, désigné par la primaire comme candidat de la gauche ne put jamais incarner cette autorité : son indécision, son manque de vision, ses louvoiements, son manque de respect pour les "sans dents" et son inefficacité furent à la mesure de son échec.

Je pense que la droite comme la gauche sont devenus des cadavres et que ni l'une, ni l'autre n'ont plus aucune utilité car un cadavre on l'enterre car il pue et on tourne la page. 

La renaissance de la droite comme de la gauche est improbable et je ne voterai plus jamais pour les partis politiques qui s'en réclament.

Il se crée autre chose, Il serait hasardeux d'affirmer que le Président Macron incarne cette renaissance. Je l'espère seulement.
Je ne me reconnais plus dans le centrisme car en politique, il faut une tête et deux jambes et une autorité forte pour aller de l'avant. Est-ce le cas en France ?
La crise des gilets jaunes a détruit des pans entiers de certitudes et il est impossible d'en cerner toutes les conséquences.

L'Europe est-elle assez forte et innovante pour résister aux Etats-Unis et à la Chine? 
Isoler politiquement la Russie me semble une absurdité historique préjudiciable à long terme...
Tout cela me semble plutôt mal engagé...

Je suis inquiet et septique. On a besoin de vrais chefs en France et en Europe qui nous incarne.

jeudi 6 juin 2019

DEVOIR DE MÉMOIRE

Résultat de recherche d'images pour "photos du débarquement du 6 juin 1944"

Le 6 juin 1944, je n'avais que 29 mois et donc je n'ai pas de souvenir, seulement ceux recomposés par la transmission de l'éducation familiale. Un souvenir encore vif des malades d'un hôpital de Lyon que les infirmiers descendaient dans des abris lors d'un bombardement, d'un policier détournant ma mère d'une rue de Lyon car une bombe n'avait pas explosé, de la faim qui nous tiraillait le ventre lors des restrictions alimentaires, du papier qui recouvrait les vitres des fenêtres de l'appartement de mes parents pour masquer la lumière électrique de nuit, du passage de blindés dans une rue... Ces fugaces images frappant l'esprit d'un enfant ne sont que la trace obscure du passé.

Depuis 1945, habitant près de Rouen, j'ai visité mainte fois les champs de batailles, de Cherbourg à Ouistreham et j'ai beaucoup lu d'ouvrages historiques. Je me souviens aussi de la reconstruction des villes détruites.
 Le Débarquement en Normandie est devenu un lien qui m'enracine dans cette terre que j'aime passionnément avec son histoire, ses grandes figures.

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-Palais de Justice de Rouen-
























J'ai reçu la valeur du courage patriotique en héritage avec ces 150000 hommes à l'assaut des troupes occupantes.

Le 6 juin 1944 fut le premier jour de la reconquête de la liberté et jour J pour l'avènement de la superpuissance américaine.

En parcourant les cimetières militaires du Débarquement, le sacrifice de tant de vies  saisit l'âme d'un silence glacé car sans avoir vu ces tombes nous ne pouvons pas imaginer à Colleville-sur-Mer, par exemple, le bruit monstrueux des combats et la réalité historique nous échappe.
Alignement des croix dans le cimetière américain de Colleville-sur-Mer (Calvados), 22 mai 2019. - Radio France
-Cimetière américain de Colleville-sur-mer-
























En Normandie, c'est un discret hommage personnel à ces morts qui m'étreint mais c'est aussi la prise de conscience  des vertus de la liberté.

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-Cathédrale de Rouen bombardée-
"L'Art d'être Français" s'est payé au prix du sang  des Alliés et leur doit donc une reconnaissance qui s'ancre dans notre mémoire collective.
La Normandie libérée a été ravagée, ses habitants ont soufferts, ses villes détruites, ses familles endeuillées, mais la Résistance, le général de Gaulle, les combattants de la France libre, les troupes alliées ont fait de nous un peuple libre. Et le 6 juin 1944 c'était cette page d'histoire qui s'ouvrait.

Moins connu, le "Débarquement en Provence", le 15 août, n'en fut pas moins capital pour les Alliés dans leur reconquête de l'Europe. Le général de Gaulle le magnifiait d'avantage que celui de Normandie, car il n'avait pas supporté que les Américains le négligent et veulent instaurer leur protectorat politique, juridique, administratif, financier sur la France.
Les Forces Libres de la France, sous son autorité, y participèrent beaucoup plus qu'en Normandie où ce sont les Américains, les Britanniques et les Canadiens qui débarquèrent en tête, à l'exception du commando Kieffer à Ouistreham.

L'armée allemande reculait en débâcle sur le front de l'Est et les historiens s'accordent pour affirmer que le nazisme était déjà battu mais que l'enjeu géopolitique était de limiter le plus possible la zone d'influence soviétique notamment en Allemagne. Nous sommes les héritiers de ce partage du monde.

La France, au cœur de l'Europe est en paix avec ses pays voisins. Cette paix est sous-tendue par l'union des nations qui savent le prix des guerres passées.

Espérons seulement que le bonheur relatif que nous, Français, vivons, ne soit pas un anesthésiant qui nous fasse oublier notre histoire, car notre liberté n'est pas une faveur gratuite tombée du ciel. Elle nous a été offerte au prix du sang par nos aînés. Et l'émouvante commémoration du 6 juin 1944 a un seul but : nous le rappeler pour que nous soyons capables de retransmettre l'amour de la France et de la démocratie aux générations qui nous suivent.