mardi 30 juin 2020

Les Tartufes du 18 juin

Les hommes politiques de tous bords vénèrent la mémoire du général de Gaulle en l'instrumentalisant à leur sauce. Ils mélangent la figure historique à leur image ressentie pour mâcher de la pâte à papier et façonnent une figurine vide et sans âme s'imaginant que nous sommes dupés. 
Vient d'être commémoré l'appel du 18 juin 1940. Les français aiment commémorer les grands moments de leur histoire mais cela ne les empêchent pas de récupérer à moindre frais les figures historiques et d'en détourner les symboles.

Les présidents Mitterrand et Chirac en acceptant la cohabitation, Chirac en ramenant le mandat présidentiel à cinq ans, Sarkozy en ne respectant pas le référendum sur le refus de la réforme constitutionnelle sur l'Europe, et Hollande en représentant tout ce que de Gaulle n'était pas,  ont tué le gaullisme et la V° République  dont les derniers baroudeurs furent les souverainistes Chevènement, Pasqua et Seguin et ceux qui les ont suivis. 

Ces présidents seront oubliés par l'Histoire, seul de Gaulle subsistera dans la mémoire collective.

Aujourd’hui, combien se souviennent du nationalisme démocratique et patriotique du de Gaulle historique avec la célèbre et oublié formule : "Vive le Québec libre !"?
Le patriotisme de de Gaulle s'ancre dans l’Histoire de la France qui refuse toute tutelle étrangère.
 Cette vision politique n'est surtout pas utopique car elle s'est traduite par une politique très pragmatique.

De Gaulle fut un visionnaire intuitif et une incarnation de l'indépendance et de l'éthique française.

Les politicards sont des tartufes. Au moins de Gaulle, tout rusé qu'il était, fut avant tout un réaliste pétri d'une philosophie politique dans laquelle se retrouvaient les classes populaires. Son rapport charnel avec les français impliquait le respect de sa personne historique et de sa stature de chef de l'Etat. Ainsi, il n'eut pas peur du référendum comme moyen de souveraineté populaire. 
En 1969, il en tira immédiatement la conclusion et se retira à Colombey-Les-Deux-Eglises, renonçant au mandat présidentiel. Imagine-t-on un Hollande faire de même ?
Celui-ci, pitoyable pantin, fut le contre-modèle de l'incarnation de la souveraineté reliée au peuple et me rend encore fou de rage.

En 1958, j'étais un conservateur par héritage familial, en 1969 progressiste par réaction, en 1981 centriste de gauche par idéal, en 1974 centriste par réalisme, en 2020 gaulliste par admiration. Et pourtant :

  • En 1959 j'ai voté contre de Gaulle
  • En 1969 contre Pompidou
  • En 1974 pour Giscard d'Estaing
  • en 1981 contre Mitterrand
  • En 1995 contre Chirac
  • En 2002 contre Le Pen
  • En 2007 pour Sarkozy
  • en 2012 contre Hollande
  • en 2017 pour Macron

 Les présidents de la République auxquels je ne me suis pas identifié furent François Mitterrand, Jacques Chirac et François Hollande. Ceux qui incarnèrent la fonction furent de Gaulle et Pompidou, ceux que je critique furent Giscard d'Estaing, Sarkosy et Macron et si c'était à refaire je serais gaulliste...mais pas avec le parti politique qui se déclare son héritier.

Les néo-gaullistes ne seraient pas capables aujourd'hui de défendre la primauté du sens politique pour l'intérêt général en s'appuyant sur le peuple, les forces du travail. 

Ils se réfèrent aux technocrates qui ignorent la dimension humaine et sociale de la politique. 

L'abandon du septennat pour le quinquennat induit l’obsession de la réélection ce qui est complètement en opposition avec l'éthique du général de Gaulle.

Je ne ressens pas de Gaulle comme un adversaire de l' Europe mais comme un homme d'Etat qui prenait en compte la diversité des peuples indépendants. Cette indépendance ne s'incarne pas d'une façon homogène dans l'Europe de l'Est, de l'Ouest, du Nord et du Sud. Et de Gaulle en s'opposant d'une manière avant-gardiste à la technocratie savait que la démocratie avait de multiples visages dans notre civilisation européenne. C'est pourquoi je regrette de n'avoir pas voté pour de Gaulle dans le passé. Je me suis trompé.

lundi 1 juin 2020

UN PARFUM DE LIBERTÉ

"UN PARFUM DE LIBERTÉ" titre le quotidien Paris Normandie aujourd'hui mais le professeur Arnaud Fontanet interrogé par le journaliste Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV rappelle que l'épidémie  du Covid-16, contre lequel aucun traitement existe à nos jours, est loin d'être finie et que le relâchement auquel on assiste est dangereux.

Par exemple, en Normandie trois nouveaux foyers ont été décelés dont un en Seine-Maritime. 

Quant-à moi, je suis choqué et scandalisé par l'absence de civisme de trop de personnes ; j'ai vu à la sortie d'un examen médical au CHU de Rouen une personne jeter son masque sur la chaussée, j'ai vu d'autres individus ne pas respecter la distance physique. Pourtant tout est organisé à l'hôpital pour indiquer les conduites à tenir.

C'est dire combien je suis septique et méfiant sur ce parfum de liberté qui pourrait se révéler mortel.
La question du déconfinement ne se pose donc pas pour moi car une insuffisante cardiaque et respiratoire compliquée par du diabète me rendent vulnérable : à part les rendez-vous médicaux, je reste chez moi et je limite le plus possible les visites.

Mais, je peux me tromper et je le souhaite. 
Si on écoute les voix discordantes du corps médical, le Covid-19 est en cours de disparition naturelle pour les uns comme toute épidémie virale ou resterait présent définitivement avec des pics épidémiques à partir de foyers de contamination graves pour les autres. 
Qui croire ?

Le public n'a aucune compétence pour prendre position pour ou contre le professeur Raoult ou ses détracteurs. 

Il n'y pas pas de question de bon sens qui ne voudrait rien dire dans cette agression virale !

La liberté de la recherche scientifique doit primer sur la liberté des médiats qui racontent tout et son contraire. 

Laissons tout chercheur libre dans sa démarche médicale si celle-ci ne mets pas en danger ses patients. 

A Marseille, le Covid-19 ne fit qu'un mort. Cela interpelle pour le moins. Mais à part ce grand point d'interrogation, devenir un partisan ou un adversaire du traitement à base de quinine serait pour le coup un non sens.

La seule réponse du public doit être celle de la prudence personnelle et du civisme social.