vendredi 28 mai 2021

UNE RECONNAISSANCE DES FAITS

 




"LA FRANCE N'ETAIT PAS COMPLICE."

Dans le jardin du Mémorial de Gisozi, Emmanuel Macron a clairement, sans le nommer, dénoncé l'écrasante responsabilité de François Mitterrand dans le massacre des tutsis.

Son homologue, Paul Kagame, a réagi : "Vos paroles ont plus de valeur que des excuses. Elles sont la vérité."
Cette reconnaissance des faits devrait être suivie " ce qu'aucune personne soupçonnée de crimes de génocide ne puisse échapper à la justice", alors que plusieurs d'entre elles se cachent réfugiée en France.

"Les tueurs qui hantaient les marais, les collines, les églises n'avaient pas le visage de la France."
Pour Emmanuel Macron, "la France n'a pas été complice" mais François Mitterrand  "endosse une responsabilité accablante dans un engrenage qui a abouti au pire."

"En me tenant avec humilité et respect, à vos côtés, je viens reconnaître nos responsabilités" a-t-il précisé.

Nous avons tous compris que François Mitterrand, sans être une fois nommé, était au cœur de son analyse.

François Mitterrand est donc définitivement discrédité  face à l'Histoire et le peuple tutsi est reconnu comme victime incommensurable d'une tragédie dont le lourd héritage encombre les socialistes qui ne peuvent plus rester dans une position figée de déni.

Reste à savoir  si les mots prononcés par le président français ont un peu "panser les plaies" de ce passé trouble ? 

Et Emmanuel Macron d'ajouter : " il ne peut y avoir de réconciliation sans justice".



Le drapeau de la République du Rwanda est composé de 3 bandes horizontales de haut en bas, bleu ciel, jaune et verte. La couleur bleue symbolise le bonheur et la paix, la couleur jaune symbolise les richesses du pays et le développement économique et la verte la prospérité et l'espoir.
Espérons que ces symboles deviennent une réalité.





jeudi 27 mai 2021

LE RAWANDA : MITERRAND SEUL COUPABLE !

 La France est-elle coupable dans la dramatique histoire génocidaire du Rwanda ?

 Emmanuel Macron doit-il présenter des excuses au nom de notre nation ?

La remise en mars du rapport dirigé par l’historien Vincent Duclert sur le rôle de la France dans le génocide précise un élément capital.



Ce rapport conclut aux « responsabilités lourdes et accablantes » et à l'« aveuglement » du président socialiste de l’époque François Mitterrand et de son entourage face à la dérive raciste et génocidaire du gouvernement hutu que soutenait alors Paris.

Il faut se souvenir que la politique étrangère était la chasse gardée de François Mitterrand. A lui seul appartenait la décision concernant la diplomatie, l'implication de l'armée et des services de renseignements.

Il connaissait donc les desseins des responsables hutus et il avait donc le devoir d'agir pour empêcher le massacre de 800 000 personnes. Cette complicité coupable me le rend encore plus abject et je ne me sens pas relié en tant que français à ce génocide ni à ce président.

 Qu'Emmanuel Macron présente les excuses de la France équivaudrait au même geste d'Angela  Merkel pour demander pardon des crimes commis par Hitler : impensable car ce serait une contre vérité par rapport au peuple allemand. 

J'ai une amie de cette nationalité, je connais sa terrible histoire puisque tous les hommes de sa famille ont été tués au combat lors des conflits mondiaux. 

Elle déteste Hitler et elle n'est pas coupable du passé nazi et de de la Shoah dont elle ressent pourtant la honte. Elle s'est échappée avec sa mère de l'Allemagne de l'Est communiste et sait ce qu'est la chappe de plomb du totalitarisme avec l'arbitraire et de la peur qu'il engendre. Son parcours lui permet de relativiser les faits en les resituant dans l'Histoire.

François Mitterrand a fermé les yeux pendant le drame rwandais sans que sa conscience le perturbe. Emmanuel Macron en exprimant la repentance de la nation se tromperait. Qu'il dénonce la responsabilité d'un de ses prédécesseurs est par contre rendre justice aux 800 000 et peut-être un million de tutsis assassinés. 

La haine raciale qui monte en puissance en Europe avec toutes les violences qu'elle implique doit être combattue comme un fléau suicidaire de notre nation.





Ce n'est pas l'Etat qui en porte la responsabilité mais la personne même du Président de la République, François Mitterrand. 

Je refuse d'identifier la France ce personnage cynique, sinistre traite à la cause qu'il était sensé défendre. Il laissera une trace pour le moins ambiguë dans l'histoire de la V° République.

C'est comme si on rendait responsables les allemands des chambres à gaz alors que le dictateur nazi en est l'instigateur raciste avec "la solution finale". 

Le pouvoir aux mains de ces criminels aboutit toujours à l'élimination des opposants ou des boucs émissaires.

Alors Emmanuel Macron, successeur de François Mitterrand devrait présenter des excuses présidentielle mais pas au nom du peuple français, ni même au nom du parti socialiste, car ceux-ci ne sont pour rien dans ce drame. 

Seul Mitterrand et ses complices politiques, diplomates, militaires doivent être jugés par l'Histoire.

Je n'ai pas en tant que français à me repentir d'horreurs dont j'ignorais tout et sur les quelles je ne pouvais pas agir. J'aurais été le premier à aller hurler mon indignation sous les fenêtres de l'Elysée si j'avais pris connaissance de la réalité.

Quand Eustasies, ma cousine par alliance, française d'origine tutsie me raconta l'histoire de sa famille massacrée, mal aux trippes je l'ai écoutée envahi par une honte incompressible. Eustasie ne serait pas devenue française si elle pensait que notre peuple était complice du supplice de ses parents et de ses frères et sœurs. Elle n'aurait pas pu aimer et épouser mon cousin. 

mercredi 26 mai 2021

"EN TERRE INCONNUE" : UNE BOUFFEE D'AIR FRAIS

 L'Occident se perd dans la décadence, dans le superficiel des artifices, dans les apparences d'une liberté de consommation...

Comment pourrions nous survivre sans l'eau du robinet, sans électricité, sans télévision, sans automobile, et sans centre commercial ?

Comment nous réadapterions-nous à une vie sociale sans tout cela ?



Raphaël Casablanca et le chanteur Vianney guitare à l'épaule  sont partis "En Terre Inconnue" à la rencontre des farouches et discrets guerriers nomades Afars dans le nord de l'Ethiopie, dans l'austère désert de la dépression Danakil , terre de volcans, symboles de bénédictions et de malédictions. 

Les deux voyageurs sont accueillis chaleureusement par la famille de Mamed pourtant réputée au contact difficile. La guitare fut le vecteur de cette rencontre.

Un fabuleux dialogue s'engage : "J'ai été bouleversé  par Hamed et sa famille. J'ai vécu une expérience immense. Je me suis senti privilégié. Ce fut une leçon de vie" témoigne l'artiste en évoquant la sagesse de ce peuple, de ses méthodes extraordinaires pour capter de la vapeur des volcans  en creusant à mains nues des puits. 

Leurs sens de l'observation leur ont permis de trouver une méthode pour recueillir de l'eau potable par condensation et d'abreuver leur famille,  leurs troupeaux de chèvres et de dromadaires.

L'intelligence de ces hommes et femmes est inouïe et égale leur sagesse culturelle qui sait aller à l'essentiel, au vital, au vrai trésor de la vie dans un milieu hostile avec une température de 50° en hiver.

Le dialogue entre les visiteurs et les Afars est d'une profonde richesse anthropologique qui nous renvoie d'abord à nous-mêmes encombrés sommes-nous par une sophiscation matérielle surfaite; puis ces Afars pudiquement  acceptent de témoigner de leur vie intime, de leurs mariages, leur polygamie, leur religion, de leurs enfants, de leurs troupeaux et on comprend mieux leurs coutumes ancestrales qui leurs permettent de survivre heureux et libres.


 

Il ne faut pas croire que leur quotidien est facile dans cet environnement  très exigeant les obligeant à déplacer trois fois dans l'année leur campement pour trouver des zones où leurs troupeaux peuvent se nourrir.

Jean-Jacques ROUSSEAU aurait été passionné par cet exemple.

Découvrir par ce remarquable reportage les différences religieuses, morales, sexuelles a été pour moi un des contre exemples de nos préoccupations politiques pour m'éclairer sur les vraies valeurs de la vie dans une société.

Mais ce ne serait pas possible pour l'homme occidental de renoncer aux avancées scientifiques, techniques, artistiques, commerciales, communicatrices, philosophiques, sociales, médicales, etc, qui permettent son mode de vie libéral et ses recherches dans tous les champs d'action. 

Nous avons la chance de les vivre. Il suffit simplement d'avoir confiance dans nos engagements et de respecter les différences culturelles

Alors si ce reportage sur les Afars n'a qu'une portée culturelle, avec toutes les dérives actuelles cette bouffée d'air frais (à 50°) fait du bien. A contrario elle montre que c'est à l'étranger qui vient vivre dans un autre pays que le sien de s'adapter et d'en respecter les modes de vie.




mardi 25 mai 2021

MASCARADE


Le chanteur italien a été testé négatif : il est blanc comme neige et n'a pas sniffé de drogue. 

On nous prend pour des cons !

Le test a été fait tardivement par un laboratoire italien pour arranger tout le monde.

L'EUROVISION coûte une fortune au pays organisateur et la France est donc soulagée budgétairement de ne pas succéder à la Hollande, c'est pourquoi elle s'est bien gardée de contester les résultats. 

Très honorée de la deuxième place de Barbara Pravi, elle loue celle-ci et la glorifie comme la gagnante morale de ce concours.

Le laboratoire d'analyses italien sauve l'honneur national et le comité d'organisation n'est pas motivé pour que la lumière soit faite en toute objectivité.

L'Europe et l'idée que l'on s'en fait sortent bien abimées par cette mascarade.

Je ne regarderai plus cette Eurovision qui sent la magouille à plein nez et dont la médiocrité ne peut être vaincue par le talent.



dimanche 23 mai 2021

PLATES VARIETES


LE GROUPE ITALIEN SORT 1er de ce COUCOURS

avec un soupçon de prise de Cocaïne !




 L'Eurovision devrait être un spectacle-concert de variétés de qualité censées magnifier 

la culture populaire de chaque pays représenté.


Ce que j'ai vu et entendu lors de la finale de ce concours international fut d'une platitude

 sans variété.

L'Italie gagne mais allez comprendre le sens du texte traduit de sa chanson ?

 ça ne tient pas debout !

Le rythme du rock pur et dur, la mise en scène expliquent sans doute la première place ?


Fai rumore

Diodato (Extraits : je n'ai pas osé tout publier car la nullité de ce texte est affligeante.)
Tu sais ce que je pense                          Sai che cosa penso
Ce que je ne devrais pas penser          Che non dovrei pensare
Et si je pense que je suis un animal        Che se poi penso sono un animale
Et si je pense à toi tu es une âme       E se ti penso tu sei un'anima
C'est peut-être cette tempête            Forse è questo temporale
Ce qui m'amène à toi                          Che mi porta da te
Et je sais que je ne devrais pas être trouvé  E lo so non dovrei farmi trovare
Sans parapluie cependant                             Senza un ombrello anche se
je comprends que                               Ho capito che
Quoique je fuis                                   Per quanto io fugga
Je reviens toujours vers toi           Torno sempre a te
Qu'est-ce que tu fais du bruit ici                   Che fai rumore qui
Et je ne sais pas si c'est bon pour moi             E non lo so se mi fa bene

J'ai regardé les 26 prestations : il n'y eut que la Suisse, le Portugal et la France pour me tenir éveillé.
Insipide, tout le reste était formaté sur le même canevas et j'ai eu du mal à tenir le coup. 

Bravo à la Suisse pour sa troisième place méritée !


Bravo à Barbara Pravi pour sa remarquable prestation car elle a ce charisme original qui définit
une authentique artiste au style dépouillé de tout ce qui est inutile. Ce n'est pas par chauvinisme que je l'apprécie, mais elle a tout pour elle. 
Le mérite de l'Eurovision est de permettre au public de découvrir ce talent. 
Barbara Pravi  mérite ainsi d'être mieux connue.
Enfin, j'espérais qu'en attendant les résultats la télévision hollandaise allait nous offrir des variétés hors du communs mais ce fut la continuité des platitudes et j'ai fermé ma télévision pour dormir.
On nous a offert une bouillie dite culturelle et européenne peut-être sur un fond de scandale pour le groupe rock italien dont un de ses membres aurait pris de la cocaïne en directe pendant la conférence de presse. 
J'avoue mon pressentiment lors des demi finales où le côté "paumés de la conjoncture" de ce groupe m'a sauté aux yeux. Et on sait tous que la drogue n'est pas étrangère aux groupes de rock. Si ce soupçon de trouvait confirmé, une demande de disqualification devrait être déposée par les instances de l'Europe puisque ce scandale nuit à son image.


Je ne dis pas cela pour faire gagner Barbara Pravi dont sa deuxième place est plus que satisfaisante et relève le niveau de cette compétition.
-Se penche-t-il pour sniffer de la drogue ?-

Tout cela est bien triste car c'est une image d'une Union Européenne décadente et qui tirent ses valeurs vers le bas qui nous a été offerte.
 Mais y-a-t-il des valeurs à défendre dans la variété musicale ?
L'idéal politique mérite mieux que cette parodie, à l'heure d'une dramatique immigration,
il est paradoxale de ne pas puiser dans les profondeurs de l'âme des peuples européens pour tirer l'image des européens vers le haut..
Au nom de la légèreté des variétés, la superficialité était à l'affiche avec son lot de signes décadents.
La poussée migratoire devrait stimuler l'expression d'une culture plurielle représentant chaque pays mais ce fut un plat indigeste et sans force vitale que l'on nous servit pour notre plus grand ennui.


vendredi 21 mai 2021

EUROVISION

-Barbara PRAVI-

 

-Groupe italien MANEKIN-


-La Chanteuse Maltaise :"Je me casse"


L'Eurovision de la chanson est à l'image du Prix Goncourt à la littérature. 

A part quelques artistes qui sortent du lot, c'est une opération commerciale : du rythme accompagné par une chorégraphie, c'est tout.

Beaucoup de paroles creuses, un spectacle de sons et lumières électronique répétitif en appui, c'est le non sens cultivé à la sauce de l'ennui.



Il est cependant vrai que la française Barbara Pravi plane au dessus de ce concours de par son style autobiographique avec la chanson "Voilà". mais que le groupe italien Maneskin dont on a du mal à définir le genre sait mieux faire la synthèse de la mode actuelle avec la chanson Zitti. C'est également le cas avec la représentante de Malte avec la chanson "Je me casse".

Je ne pense pas que la qualité primera sur l'air du temps samedi lors de la finale. Le problème, c'est le système du vote : comment comprendre les chanteurs dans leur langue ?  

Si je parle de ça, c'est parce que notre époque cultive et produit en Europe une espèce de bouillie culturelle caractérisée par la médiocrité et toutes les dérives présentées comme la normalité. 

Il en est de même avec la politique.



"Voilà"

par Barbara Pravi est une chanson qui a du sens car elle parle de cette fille aux yeux noirs qui a peur dans le bruit et le silence et qui se met à nue au risque d'en crever :

"Écoutez moi
Moi la chanteuse à demi
Parlez de moi
À vos amours, à vos amis
Parler leur de cette fille aux yeux noirs et de son rêve fou
Moi c'que j'veux c'est écrire des histoires qui arrivent jusqu'à vous
C'est tout
Voilà, voilà, voilà, voilà qui je suis
Me voilà même si mise à nue j'ai peur, oui
Me voilà dans le bruit et dans le silence
Regardez moi, ou du moins ce qu'il en reste
Regardez moi, avant que je me déteste
Quoi vous dire, que les lèvres d'une autre ne vous diront pas
C'est peu de chose mais moi tout ce que j'ai je le dépose là, voilà
Voilà, voilà, voilà, voilà qui je suis
Me voilà même si mise à nue c'est fini
C'est ma gueule c'est mon cri, me voilà tant pis
Voilà, voilà, voilà, voilà juste ici
Moi mon rêve mon envie, comme j'en crève comme j'en ris
Me voilà dans le bruit et dans le silence
Ne partez pas, j'vous en supplie restez longtemps
Ça m'sauvera peut-être pas, non
Mais faire sans vous j'sais pas comment
Aimez moi comme on aime un ami qui s'en va pour toujours
J'veux qu'on m'aime parce que moi je sais pas bien aimer mes contours
Voilà, voilà, voilà, voilà qui je suis
Me voilà même si mise à nue c'est fini
Me voilà dans le bruit et dans la fureur aussi
Regardez moi enfin et mes yeux et mes mains
Tout c'que j'ai est ici, c'est ma gueule c'est mon cri
Me voilà, me voilà, me voilà
Voilà, voilà, voilà, voilà
Voilà"




samedi 15 mai 2021

L'HISTOIRE ET LES DEVOIRS

 


Les sentiments remontant des profondeurs de notre peuple ne peuvent plus être ignorés et ils fragmentent notre perception politique du temps présent.

La violence , qui a toujours été au cœur des relations entre l'Etat et les mouvements de sensibilités diverses, reste souvent impunie mais nous interpelle car elle est le vecteur d'une volonté de déstructuration de L'Histoire pour la réinterpréter, (tronquée, manipulée).

 Des idéologies démagogiques prétendent détruisent la nation.et cette récupération politique est un des moyens de déstabilisation des institutions.

C'est ce qui justifie les réactions de citoyens face aux carences. 

"Les tribunes militaires "en sont un exemple mais la violence de certains groupes comme les gilets jaunes, les Blakes Blocks en est une autre manifestation aux antipodes.

Tout ceci sur un fond d'affaiblissement moral, intellectuel et dans la tentation d'un devoir d'action.

Il faut en démocratie que le sentiment de faire son devoir en s'engageant dans l'action, reste "encadré" et respectueux de la loi.



jeudi 13 mai 2021

LA LITTERATURE ET MON INTIMITE


 Lire environ 30 ouvrages par an et une revue par semaine ne me place ni dans les grands dévoreurs de publications, ni dans les indifférents à la littérature mais la vue baissante j'ai de plus en plus de mal à lire longtemps et cela engendre une frustration car je ne peux pas me passer du plaisir de plonger dans l'imaginaire des auteurs, des journalistes ou des chroniqueurs. 

Bien sûr cette soif de lectures influence ma façon de penser, induit mes réactions face aux affaires du monde, pousse à l'analyse politique et me conduit à des synthèses sociales. Avec la littérature le citoyen s'éveille et devient plus attentif à la chose publique et aux mutations de la société.

Un bon livre n'est pas écrit à l'eau de rose et se mêlent souvent de ce qui est inavouable pour le politiquement correct que j'affiche.

J'aime qu'un livre soit charnel et qu'il fasse de moi un affreux voyeur, qu'il révèle la face obscure de ma personnalité. Sans fantasme et sans interdit les pages imprimées ne m'intéressent pas.

Je ne cherche surtout pas de leçons de bonne conduite dans un livre mais au contraire ce que mon savoir vivre, ce que ma bonne éducation voudraient recouvrir d'un voile pour cacher ce qu'il y a  d'infame en moi. Je ne suis pas outrancier car je connais mes côtés excessifs, non objectifs et agressifs. Le gentil garçon est un leurre qui trompe son monde... Mais rassurez-vous, car chez vous aussi les zones d'ombres existent et cela fait partie de l'humaine condition.

J'aime un bon roman, un essai politique, une chronique, une réflexion philosophique, un reportage événementiel, une bonne BD, une autobiographie, un livre d'art illustré.

l'important c'est de regretter d'être arrivé à la dernière page. 

Je déteste lire un livre sur le Web, il me faut sentir le poids et l'odeur du papier, avoir le plaisir sensuel de tourner les pages et d'avoir cette sensation très intime de devenir un personnage vivant dans l'univers imaginé par l'auteur. Je préfère ainsi un livre mille fois à un film.

Un sportif a besoin de règles pour canaliser sa violence en pratiquant sa discipline. 

On en vient donc toujours au nœud de l'humanité : les exutoires pour vivre en société. L'homme cherche des moyens intellectuels, corporels  ou techniques pour réguler ses forces de rivalité, de violence et de créativité. 

Je pense que l'art joue ce rôle. La bonne littérature est une expression artistique et entre donc en jeu dans le symbolisme qui nous hisse au sommet des espèces vivantes, sensibles et intelligentes.

Je me suis toujours engagé, j'ai d'ailleurs trouvé plus intéressant d'exercer une autorité qu'un pouvoir;  mais aujourd'hui l'heure des bilans de fin de vie me force d'admettre que le politiquement correct que j'ai pratiqué a entravé ma liberté d'expression. 

Ce politiquement correct  devient actuellement absurde avec ses excès : ne pas froisser une minorité marginale, passer à la télévision des publicités mettant en scène des homosexuels  comme si c'était la normalité généralisée par exemples. Être tolérant ne veut pas dire qu'on admette le recul des normes sans limite. 

Je suis tolérant et pour la liberté de vivre selon ses choix intimes mais la normalité n'est pas dans les mouvements minoritaires, elle est dans les différences vécues entre les hommes et les femmes et leurs mystérieuses relations amoureuses. 

La mission de la littérature n'est pas d'élever ma conscience, de me montrer le chemin vers un idéal, de me rendre heureux, de réparer mes blessures... elle est de me faire rêver à l'inaccessible, de me confronter au mystère de l'amour.

Pouvoir m'exprimer par écrit est un privilège intellectuel inouï qu'Internet rend possible au risque de me tromper, de me salir les mains, d'être injuste et méchant.

Je ne suis pas naïf : je ne serai jamais publié par un éditeur. J'ai écrit un livre édité à 2500 exemplaires, j'en connais le coût, les limites, les exigences et Internet me suffit avec des blogs.


J'aime lire pour aller à la pêche des idées et me les accaparer,  j'aime écrire et donner l'illusion de ce que je ne suis pas... L'imaginaire est mon oxygène et ma bibliothèque mon trésor de libertés.



mardi 11 mai 2021

STUPEFIANT !

 Les députés ont rejeté en première lecture le projet d'un "Pass sanitaire" par 108 voix contre 103 pour la sortie de l'état d'urgence. 54 députés du Modem sur 58 ont lâché la majorité LaRem. 





Cela montre l'état d'esprit de ces députés qui préfèrent jouer la carte de la défiance au pouvoir exécutif plutôt que celle de l'intérêt général. 

Ce "Pass Sanitaire est pourtant une nécessité pour aborder plus sereinement la sortie de crise virale et de l'état d'urgence.

Voyager, réorganiser la vie associative et sportive, définir un nouveau cadre de normalité, réactiver les échanges économiques et culturels, relancer la vie diplomatique, mener une politique sanitaire...tels sont les enjeux d'un pass sanitaire européen. 

 Aux dernière nouvelles, en seconde lecture la loi fut votée, mais les faux culs se sont dévoilés. C'est la fragilité de la fiabilité "des culs entre deux chaises" qui ne présage rien de bon pour l'avenir et ça je le pense depuis que monsieur Bayrou vota en sous main pour François Hollande contre Nicolas Sarkosy.




TOUSSAINT LOUVERTURE ET NAPOLEON

 Ce sont de bien curieuses destinées parallèles que celle du noir Toussaint Louverture confrontée à celle de Napoléon.


 

Stéphane Bern dans le magasine "Secrets d'Histoire" nous en révèle les lumières et les ombres avec son talent de conteur féru d'Histoire.





 En ce bicentenaire de la mort de Napoléon, les documentaires présentés par des chaînes de télévision sont passionnants et j'a vu le 10 mai le destin d'un personnage hors du commun dont j'ignorais l'existence. 

Les grands Hommes sans circonstances exceptionnelles n'entrent pas dans le Panthéon de l'Histoire. 



Ainsi TOUSSAINT LOUVERTURE réussit à échapper à l'esclavage, accède par son intelligence à la culture, à la lecture et l'écriture, pour devenir un général de division dans la Cavalerie, puis un homme politique absolument génial sur l'île de Saint-Domingue (Haïti) et il s'engage à libérer les esclaves qui font vivre l'économie la plus prospère des colonies françaises. Son projet utopique et humaniste est de faire des noirs des citoyens français à part entière.  



Cette figure historique est certes magnifiée par sa fin tragique car beaucoup de contradictions habitent l'homme. Tout n'est pas sublime dans cette vie qui cache des zones d'ombres mais son engagement pour promouvoir l'égalité entre les hommes repose sur une ascension sociale et militaire absolument exceptionnelle pour un homme de couleur à la fin du XVIII° et au début du IXX° siècles.

Il se révèle un brillant organisateur de l'armée, un meneur d'hommes, un stratège redoutable et un fin politique et proclame la 1ère constitution de l'état Saint-Domingue à la grande  fureur du 1er Consul, Bonaparte.



Tout comme Napoléon, ce sont les circonstances de la Révolution, les idées maçonniques des philosophes du Siècle des Lumières,  qui favorisèrent opportunément leur prise du pouvoir et leur marque dans l'Histoire. 

-Le tombeau de l'abbé Grégoire est au Panthéon-


Aussi, sans l'abbé Grégoire, l'abolition de l'esclavage aurait été encore plus difficile à s'imposer dans les esprits.

-Buste du génie de Haïti-


Mais sa lutte est contrariée par le Premier Consul Bonaparte qui veut rétablir l'esclavage pour des raisons économiques, et qui n'admet pas que Saint-Domingue devienne une nation indépendante. Il envoie les troupes du général Leclerc pour réprimer impitoyablement la rébellion des anciens esclaves qu'elles massacrent. 

-Statue de Toussaint Louverture (Paris) proclamant la Constitution de Saint-Domingue-


D'abord vainqueur Toussaint Louverture sera finalement vaincu en 1802, trahi par ses officiers, arrêté, transféré en France, emprisonné dans la forteresse (Prison d'Etat au régime spécial) de la Cluse-et-Mijoux dans le Jura, prison où les rois et Napoléon pouvait sans procès enfermer à vie leurs adversaires dans le plus grand secret. 

-Buste de Toussaint Louverture dans la cellule du fort de Joux-


Napoléon le laisse croupir dans sa cellule pour le briser physiquement et moralement en lui faisant subir de nombreuses humiliations. 

Son matériel pour écrire est confisqué; un mur est construit devant sa petite fenêtre pour qu'il ne voit ni le paysage, ni le ciel. 

-Fort de Joux et la cellule où mourut Toussaint Louverture-



L'hiver 1803 est particulièrement rude et grelottant dans sa cellule glaciale et humide, sans aucun soin, une grave pleuropneumonie le fait mourir le 7 avril 1803 complètement isolé.

-Le Premier Consul Bonaparte-



Napoléon, lui aussi, sera exilé de 1816 à 1821, sur l'Île de Sainte-Hélène par les Anglais mais dans des conditions beaucoup moins rudes puisqu'il jouissait d'une liberté surveillée entourée par quelques fidèles admirateurs. 

-Sir Hudson Lowe n'eut pas un rôle facile face à Napoléon-
-L'imagerie populaire le présente antipathique, rigide et obtus-


Dans ses mémoires, Napoléon veut paraître martyrisé par son gardien anglais, sir Hudson Lowe, à la renommée peu flatteuse mais quelque peu injuste.

Les historiens s'accordent aujourd'hui pour dire que l'Empereur déchu ne fut victime que de lui-même et qu'il fit tout pour se mettre en scène tel que l'imagerie populaire l'a retenue.

En dictant ses souvenirs recomposés pour sa gloire posthume , il émit quelques remords sur ce qu'il fit subir à Toussaint Louverture. 



La grande image de Napoléon est ternie par ce crime et cette tragédie est révélatrice de la complexité ambivalente de l'histoire des grands hommes exerçant le pouvoir.

La dignité de tout homme dont la liberté est arbitrairement entravée nous renvoie aux droits naturels de l'émancipation des peuples : c'est la leçon que je retiens de Toussaint Louverture pour notre temps.



Le fort de Joux connu des travaux de restaurations importants, l'emplacement de la tombe de Toussaint Louverture fut oublié : son corps y est muré quelque part mais nul ne sait où ?

 Le mystère demeure...




lundi 10 mai 2021

2ème TRIBUNE MILITAIRE

 C'est ce que je craignais. 


Cette deuxième lettre (anonyme) dit les mêmes choses que la première avec des mots plus forts. 

ETHIQUE JOURNALISTIQUE :

Je ne comprends pas l'éthique journalistique de "Valeurs Actuelles" qui publie un document dont les auteurs sont anonymes. C'est contraire à toute bonne pratique de l'esprit journalistique car rien ne prouve qu'ils soient des militaires d'active et ça sent comme un "prout" malodorant. C'est peut-être une manipulation politique ? Et dans ce cas, elle n'a aucune valeur. 

Mais le gouvernement peut être légitimement inquiet car on est en période pré électorale avec tous ses mauvais coups les plus pervers qui commencent à venir de toute part..

BOUC EMISSAIRE :

Cette lettre tombe aussi dans le piège du bouc émissaire en désignant l'immigration musulmane comme l'ennemi à neutraliser. 

INSECURITE : PROBLEME COMPLEXE ET TOTALITARISME

L'assassinat du policier d'Avignon par des trafiquants de drogues, les bandes de délinquants rivales qui se battent à coups de mortiers en pleine rue, les meurtres de femmes qui se multiplient, le communautarisme qui devient une revendication identitaire primant sur la loi laïque, etc...démontrent que le problème de l'insécurité en France est beaucoup plus complexe. 

Avant la deuxième Guerre Mondiale les nazis avaient fait des juifs les acteurs de tout ce qui n'allait pas dans la société d'alors. 

Les juifs étaient devenus les boucs émissaires justifiant les chambre à gaz.

Si je combats de toutes mes forces l'Islam politique radical et toutes les horreurs qu'il génère, je ne peux pas admettre de faire tous les musulmans les responsables de nos maux sociétaux. 

La violence, les trafics, la crise identitaire, le chômage, la perte des repères, les inégalités et les injustices sociales ne viennent pas de l'Islam.

En lisant cette soit disant deuxième tribune militaire j'en vois tous les dangers de dérives totalitaires. 

Ceci dit, il y a une crise profonde dans notre pays car ce n'est pas ordinaire qu'environ 40% du peuple souhaite l'intervention de l'armée pour rétablir l'autorité de l'Etat dans les banlieues islamisées. 

Quand verra-t-on des militaires dans les établissements scolaires où l'autorité des enseignants n'existe plus ? Pardon, j'ironise alors que c'est un problème très préoccupant...

La paix civile est donc gravement menacée, les valeurs démocratiques sont bafouées, les institutions sont fragilisées.