mercredi 24 juillet 2019

Mediapart ou la guillotine ?



-MEDIAPART ou la nouvelle GUILLOTINE-

"Mediapart" attaque, dénonce, "guillotine" chaque fois qu'elle le peut un homme politique.

Je ne me prononce pas sur les faits qu'elle dénonce car cela revient à la Justice mais que les médias deviennent un contre-pouvoir tout-puissant et quelle soit vécue par beaucoup comme un substitut à  la justice m'interpelle en tant que démocrate et républicain.

En effet, quel est l'objectif de cette pratique de la délation distillée goutte à goutte pour entretenir le processus de la mise à mort d'un homme politique ?

Vendre du scandale, certes ! seule façon de sauver la presse au temps d'Internet ?
Peut-être ?


Mais il ne faut pas être naïf, la morale n'a rien à voir avec "Mediapart" car sa finalité est toute-autre.

Souvenons-nous de son soutien inconditionnel aux extrémistes violents de gauche dans la révolte des gilets jaunes. 
Ce n'est pas la justice sociale que défendait alors "Mediapart", ces coups de butoirs, au côté du syndicat de la magistrature (Mur des cons), contre les institutions de la V° République voulaient mettre à bat nos institutions !


-Le Mur Des Cons du Syndicat de la Magistrature-

C'est la culture de la destruction pour développer un face à face violent dans notre pays entre les forces politiques républicaines et les mouvements révolutionnaires à l'image sanguinaire de Danton et Robespierre. 

La guillotine est au placard, mais elle reste redoutablement à l'oeuvre avec le nouveau MARAT : Mediapart.

 "Mediapart", avec son idéologie révolutionnaire veut abattre le pouvoir politique qu'elle juge de type monarchique ou bonapartiste avec l'incarnation de l'autorité d'un Président de la République, seul vecteur d'une pseudo-démocratie à ses yeux.

A-t-elle raison ?
  • Peut-être, car notre République est, de par son histoire constitutionnelle, restée attachée à l'incarnation du chef qui centralise le pouvoir. Le peuple français veut un chef quitte à le tuer symboliquement.
  • Oui, parce que les abus et les corruptions doivent être dévoilés.
  • Non, car le peuple choisit par le mode électoral ceux qui le représentent tant sur les plans territoriaux et politiques.
  • Non, car la laïcité, la liberté de conscience, l'accès au savoir, la liberté d'expression... sont réels même si des clivages sociaux demeurent. 
La loi le dit clairement : La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. "(Article 11 de la Déclaration des Droits de Homme de 1789). 
Ne parlons pas de la Déclaration universelle de 1948, de toute la législation du code civil, de toute la jurisprudence.

-La Liberté est-elle acquise par le Révolution ?-
-La Liberté guidant le Peuple par Eugène DELACROIX-

La liberté fut-elle acquise par les crises révolutionnaires ? Sans doute, mais ce n'est pas en guillotinant Louis XVI qu'elle s'instaura car le besoin d'un pouvoir fort et incarné demeurera une constante de notre histoire même si notre peuple flirte sans cesse avec la contestation, avec la violence ; c'est un trait de son caractère. Mais heureusement, il est aussi capable de se transcender dans la générosité. 


Notre-Dame en feu, la Coupe du monde de foot, le Tour de France montrent aussi son attachement au drapeau tricolore, à la Marseillaise et somme toute à sa fierté d'être tout simplement français.


-MARAT, le "Mediapart" de la Révolution-

 Si "Mediapart", réincarnation de Marat, peut continuer à couper les têtes de nos gouvernants, il ne faut pas qu'elle oublie que les têtes du trio qui la fascine, Danton, Robespierre et Marat, sont passer à la trappe, située sous la guillotine. Le peuple se lassera un jour de ses méthodes qui vont au delà de la nécessaire investigation. 
OUI, Je suis pour la liberté de la presse mais celle-ci doit s'auto-contrôler par une éthique du respect des personnes et de la démocratie.

Claude Péan avait traqué la vérité pour la comprendre quand il révéla l'affaire des diamants de Bokassa qui fit perdre à Valéry Giscar d'Estaing sa réélection en 1981, ou le passé troublant de François Mitterrand sous le régime de Vichy avec ses relations avec René Bousquet entre-autres en 1994. "Je ne cherche pas à traîner les gens sur les bancs de la justice ni à les faire condamner mais à comprendre" dit-il. Il faut se méfier de l'investigation ou de la recherche de transparence quand elle est au service d'une idéologie comme Mediapart. Car le grand risque est de transformer nos hommes politiques en communicants et non plus en gouvernants. Le contre-pouvoir médiatique et idéologique est donc redoutable pour le bon exercice de la démocratie.

Encore une fois,  que François de Ruggy ait démissionné pour des questions de homards, d'appartement, de cotisations alors qu'il avait donné des leçons sur la transparence et la sobriété et qu'il avait combattu des privilèges des élus, ne m'intéresse pas. Démêler le faux du vrai n'est pas à ma portée du simple citoyen que je suis.
Et en plus, la fin de la tartufferie en politique n'est pas pour demain !

Le meilleur moyen de garantir le bon usage des moyens financiers mis à la disposition des hommes du pouvoir, c'est d'en encadrer strictement les limites. Mais pour autant l'Etat a besoin d'un décor et de protocoles prestigieux pour tenir son rang dans les nations. Le bon sens est donc une cure d'amaigrissement  budgétaire mais est-elle programmée ?

La vie privée des hommes de pouvoir m'indiffère complètement et je pense que Strauss-kahn aurait été bien plus utile à la France qu'un Hollande. L'un fut peut-être moins Tartuffe que l'autre ? Je n'ai pas oublier non plus l'épisode ridicule du scooter ravageuse pour l'image d'un "président qui se voulait normal"... 

Louis XI, Henri IV, Louis-Philippe d'Orléans le régent, Pasqua, de Gaulle, Mitterrand et beaucoup d'autres grandes figures de notre histoire ne manquaient pas de roublardises au service de la France. 

Si Vauban reste l'image historique de l'honnête homme, on attribut cette terrible boutade au grand Richelieu qui était un des plus roublards mais aussi un des plus grands serviteurs de L'Etat :" du plus honnête homme, j'y trouverai de quoi le faire pendre"

Et que dire de Talleyrand, un de nos plus illustres hommes politiques, la figure même des combines, des retournements de veste et des parjures ? 
Ce fut pourtant un grand homme de notre histoire, un champion de la diplomatie. 
Alors, décidément la morale n'est pas  une assurance d'efficacité politique.

Ce que je demande donc à un homme politique c'est d'avoir une expérience, un pragmatisme et une vision de la France et du monde, un un mot de l'intelligence politique. 
Il peut se tromper car il gère des situations humaines. Ce droit à l'erreur fait partie de la nature même de l'action politique. Il est même nécessairement lié à l'expérience que doit acquérir un dirigeant. 
C'est cette expérience qui a manqué à Emmanuel MACRON pour gérer la crise des gilets jaunes. 
C'est cette expérience qui permit à François Mitterrand, ce grand manipulateur, de conquérir le pouvoir tout en ne mettant pas le socialisme en pratique. Les trahisons historiques ne manquent pas.

Pour que l'autorité politique réponde à ces exigences (expérience, pragmatisme et vision), il faut qu'un Président de la République agisse dans un cadre constitutionnel fort, qu'il n'en déplaise à "Mediapart" et aux apprentis sorciers.

Entre Français, nous pouvons nous parler sans nous renier, nous pouvons nous unir sans trahir nos convictions, nous pouvons voir le reflet de nos contradictions sans nous haïr, nous pouvons nous faire représenter dans nos institutions en respectant la majorité et l'opposition et enfin nous pouvons reformer nos lois sans révolution : il suffit simplement d'être un démocrate dans notre diversité et de rester vigilants et lucides. 

J'ai l'impression d'être un grand naïf quand je mets par écrit ce que je ressens car l'histoire n'est pas un long fleuve tranquille. La brutalité de la vie politique est inouïe et "Mediapart" s'en réjouit en " bâfrant" dans les égouts de la délation.

 ( 24 juillet 2019)

samedi 13 juillet 2019

14 juillet : une pédagogie

Célébrer ceux qui servent la France, parfois au prix de leur mort, en s'engageant avec le sens du devoir, de la discipline et de la mission au delà de tout clivage politique est la toute première fonction symbolique du 14 juillet.
La France, elle seule, peut rassembler tous ses ressortissants à la condition qu'un véritable apprentissage soit intelligemment pratiqué tout au long du parcours scolaire. Inculquer à chaque enfant qu'il appartient à la communauté nationale et qu'il est donc dépositaire d'un héritage historique paraît la condition incontournable pour en faire un citoyen libre et responsable capable d'accomplir ses devoirs de Français. Oui, chaque enfant doit apprendre à aimer son pays, sa patrie en savourer la chance incomparable d'en être un des maillons. Le patriotisme n'est pas une vaine valeur ; il est une partie intime et collective de chacun de nous.

Ce n'est ni une idée de droite ou de gauche, ce n'est pas un repli extrémiste que d'être conscient que la France est un des meilleurs pays du monde
Le défilé des soldats, des pompiers, des policiers, des forces de sécurité civile, des écoles militaires... sur les Champs Elysée, avec tout l'apparat  et la démonstration de la force de la Nation, remplit ce rôle primordial et doit provoquer des vocations chez des jeunes pour servir la France. Il faut que les parents sensibilisent leurs enfants dans ce sens.