mercredi 28 juillet 2021

LA CULTURE CONTRE LA DEPRIME

 

-La Liberté conduisant le peuple; selon Delacroix-
-L'art au service de la culture-


La France s'est recroquevillée sur elle-même pendant les confinements anti-virus. En fermant les librairie, les salles de concerts de cinéma, les musées aurait-elle oublié son "exception culturelle", fondatrice de son indépendance créative?

Artiste du dimanche, je partage mes émotions et cela me permet d'éviter un enfermement déterminé par mes liens sociaux. 

La culture qui semble être passée à la trappe des préoccupations gouvernementales face au risque sanitaire est pourtant un besoin fondamental  de notre civilisation. C'est une exigence existentielle !

La culture m'a sauvé la vie pendant cette crise identitaire en m'évitant une dépression morale, car si l'interdiction de se réunir m'a privé du plaisir social de partager une activité avec mes amis depuis 17 mois, d'entendre les mêmes mots dans une salle de cinéma ou de théâtre, de vibrer aux mêmes émotions que le public, ce que ne peut provoquer une émission de télévision, assis sur mon canapé, j'ai la chance d'accéder par l'art et la littérature à un monde imaginaire qui me permet de m'évader de la pénible réalité.

Une société qui n'aurait plus de racine, plus  de culture pourrait devenir monstrueuse, barbare, chaotique et violente. Serions-nous au bord de ce gouffre ?



dimanche 25 juillet 2021

161 000 manifestants anti-Pass Sanitaire !

 


Quand je vois ces français manifester pour défendre leur liberté tandis que moi, je suis obligé de rester chez moi confiné depuis 16 mois malgré la vaccination sur les conseils de mes médecins, mon sang ne fait qu'un tour.

Ces braves gens se préoccupent-ils de ma liberté ?



Ces 161 000 irréductibles contre environ 40 millions de vaccinés ont pour le moins une vision de la liberté totalement individuelle et égocentrique au point de nier leur responsabilité citoyenne. Il ne s'agit pas d'un combat politique au sens noble de ce concept mais d'une lutte pour tout simplement survivre à une catastrophe virale mondiale. 



Le vaccin devrait m'apporter la liberté mais 161 000 "c...s" en décident autrement. 

Pauvre France ! Les vraies valeurs démocratiques semblent foutues.

Mais aux faits, quels sont les arguments, les raisons, les peurs de ces opposants ?

  • D'anciens gilets jaunes, en manque de manifester, retrouvent leur raison de vivre.
  • Des fonctionnaires désabusés dénoncent un manque de reconnaissance.
  • Des militants politiques d'ultra-droite ou d'extrême gauche essaient de tirer la couverture idéologique à eux comme toujours : peu importe le sujet, il faut exploiter toutes les occasions de mécontentement.
  • Une minorité des membres du personnel auxiliaire des soignants exprime son ras-le-bol.
  • Un manque de confiance dans un vaccin  qui n'a pas fini d'être évalué est mis sur la place publique.
  • L'obligation du Pass Sanitaire fait baisser la fréquentation des lieux culturels et de loisirs.
  • La peur  des répercutions sur le travail, l'économies, les voyages, les vacances.

J'ai entendu tout cela mélangé dans les réseaux sociaux, les informations médiatiques et ça ne tient pas la route face à la réelle menace déséquilibrant la santé publique.

La démagogie est la pire ennemie d'une citoyenneté  responsable. 40 millions de français sont peut-être en train de prendre conscience que toute liberté doit s'exercer dans un cadre structuré et donc limitée.

Cette opposition ne serait-elle pas manipulée pour focaliser toutes les frustrations contre une certaine future candidature à la présidentielle de 2022 ?

Je pense que le Pass Sanitaire encadrant nos libertés vaut mieux qu'un nouveau confinement : ça ne me gêne donc pas de montrer mon certificat de vaccination pour vivre normalement et je compare cette contrainte à l'obligation d'un permis pour conduire un véhicule. C'est dans ce sens des limites des libertés que l'on peut vivre en société.

Le mois d'août va être déterminant pour la rentrée de septembre et la reprise hypothétiques des activités sportives, culturelles, artistiques. 



samedi 17 juillet 2021

DEBATTRE EST-IL POSSIBLE ?

 



Quand je travaillais dans le secteur social, jusqu'en 2002, il était impossible de dire que je n'étais pas de gauche sous peine d'être catalogué de fasciste. Mes rares collègues au courant qu'un de mes beaux-frères, André MARTIN, était député et maire puis sénateur centriste, un humaniste au service des mal logés, engagé dans le logement social, dans la prise en charge des enfants en difficultés psycho-affectives, sociales, familiales, l'assimilaient à l'ultra-droite pure et dure. 

Le clivage entre la gauche, marquée par l'idéologie marxiste,  et la droite se diluant pour une partie dans le gaullisme ou dans toutes les formes du conservatisme était au cœur des débats d'idées et du militantisme politique.

Il y avait d'un côté les citoyens "de la pensée unique" prétendant détenir la vérité et la justice et de l'autre les parias, les traites, les exploiteurs, les dominants, les riches.

La gauche, sous l'emprise de la pensée unique exerce toujours ce terrorisme intellectuel. La gauche s'est certes effondrée intellectuellement, mais les minorités ultra provocatrices ont pris le relais.

Aujourd'hui, le lynchage médiatique des contradicteurs de ces minorités est le signe d'une régression démocratique vers une dérive totalitaire. 

Le droit de réponse est verrouillé car tout débat n'est plus fondée sur un échange d'opinions contradictoires mais sur une identité dont on refuse le pluralisme. Peu importe la réalité des faits, c'est l'idéologie qui compte...

Autant ai-je pu échanger des idées avec des communistes, des centristes humanistes, autant il me fut impossible de dialoguer avec des socialistes, des ultra droite ou gauche ou toute personne convaincue de détenir la vérité.

Je suis convaincu que ma vision est partielle, que mes opinions sont relatives et modulables et que je ne possède aucune vérité. Je sais que je me trompe souvent , que je ne suis pas toujours objectif, que je juge durement certaines de mes connaissances.

Suis-je tolérant pour autant ? Ce n'est pas certain.

Ce qui compte pour ma conscience c'est la possibilité de me dire que je me suis engagé pour le bien commun, pour l'intérêt générale jour après jour et de n'avoir pas honte de mes échecs.




vendredi 16 juillet 2021

LES VALEURS EN RUINE




Si les maires, conseillers départementaux et régionaux  de droite, du centre et de gauche  ont pour la plupart été réélus sur le bilan de leur gestion, cela n'occulte pas leur situation politique et intellectuelle calamiteuse car vidée de sens. 

C'est un champs de ruines avec l'abandon de l'idée républicaine remplacée par un glissement vers les mutations sociétales. 

L'ancienne classe ouvrière n'intéresse plus la gauche qui se convertit au néolibéralisme, autrement dit à la sociale démocratie. L'école publique n'est plus porteuse d'idéal de s'élever dans la société.

Verbalement les gens de gauche se disent héritiers de la Révolution française mais aspirent à devenir des petits bourgeois  pouvant faire fructifier leurs économies bien placées dans le système bancaire ou immobilier. Le philosophe Luc FERRY évoque fort justement "L'effondrement intellectuel de la gauche" et il évoque "les luttes sociétales pour les femmes, les racisés et le mariage gay ayant remplacé les luttes sociales".

Le seul parti représentant l'ancienne gauche est devenu trop minoritaire pour influencer la politique et changer les choses. Même si je n'accepte pas le marxisme, je reconnais au parti communiste sa fidélité dans son engagement d'être aux côtés des laissés pour compte, des nouveaux pauvres et des paumés de la conjoncture. 

Entre-nous, à droite, des humanistes chrétiens s'engagent également pour lutter contres les injustices sociales sans beaucoup de succès.

La droite a profité du vide laissé par la gauche pour s'accaparer les anciennes valeurs républicaines en développant le concept de l'intérêt général, le bonapartisme dans l'incarnation du Président de la République, le rôle de l'Etat interventionniste aux pouvoirs centralisés. Les parents confient leurs enfants plutôt à des écoles, des collèges et des lycées privés auxquels ils font confiance.

Avec l'affaire Fillon, qui a tué la confiance, la droite a perdu toute chance d'incarner le pouvoir et l'autorité. 

Le peuple ne peut plus se référer à un homme sensé l'incarner, quelque soit son idéologie. Le doute est présent chez 67% des absentéistes désabusés.

Cette droite désunie, "sans chef de fil naturel" sera-t-elle la plus bête du monde pour perdre en 2022 ? C'est bien partie pour. 

Quant à la gauche son réveil sera long et pénible.

jeudi 15 juillet 2021

EN AVANT LA CONNERIE !



Covid-19 : des milliers de personnes dans la rue contre le pass sanitaire.

Selon la police, près de 20.000 personnes ont manifesté dans une vingtaine de villes contre l'extension du pass sanitaire annoncé par Emmanuel Macron lundi dernier.

Quels sont leurs arguments ?

Si plus de 60% des français plébiscitent le Pass Sanitaire, moins de 40 % expriment une crainte émotionnelle irrationnelle et une défiance contre le pouvoir exécutif. 

Ils dénoncent une atteinte aux libertés individuelles, l'instauration d'un apartheid sanitaire et une rupture des institutions républicaines comme si la France subissait le régime politique d'une dictature. 

Un manifestant à Rouen ose dire : " On assiste à une dérive nazie de l'expérimentation médicale".

Quelle honte ! C'est scandaleux de comparer les mesures de restrictions sanitaires et l'incitation à se faire vacciner aux expériences criminelles d'un Joseph MENGELE, médecin SS, surnommé "l'Ange de la Mort" dans les camps d'extermination des juifs et des minorités ethniques. J'ai connu vers 1980, une de ses petites filles qui n'arrivait pas à assumer une tragédie dont elle était pourtant totalement innocente. Elle eut le courage de m'en parler. Sa confiance m'a touché et je l'ai écoutée.

C'est immonde de manifester dans les rues de France avec l'étoile jaune imposée aux juifs avant leur déportation vers les camps d'extermination ! 



Ignorance du sens et du poids de l'histoire, bêtise sans nom, pensée dévoyée, perversité des fausses causes, le concept même de la liberté de penser est récupéré par un totalitarisme intellectuel décadent qui ne présage rien de bon pour l'avenir notre société qui repose sur l' élection de ses représentants. 

La France est un pays démocratique et que des mesures de protection de sa population soient prises, c'est ce que veulent 67% des français. 

Quand l'autorité s'exerce avec bon sens et efficacité, elle n'atteint pas à la liberté ; elle la protège !

Mais que faire face à la connerie, à l'ignorance ?




Enfin, environ 10 % des opposants ne croient pas à l'efficacité des vaccins pour protéger la population.

Ces arguments sont irrationnels, irresponsables, condamnables et l'expression d'une connerie désarmante. 

Les opposants au Pass Sanitaire n'ont même plus l'excuse de l'ignorance. Tous les français connaissent les risques car les médias les abreuvent d'informations continues à toutes les heures. 

On connait donc le nombre d'hospitalisés dans les services de réanimation, le nombre effrayant de morts par jour depuis le début de la pandémie.

Dans mon entourage social plusieurs personnes sont décédées et d'autres ont bien du mal à récupérer : c'est donc à ne pas prendre à la légère.

En tout cas, la ruée pour se faire vacciner est la réponse sans appel à cette opposition et Emmanuel Macron a raison d'adopter cette ligne dure car nous sommes en guerre pour notre survie.



mercredi 14 juillet 2021

14 JUILLET



 J'ai regardé avec fierté d'être français le défilé des militaires sur les Champs Elysées. 

Ce n'est pas la force armée qui me fascine mais cette fête nationale soulève le voile de notre histoire, de notre culture, de notre marche vers la démocratie. 



Le patriotisme est vécu comme désuet par trop de français mais plus j'avance dans ma vie citoyenne, plus je suis admiratif de mon pays et de ses aspirations à d'avantage de liberté responsable, d'égalité entre les femmes et les hommes, de justice sociale, de fraternité dans les épreuves vécues ensemble. 

Ma fille en nous conduisant pour être vaccinés avec mon épouse nous a dit : "Nous avons de la chance d'être français ! Nous sommes des privilégiés !"

Alors si la prise de la Bastille le 14 juillet 1789 fut le déclic qui fit basculer la France vers la République, même si cet événement reste anecdotique sur le fond historique, il symbolise l'état d'âme des français prompts à se révolter mais ayant besoin d'un chef, à l'image d'un Napoléon. 

Cette ambivalence du caractère français semble une bizarrerie à mes amis allemands, belges et américains qui connaissent d'autres institutions démocratiques. Le bonapartiste reste d'actualité et l'élection du Président de la République au suffrage universel en est l'illustration avec la Constitution du général de Gaulle.

La France ne rompt pas avec son passé. La tradition la fait avancer. Mais le progrès la renforce et la Fête nationale est pour moi chargée de sens, de valeurs pour lesquelles beaucoup d'hommes et de femmes ont fait le sacrifice de leur vie.

Les absentéistes devraient prendre conscience de cela. Voter est un droit, un devoir, une chance et c'est  grâce à l'Histoire que nous pouvons choisir notre destin.


 


mardi 13 juillet 2021

MA REACTION APRES L'INTERVENTION TELEVISEE DU PRESIDENT

 



Les annonces du Président Macron sont certes des mesures fortes, voire brutales, mais elles sont aussi très habiles à l'avant veille de la fête nationale : protéger la population par une vaccination indispensable, assurer la souveraineté du pays par une réindustrialisation et une relance économique, qui peut être contre ? 

L'idée de mettre le symbole de la France en arrière plan est géniale sur le plan de la communication car la Tour Eiffel représente la synergie novatrice mondialement connue de notre pays.

Des petits-cousins nés aux Etats-Unis, lorsqu'ils ont visité le pays de leurs ancêtres je leur ai demandé quel monument ou lieu garderaient-ils en mémoire ? "La Tour Eiffel et Etretat" m'ont-ils répondu sans hésiter.

J'attends maintenant des actes courageux de solidarité, de culture, d'écologie, d' économique pour relancer la dynamique du pays.

L'habilité, très intelligente, du Président en exercice est de mettre chaque citoyen face à sa responsabilité personnelle avec un délai d'urgence sanitaire et de rendre la vie sociale très difficile aux réfractaires à la vaccination.

C'est donc une bonne intervention de mon point de vue, mais la question est comment passer des idées à leurs concrétisations ?

Produire plus et travailler plus longtemps tel est le cap  quand la pandémie sera derrière nous.

 A gauche on ne peut que s'opposer à ce qui est vécu comme une régression sociale et une ségrégation entre les pauvres et les riches. 

A droite, si on ne peut qu'être d'accord mais le mur des ambitions présidentielles joue l'ordre et la tradition républicaine dans laquelle l'individu compte plus que le collectif.

Quant-à la réforme des retraites, c'est un enterrement de première classe car elle est renvoyée au temps du retour à la normale épidémique après la présidentielle de2022.

Emmanuelle Macron est un malin, il a profité pour présenter son bilan alors qu'il savait être écouté par de très nombreux français dont des responsables politiques, associatifs, des chefs d'entreprise, des artisans, des artistes, des chefs de services publics, des sportifs, etc. 

Mais rien n'est gagné dans cette précampagne électorale. Pour le moment Emmanuel Macron est au dessus de la mêlée pour un second mandat. Telle est mon impression. Les autres prétendants ne me semblent que des sous-chefs de circonstances, même s'ils sont très intelligents, et je ne les vois pas s'entendre malgré leur succès très relatif aux régionales (67% d'abstentions).

Emmanuel Macron va-t-il réussir à rassembler pour redémarrer le pays économiquement, socialement, sécuritairement et réduire la menace sanitaire d'ici 2022 ? 

Va-t-il réussir à réformer l'Europe quand il en prendra en janvier la présidence ?  

Telles sont les questions que je me pose.

Une chose est certaine, les élus de République en Marche ne sont pas implantés dans les territoires. Ils n'existent que par et pour Macron. La population ne les connait pas. Ils n'incarnent donc pas la vie de nos villages, de nos villes, de nos cantons, de notre tissus socio-économique et culturel. 

Emmanuel Macron ne pourra pas s'appuyer sur eux. Il ne peut compter que sur lui-même. Peut-être que cette difficulté politique lui assurera d'avantage de liberté car il n'aura des comptes à rendre qu'aux électeurs ?

Je sens que la campagne électorale va être passionnante à suivre.

Enfin sur un plan tout à fait personnel, la façon fantaisiste et irrationnelle de trop d'individus ne prenant pas de précautions pour se protéger et protéger les autres, m'a obligé à rester strictement confiné depuis fin février 2020. Je fais partie des personnes très vulnérables et à haut risque et le corps médical me recommande la plus grande prudence. 

Au bout de 16 mois d'isolement social, même si je ne m'ennuie jamais, j'en ai marre que des personnes irrationnelles qui refusent la vaccination et ne respectent pas les gestes barrières.

 Moi aussi, j'ai besoin de sortir, de retrouver le plaisir partagé d'une bonne table de restaurant, de retrouver mes amis associatifs.

Alors j'applaudis quand le Président de la République rend la vaccination indispensable pour continuer à vivre en société. Cette ligne politique ne réduit pas ma liberté individuelle : elle la rétablit ! Contrairement à ce que pensent des écologistes, l'urgence climatique n'est pas abandonnée et le régression sociale n'est pas d'actualité avec la relance économique. Beaucoup d'entreprises ne trouvent pas les moyens d'attirer les chômeurs. Il faut le rappeler !



lundi 12 juillet 2021

HALLUCINANTE BÊTISE !

 Complètement incompréhensible  sur le plan sanitaire cette EURO de foot avec ses milliers de supporters sans masque sans distance physique, agglutinés dans les rues des capitales européennes et le stade des matchs, cet événement marque une fois de plus les incohérences des autorités politiques et l'imbécilité des foules.

Je sais que les supporters font partie du spectacle sportif et que nous vibrons à travers eux aux émotions et aux joies que procurent les prouesses des athlètes. 

Ils nous représentent alors que nous sommes devant notre poste de télévision : à notre époque c'est une délégation virtuelle que nous vivrons, par exemple, avec les Jeux Olympiques du Japon sans aucun spectateur dans les tribunes.

Cette sage mesure nous prive sans doute d'une part importante d'émotions que procure ce spectacle d'athlètes se surpassant  avec des milliers de spectateurs transcendés dans les tribunes.


Mais combien de morts faudra-t-il encore pour que la raison l'emporte sur l'irrationnalité ?

C'est un non sens irresponsable et démagogique que de permettre cela !




Ce soir le Président de la République s'adressera à la nation. Sans doute étendra-t-il l'obligation d'un pass sanitaire à certaines manifestations et à certains lieux de rencontres populaires. 

D'autres tours de vis nous seront imposés avec des restrictions difficiles à admettre mais un quatrième rebond viral majeur (une flambée des cas de contamination avec le variant Delta très contagieux) est annoncé à partir du mois d'août en Europe.

Autant je suis partisan d'une vaccination massive ciblée que je ne crois pas possible et efficace une vaccination rendue obligatoire pour tous. Par exemple, certains médecins sont des inconditionnels anti vaccination : c'est inouï mais réel. En démocratie on ne peut pas trainer de force quiconque pour se faire vacciner.

En tant que responsable de communication associative, je peux être d'accord pour la présentation d'un certificat de vaccination pour participer à un événement organisé par mon club mais je n'ai aucun pouvoir pour imposer cette mesure à tous. Un de nos adhérents ne veut pas entendre les bonnes raisons de se faire vacciner pour protéger les autres et lui-même. Il ne pourra donc pas s'inscrire à nos manifestations sportives ou festives. Nous avons en tant que responsables d'une association la responsabilité de protéger nos adhérents et nos invités mais chaque membre du club doit se sentir responsable de son choix de se faire vacciner. C'est une conduite citoyenne en démocratie que d'accepter un encadrement des conditions de participation à la vie en société. Il s'agit bien d'une question de vie.

Les autorités politiques jouent du yoyo entre le laxisme irresponsable et l'autoritarisme de circonstance. Mais reconnaissons que c'est un art difficile que de gouverner un pays comme la France.

A mon sens, notre pays a besoin avant tout d'une reprise économique tout en luttant pragmatiquement contre le Covid-19. 

Les vacances, le sport, la liberté de déplacements, la vie associatives, ..., passent après cette priorité. Je trouve donc que la démagogie est la pire des attitudes et le citoyen ordinaire que je suis trouve les restrictions nécessaires.

Notre Président de la République voudrait imprimer une image de réformateur lors de son quinquennat mais, malgré la réforme du travail réussie et celle de la fonction publique en cours, sans doute est-il trop tard pour laisser cette trace dans l'Histoire.

Par exemple, la réforme des retraites est certes nécessaire, mais ce n'est pas le moment de la relancer et faire redescendre des milliers de personnes dans la rue pour manifester leur opposition. 


Souvenons-nous des gilets jaunes des manifestations violentes de 2018-2019. Nous avons besoin d'autres choses.

Il nous faut apprendre à vivre avec le risque viral, c'est dans ce sens que l'économie est vitale et que les protocoles sociaux doivent être inventés.

J'ignore ce que Emmanuel MACRON va décider comme nouvelles mesures mais je tenais à dire ce que je pense avant son intervention.




samedi 10 juillet 2021

UN LIVRE POIGNANT

 Je termine à l'instant la lecture d'un Roman d'une auteure américaine :"UN GOUT DE CANNELLE ET D'ESPOIR' de Sarah McCOY aux éditions Pocket.


Si le style est fluide, l'histoire est lourde et poignante.

Elsie est une très jolie fille dont les parents tiennent une excellente boulangerie pendant la guerre. Ils sont comme beaucoup d'allemands de cette époque pronazis et patriotes.

Elsie est promise en mariage à un officier supérieur SS qu'elle n'aime pas mais qui lui donne une superbe bague  de fiançailles confisquée à une juive gazée. 

Elsie ignorait la "Solution finale" jusqu'au soir de Noël où un petit garçon juif échappé du camp d'extermination la supplie de le sauver de la mort.

Elle cache en secret absolu Tobias dans le double mur de sa chambre que la Gestapo fouillera en vain.

Confrontée à l'horreur du régime hitlérien, Elsie, la peur au ventre, ouvre les yeux horrifiés sur la réalité.

Elle vit toute l'ambivalence du peuple allemand , elle subit le viol d'un officier de la Gestapo et avorte. Elle tombe amoureuse du médecin-soldat américain et migre au Texas  où elle ouvre une boulangerie réputée.

Ce livre me renvoie à ma conscience car je me demande : qu'aurais-je fait ? Comment me serais-je comporté face ces déchirures pour garder un goût d'espoir ?

Terrible lecture que cette histoire qui me renvoie à ce qui me fut caché lors de mon enfance, c'est une leçon de vie que je reçois. Je ne comprends toujours pas les antisémites qu'étaient mon grand-père et mon père. Pourquoi les juifs sont-ils devenus les boucs émissaires en Occident à cette époque ?

Il va falloir que je cherche les raisons de ce drame.

 "L'antisémitisme fut quelque chose de banal, souligne Stéphane Grimaldi, directeur du Mémorial de Caen, un musée d'Histoire consacré au XXe siècle qui est l'un des plus visités de province avec 400.000 visiteurs par an.


"La déshumanisation des individus a été fondamentale. On invente un personnage au point que les gens vont accepter qu'on massacre" des personnes"

 

mardi 6 juillet 2021

LES PRIMAIRES : une machine à perdre

 


La droite veut une primaire pour désigner celui ou celle qui la représentera à l'élection présidentielle de 2022.

Les primaires socialiste et LR de 2017 n'ont pas servi de leçon.

Valérie Pécresse, Laurent Wauquier, Bruno Retailleau "veulent s'en remettre au système le plus clair et le plus démocratique".

Pour être un peut plus objectif, François Fillon n'a pas perdu la présidentielle à cause de la primaire mais à cause de ses "affaires financières". Par contre elle a éliminé Nicolas Sarkosy qui avait peut-être une chance de l'emporter. 

Je garde un très mauvais souvenir de ce processus qui a divisé les électeurs alors qu'il devait les réunir autour d'une personnalité, leader naturel  .à l'autorité reconnue.

A gauche, ce ne fut pas non plus le meilleur candidat qui fut désigné en 2012 en la personne de François Hollande . 

Et ce qui s'annonce à gauche n'a rien d'une union mais témoigne d'une profonde incohérence entre les socialistes divisés en chapelles antagonistes, les écologistes égarés dans des idéologies incompétentes.

Attention ! ces femmes et ces hommes qui se croient au dessus de tout le monde risquent de dégringoler la falaise des illusions car ceux qui votent ne sont pas des moutons de Panurge. Même militants d'un parti politique, ils réfléchissent.

C'est donc une machine à perdre que les partis politiques veulent mettre en face des sondages qui se trompent toujours.

La démocratie populiste n'apporte rien de positif à un processus d'élection d'un Président de la République. Même si je n'ai pas confiance en Xavier Bertrand pour l'Elysée, je dois reconnaître qu'il a raison sur ce point là.

L'élection d'un Président de la République française au suffrage universel est conditionnée par la rencontre d'une personnalité avec le peuple et non avec un parti dont la majorité des électeurs n'a aucune confiance. L'abstention à 67% en est la preuve.

Je ne vote pas de la même façon pour les Municipales, les cantonales, les régionale, les législatives et la présidentielle car mon bulletin de vote correspond à des candidats et non à un parti. Je pense que beaucoup d'électeurs font de même.



A part les extrêmes que je combats, mon vote est ouvert d'une manière pragmatique : 

qui est le mieux placé pour bien gérer ma commune, mon canton, ma région, ma circonscription, mon pays ? C'est cette question qui détermine mon bulletin de vote.

Une campagne électorale me laisse indifférent ; mon choix est généralement arrêté depuis longtemps.