jeudi 30 avril 2020

EDOUARD SE FÂCHE...


Edouard, on t'avait prévenu . Pour être Premier ministre en France, il faut être maso... 

Gilets Jaunes, syndicalistes, grévistes, retraités, Covid-19, Le Pen, Melenchon, Jacob et Emmanuel Macron n'ont pas eu ta peau jusqu'à maintenant... Mais l'histoire n'est pas finie...

En attendant la communication de tes ministres est une calamité ! Ils sont tes peaux de bananes...Ils passent leur temps à cafouiller et à se contredire ! 

Comment avoir confiance ?

Va t-en te retrouver dans tes départements classés Rouge ou VERT ? 
Pour le bouquet la couleur ORANGE est celle des confusions et nous n'y comprenons rien...Et les journalistes se complaisent à embrouiller nos cerveaux... 

Toi tu te casses la gueule sur les peaux de bananes et eux pataugent dans la merde.  

Le 11 MAIS ! Nous sommes partis pour rester confinés et  mais au moins, c'est plus sûr pour échapper au Covid-19...

On te l'avait dit, Edouard, Matignon n'est pas un havre de paix...Quand tu te fâcheras pour de bon tu retrouveras le Havre avec jubilation...


lundi 27 avril 2020

L'ENA

Emmanuel Macron ne garderait pas un très bon souvenir de son passage entre 2002 et 2004 dans l'école de formation à la haute fonction publique, l'ENA.

Il veut en réformer son mode de recrutement et d'apprentissage car il la jugerait trop technocratique car formant de hauts fonctionnaires complètement coupés des réalités sociales et ignorants du fonctionnement socio-économique des entreprises privées.

Accusées de cloner des élites méritocratiques, qui seraient anachroniques, ces hautes écoles recrutent pourtant les meilleurs bacheliers après deux années de classes préparatoires dont la pédagogie très efficace leur permet de se présenter à leur fameux concours d'entrée.

La culture générale, les connaissances économiques, de droit public, des mécanismes de financement étatique, des questions sociales, des relations internationales et européennes sont le socle intellectuel pour essayer réussir ce défi d'excellence.

L'espoir de ces jeunes est de rejoindre une certaine élite qui touchera au pouvoir, à l'argent. Leur ambition de jeunes loups est mettre leur intelligence au service d'un ascenseur social. 

Si l'ENA  est au cœur des Remus-ménages de la formation des cadres de la fonction publique, ces jeunes ont le choix entre d'autres écoles prestigieuses comme HEC, Polytechnique, INEC, Sciences-Po, EHESP, les écoles de l'Armée...

Pour rappel, Edouard Philippe, Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, Michel Rocard, Jacques Attali, Philippe Seguin, Alain Jupé, Florian Philippot, Laurent Fabius, Ségolène Royal, François Hollande, Jean-Pierre Chevènement, Edouard Balladur, Bruno Lemaire, Jean-pierre Raffarin, Dominique de Villepin, entre beaucoup d'autres dont Jean-Jacques Deniau que j'admire sont diplômés de l'ENA.
On peut comprendre alors pourquoi les idéologies de droite comme de gauche ont fait long feu. Peu importe les convictions idéologiques car le but est de réussir avant tout en rejoignant les filières d'influences.
Pourtant, l'intelligence politique s'acquiert sur le terrain des communes, des cantons, des circonscriptions et non dans une culture idéologique abstraite.



-La Technocratie :  fléau de l'Etat ?-


Mais franchement, est-il choquant que l'ENA soit l'école du pouvoir ?

Entre-nous si j'en avais été capable, et si mes enfants ou petits-enfants l'étaient aussi, je serais fier comme un paon !

Certains de mes cousins germains sont devenus des cadres supérieurs de la fonction publique et de l'Armée de Terre ou de la Marine. A la grande différence de mon état, ils furent brillants à force de ténacité, de missions réussies, leurs carrières furent au cœur du service publique avec la conscience aiguë d'un certain patriotisme. 

Je ne suis donc pas favorable à la suppression des classes préparatoires et des hautes écoles de la fonction publique. Elles sont celles de l'excellence.

 A l'image de l'Armée, il faudrait peut-être simplement confronter ces brillants étudiants à la réalité du terrain pour qu'ils acquièrent une certaine humilité pragmatique. La formation par alternance est un excellent moyen de ramener les intellectuels sur terre.

Un bon cerveau, c'est très bien à condition qu'il admette ses limites, ses ignorances, ses erreurs...L'intelligence, la culture, le savoir ne sont rien s'ils ne sont pas en connexion avec le vécu du peuple.

Cet article est la réponse au pamphlet de mon frère contre l'ENA. (Jean Louis RICHARD)

dimanche 26 avril 2020

LES ÉNARQUES OU LE FLÉAU DE LA FRANCE


Christophe, 
mon frère, 




nous communique la deuxième partie
 de son article ou pamphlet.






Partie 2


Le Mal Français

Depuis des décennies, et cela s’est accentué depuis 1945, les gouvernements Français qui se sont succédé sont composés en très grande partie d’élus, et donc de membres de la fonction publique : c’est de là que vient le mal.
L’URSS avait appliqué ce système, et on a vu ce que cela a produit… Hors du P.C.U.S impossible d’avoir une bonne situation. Les dirigeants à quelque échelon qu’ils œuvraient étaient tous des fonctionnaires.
Un fonctionnaire qui n’a jamais travaillé dans le privé connaît mal, ou pas du tout la façon de fonctionner d’une entreprise, le mode de pensée d’un salarié et encore moins celui d’un chef d’entreprise. Mettre à la tête de grands ministères et de grandes administrations des technocrates est une hallucinante irresponsabilité. Un technocrate n’hésitera pas à prendre des décisions sans chercher à en comprendre les conséquences. On l’a vu récemment avec la limitation de la vitesse à 80 kmh sur les routes nationales et départementales : l’un des facteurs déclenchant de la crise des Gilets Jaunes, avec la hausse des prix des carburants dans le même temps.

Les énarques
-Reconnaissance de la Nation-


Ces énarques (puisque il s’agit d’eux), issus des classes dirigeantes parisiennes, ne connaissent pas ou très mal « la Province » et ses exigencesils ne se préoccupent pas des contraintes et des difficultés des populations vivant à des kilomètres de leurs lieux de travail, sans bénéficier du tissu dense des transports en commun de l’Île de France. Ces gens sont les premiers impactés par les augmentations de prix des carburants à la pompe.
Cela rappelle la situation de 1789, où la noblesse dirigeante ne connaissait absolument rien de la misère du peuple (98 % de la population), et ne voulait absolument pas la voir. Cette noblesse ne payait pas d’impôts. Aujourd’hui, les grandes fortunes en France ne sont pas taxées, et cela est vécu comme une provocante injustice par une majorité. La Russie tsariste fonctionnait de la même manière avant les révolutions bolcheviques.
Les inégalités de plus en plus criardes provoquent des troubles de plus en plus violents : crises dans les banlieues (les quartiers), et apparition des Gilets Jaunes en 2018 / 2019.

Les Gilets Jaunes

Les Gilets Jaunes sont ce qu’on appelle « les invisibles ». Des gens pour le plupart au statut social précaire, aux revenus très modestes, peu qualifiés, mal logés et fragilisés. L’État et le Gouvernement n’ont su que leur opposer la force avec une répression violente, mais pas trop, afin de ne pas provoquer une révolte générale à la suite de la mort de manifestants : la peur de la révolution ! Il fallait taper, mais pas trop fort !

L'impuissante de l'Etat
De plus, le Gouvernement français a été totalement désarmé devant cette révolte : il n’avait personne en face de lui pour discuter et négocier. Les énarques au pouvoir n’ont jamais reçu durant leur formation cette faculté de faire preuve d’imagination et de créativité. L’État, leur État, ne sait pas se passer d’interlocuteurs concrets : nos hauts fonctionnaires et ministres se sont trouvés totalement démunis devant les Gilets Jaunes
Le Gouvernement a attendu que les violences cessent et le Président a convoqué ce qui ressemblait presque trait pour trait aux États Généraux de mai 1789, avec notamment les fameux cahiers de doléances : on refait l’Histoire, mais en tire-t-on les leçons ?

Christophe Richard 26 avril 2020

PRIX DE LA RECHERCHE

Rassurons-nous : les idées les plus simples sont les plus géniales !


Se laver le corps du Covid-19 est tellement évident que l'avenir radieux débarrassé de toute crainte est assuré : il suffit d'écouter l'éminent professeur de médecine Donald TRUMP qui déclare très sérieusement le 23 avril pendant sa conférence de presse une perspective très intéressante !

"Je vois un désinfectant assommant le coronavirus en une minute ! Et est-ce qu'il a un moyen de faire quelque chose comme ça avec une injection à l'intérieur du corps : presque un nettoyage ? Comme vous le voyez, ça pénètre dans les poumons avec un énorme effet. Il serait intéressant de vérifier... 
Les ultraviolets ou une autre lumière très puissante qu'on projette à l'intérieur du corps...supposer qu'on mette de la lumière dans le corps, ce qu'on peut faire avec un scanner... Je pense qu'il faut le tester... La lumière tue le virus dans la minute, c'est sacrément puissant ! Il faut essayer..."

Avec plus de 200 000 morts dans le monde dont 58 360 aux Etats-Unis, plus que les soldats morts pendant la guerre du Vietnam, les Américains reconnaissent-ils au moins leur chance inouïe d'avoir "La Lumière du Monde" comme président ?

Merci Monsieur Trump, si j'attrape le covid-19, je bois immédiatement un litre d'eau de javel, je tue effectivement immédiatement cette vacherie certes ! 
Mais, monsieur le Président, la mort me brûle d'un feu intérieur dans d’atroces souffrances : Vous me donnez une idée marrante pour me suicider dans lumière et quitter la vie dans la joie...En attendant, protégez bien vos yeux de toute Lumière Monsieur Trump car on a vraiment besoin de votre vue géniale...

J'espère que ce singulier chercheur décrochera le Prix Nobel de Médecine... ou  un autre prix, mais devinez lequel ? 
Il est génial ! NON !
Ce n'est qu'un homme après-tout... Mais il est à la tête de l'Etat le plus puissant de notre planète, c'est vraiment rassurant... (Jean Louis Richard)

vendredi 24 avril 2020

1789 et 2020 !

Christophe est mon frère, il écrit avec une facilité déconcertante et un grand talent dont je suis un peu jaloux, et même si je ne suis pas toujours d'accord avec sa pensée, je me fais un plaisir de lui servir de relais. 
Ce n'est pas à moi de juger du contenu et du fond de ses positions car les lecteurs sont libres de les apprécier, de répondre et d'engager un débat que je retransmettrai scrupuleusement.

Donc Christophe nous adresse trois articles, dans le premier, il compare la situation de 1789 à celle que nous vivons en 2020, dans le second il dénonce le fléau du pouvoir des énarques et dans le troisième, il annonce une nouvelle révolution.


1° partie

Un peu d’histoire :

-Louis XVI-

Il y a dans le Royaume de France, dans les années précédant 1789, un climat social tendu ainsi qu'une défiance croissante du peuple à l'égard de la monarchie absolue de droit divin. Au siècle des Lumières, cette société d'ordres est considérée comme archaïque, responsable d'une extrême pauvreté du Tiers-État (98 % de la population) et d'épisodes de famine marquants. Associée à des hivers très rudes, de mauvaises récoltes et une forte hausse du prix du pain entre 1787 et 1789 (+75 %), la crise alimentaire entraîne des émeutes dans les campagnes françaises.



Le Tiers-État prend les commandes



-Caricature populaire-

-La Liberté conduisant le peuple par Eugène Delacroix-


Malgré un royaume de France très endetté en 1789, il est hors de question pour le peuple de s'acquitter de nouveaux impôts. Face à la grogne populaire et à une situation économique au bord du gouffreLouis XVI convoque les états généraux pour le 1er mai 1789. Le Tiers-État ne tarde pas à défier le pouvoir monarchique en se déclarant Assemblée nationale constituante dans une grande ferveur populaire. Les mesures royales pour contrer cette résistance entraîneront dès lors l'étincelle de la Révolution française, avec la prise de la Bastille le 14 juillet.


2020 : une crise planétaire :


Le XXI° siècle voit la planète craquer de toutes parts, sur tous les continents.
Pollution galopante, crises des religions avec notamment le fondamentalisme entraînant des vagues d’attentats, crises économiques avec des systèmes fragilisés par la mondialisation, crises sociales avec des inégalités de plus en plus criantes.
Crise morale aussi, avec des gouvernements, quels qu’ils soient, décrédibilisés, défiés et de plus en plus impuissants.
Apparition d’Internet et des réseaux sociaux qui rebattent totalement les cartes depuis quelques années.

Les nations sont dirigées par deux types de gouvernements : autoritaires et démocrates.
Un point commun semble réunir ces deux systèmes : la très mauvaise image qu’ils donnent d’eux-mêmes, dans de nombreux cas : avidité, soif de richesses et de pouvoir, incompétence, scandales financiers, détournement de fonds, clientélisme, népotisme, etc.

L’autoritarisme semble la solution de facilité à ceux qui sont tentés d’y plonger : pas d’opposition, peu de contestation, du moins dans un premier temps. Le grand avantage de ce système pour les dirigeants ne sont pas confrontés au couperet d’élections périodiques libres pouvant remettre leur politique en cause : ils ont le temps pour eux, et ils peuvent voir à long terme, voire à très long terme, imaginant de très grands projets dans le temps. Mais avec la généralisation des réseaux sociaux, l’opposition peut s’organiser, d’abord clandestinement, puis de plus en plus ouvertement au grand jour. Ces dictatures sont donc des colosses aux pieds d’argile, et l’Histoire a montré qu’elles finissent toujours par tomber.
La Démocratie est sur le papier LA solution… Le peuple élit démocratiquement ses représentants, et les élections périodiques permettent de corriger et d’améliorer le système et les programmes, et le cas échéant, de sanctionner les élus défaillants. Mais, c’est la meilleure et la pire des choses, car les élus, quels qu’ils soient, ne visent dans la plupart des cas que leur réélection. Tant mieux si cela coïncide avec le bien commun, sinon, tant pis ! Ils ont une vue et des projets à très court terme, ce qui est catastrophique dans le temps.

La France n’échappe pas à ces travers.

D’abord, le système politique français est basé sur les membres de la Fonction Publique. En effet, l’immense majorité des élus, quels qu’ils soient, de quelque bord qu’ils soient, émanent de l’administration, centrale ou territoriale. Un fonctionnaire qui se lance en politique est certain de retrouver sa fonction lorsque il ne sera plus élu : c’est ce que l’on appelle la mise en disponibilité. Alors que les personnes issues de la société civile (salariés, professions libérales, commerçants, agriculteurs, etc) n’ont pas cet avantage. Le jour où ils perdent leur siège, ils ne bénéficient plus des indemnités relatives à leur mandat, et ils n’ont que la possibilité d’aller pointer au chômage. C’est pourquoi il y a très peu de candidats et d’élus issus de la société civile.

Christophe Richard 23 avril 2020
(à suivre...)

lundi 20 avril 2020

FAIRE SON DEVOIR

Tous les soirs à 20 h, je m'associe à l'hommage que les français rendent à tous ceux qui assurent le "fonctionnement" de l'Etat avec abnégation. Sans eux la nation ne pourrait survivre.
Alors avec mon épouse, nous faisons sonner la cloche devant notre entrée pendant une minute tandis que des voisins ouvrent leur fenêtre pour honorer les soignants, les agents des réseaux d'électricité, d'eau, de ramassage des ordure, des forces de l'ordre publique, les secours, ceux qui assurent l'approvisionnement des vivres, les agriculteurs, les commerçants... 

Ce petit geste de gratitude est peu de chose en ce temps d'épidémie mortelle pour les plus faibles d'entre-nous, pourtant, il me renvoie paradoxalement à mon enfance. 

L'éducation familiale et scolaire centrée sur la morale civique avec le leitmotiv de "faire son devoir" pour certes défendre des valeurs "patriotiques" mais aussi pour le besoin d'action collective en partageant, soulageant, donnant avec conscience, exigence, persévérance et désintéressement développait ce sentiment intime et collectif d'appartenir à un peuple, à une histoire, à un accomplissement : "être Français" avait alors un sens très singulier dont on était fier. Il était impensable, par exemple, pour un garçon de ne pas "faire son service militaire". Celui ci le rendait citoyen à part entière...

Devenu un vieux senior, sans aucun doute "conservateur", cette crise sanitaire, économique, sociale réveille en moi ces références que je croyais enfouies profondément dans un passé désuet.

Mais non ! Toutes ces personnes qui font "leur devoir" démontrent que leur engagement puise l'énergie dans un humanisme qui se réactive alors que l'individualisme semblait triompher.

L'exemple des mamies retraitées cousant des masques soit individuellement soit au sein d'une association est révélateur : comme en état de guerre, elles sont "l'arrière qui soutient l'avant".

On peut sourire, mais cela confirme que la notion de devoir, de devoir d'état, s'adresse à chaque citoyen, à chaque responsable, à chaque chef de famille, à chaque entrepreneur, artisan, commerçant, militaire, fonctionnaire, artiste...

Si la complexité de la situation avec le "déconfinement" qui s'annonce relève d'un défi colossal sur le plan politique, l'intérêt supérieur du pays doit l'emporter sur les ambitions électorales avec le seul objectif : "redonner confiance".

Si reconquérir avec pragmatisme une souveraineté industrielle semble bien illusoire, le Président de la République, quitte à ne pas être réélu en 2022, laisse entendre qu'il est prêt à se sacrifier pour servir exclusivement les intérêts du peuple français. 

Miroir aux alouettes ou devoir d'état, il doit analyser pour le comprendre le champ de bataille. 
Avec intelligence il doit concevoir une stratégie et une tactique pour vaincre la pandémie.
Tout en protégeant les arrières, il doit donner des armes efficaces aux combattants.
Enfin, il doit avoir une vision de l'avenir pour décider le présent. 

Le centralisme des institutions françaises le place comme l'ultime décideur. Faiblesse ou puissance ? Je ne sais pas...

Si les français coupent la tête de leur roi, c'est qu'ils ont le culte du chef. Le Président de la République doit donc faire son devoir et c'est ce que l'Histoire attend de lui.

jeudi 2 avril 2020

ON PEUT CHANGER D'AVIS

Merci à tous les soignants et ceux qui les accompagnent. Ils mettent leur propre vie en jeu avec  une abnégation et un professionnalisme admirables pour lutter contre le Covid-19. 

Cette crise sanitaire, économique, sociologique, politique bouleverse toutes nos certitudes en décapant les vieilles couches de peintures et met à nu la tôle de notre véhicule qui emprunte le chemin de l'inconnu. 

L'évolution de la situation me fait changer d'avis, car nous percevons plus clairement les défaillances de l'Etat avec les conséquences qu'elles impliquent. Nous ressentons aussi les manœuvres politiciennes qui essaient de profiter du désarrois économique et social. Moins naïfs sommes-nous pour autant clairs dans nos têtes ? 

Où allons-nous ? Bien malin celui qui peut affirmer comment nous allons repeindre notre voiture pour qu'elle se fonde dans son milieu et qu'elle nous aide à avancer...

On nous rabâche à gauche, à droite et au centre "l'Union Nationale" face à l'ennemi invisible mais qui ravage l'humanité. Au nom de cette unité sacralisée et auto-proclamée, toute critique de l'autorité régalienne qui analyse la situation et décide de l'action devient un acte anti-social.

Et bien, je ne suis pas d'accord ! 

Depuis 30 ans les pouvoirs successifs ont détruit au nom de l'équilibre économique le système de santé français (et celui de l'éducation) dont la spécificité était reconnue comme la meilleure du monde.

De l'excellence reçue en héritage, le manque de moyens mine la science et l'art médical les mettant en danger de médiocrité.



Pourtant nous sommes un des pays aux taux d’impositions les plus élevés du monde et le budget de la santé en représente une part très importante. 
L'argent ne manque pas mais les choix politiques sont calamiteux car les apparences sociales l'emportent sur l'efficacité médicale.
Le gaspillage "social" implique la ruine du système de santé.

Lorsque le gouvernement a commencé à faire le point tous les jours sur l'épidémie, l'état de délabrement des moyens de l'Assistance publique, l'absence d'une politique de prévoyance furent découverts avec stupéfaction par les Français.
Prenons l'exemple des masques. L'Etat cherchait désespérément  ce qu'était devenu le stock de précaution dilapidé depuis les départs de Roselyne Bachelot et Xavier Bertrand du gouvernement sous Nicolas Sakorzy !

C'est incroyable mais vrai et les responsabilités pénales de gestions politiques et logistiques devront être établies quand la crise sera passée.

Face aux assauts de l'épidémie il ne serait pas temps d'adresser des reproches à nos gouvernants et l'unité nationale serait de mise.

Hé bien non ! Il faut appeler un chat un chat ! Quand le professeur Salomon affirmait que la population n'avait pas besoin de masques c'est tout simplement parce qu'il n'en avait pas !

Au niveau de la communication, le gouvernement aurait mieux fait de faire confiance au bon sens de la société civile en disant tout simplement la vérité. Il a lui-même institué la défiance. Je ne reproche pas au gouvernement l'héritage des carences antérieures mais son mensonge face à la réalité qu'il a subit.




 Ceci dit, tout en disant ce que je ressens, je soutiens l'effort et le pragmatisme de l'autorité étatique pour lutter efficacement contre ce fléau. Elle a compris qui lui fallait aussi faire confiance à la société civile en lui déléguant des mesures. C'est en comptant les uns sur les autres que notre voiture commune avance même s'il faudra en restaurer et repeindre totalement la carrosserie. Quant-à la mécanique, il faut qu'elle soit bigrement robuste pour avoir résisté à toutes les agressions ! Notre Constitution, voulue par de Gaulle, même si elle est régalienne, est une garantie solide en cette période historique mouvementée.  

La critique ne doit pas détruire mais elle est nécessaire dans le débat et l'action et je salue la prise de conscience du Président de la République que notre dépendance industrielle est calamiteuse et j'espère que sa volonté de changer de cap aboutira à une reconquête d'une certaine autonomie.