dimanche 24 mai 2020

SOIXANTE HUI-TARD ATTARDE ?

C'est ainsi que me perçoivent des amis et pourtant que me reste-t-il de la grande "chienlit" qui secouait la société il y a un demi-siècle ?  "Tu étais comme nous de gauche !" me rappelaient fort justement deux de mes nièces...

Il est vrai que les grands serviteurs de l'Etat comme Michel Rocard, Jean-Pierre Chevènement, Lionel Jospin à Gauche et Charles Pasqua, Philippe Seguin, Simone Veil à Droite  m'inspirent encore et toujours des valeurs politiques.
 Je ne renie pas mon admiration à leur égard. 

Il y a aussi des hommes et des femmes politiques de tous bords que je déteste...

Mais je ne suis plus à gauche et la droite ne m'attire pas plus !


  • Qu'est ce que la gauche m'offrirait aujourd'hui ? 
  • Quelles sensibilités de droite pourraient m'attirer?

La politique, au cœur de la vie sociale, est pourtant ce qui me passionne et me fait vibrer.

Que nous a apporté François Mitterrand avec la gauche socialiste au pouvoir ? 

  • Un désastre économique avec une idéologie  fondée sur le "réformisme social" (abolition de la peine de mort, les 35 h, le mariage pour tous...) au mépris du pragmatisme. 
  • Et puis son éclatement avec la montée des mouvances révolutionnaires, anarchiques et violentes.
  • La chimère dites écologique vient essayer de recoller les morceaux de cette gauche paumée qui s'invente une pseudo cause car elle ne connaît rien à la Nature dont elle se réclame.

Que reste-t-il de la droite unie par le général de Gaulle ? 

  • Une droite dure "légitimiste", conservatrice, traditionaliste de plus en plus attirée par les promesses du Rassemblement National.
  • Une droite parlementariste de type "orléaniste", modérée partisane du libéralisme économique qui ne sait plus à quels saints se vouer.
  • Enfin une droite "bonapartiste" qui se réclame d'une incarnation personnelle du pouvoir qu'elle désire autoritaire.
Je ne suis que le produit de toutes ces contradictions post-soixante-huit-ardes...Elles ne sont plus que des miroirs aux alouettes et je n'y crois pas...

Du grand chambardement provoqué par un vilain minuscule virus sortira-t-il de nouvelles chimères idéologiques ? 

Et puis, a-t-on besoin d'une idéologie politique ? 
Je revendique aujourd'hui ma liberté de penser et de voter...

Vouloir vivre, accepter les risques, renouer les liens, travailler, le défi est immense et heureusement des initiatives sont porteuses d'espoir même si "la reprise" sera longue et difficile...

Comment analyser ? Comment comprendre ? Comment choisir ? Comment agir ? Tels sont les défis de toute initiative nouvelle. Je crois que c'est la leçon politique de cette crise sanitaire, économique et sociale.

Par exemple à l'échelle d'une commune, comment prendre en compte la cantine scolaire avec les exigences imposées par la distance physique ? 
Comment imaginer la permission nécessaire des échanges entre jeunes ? 
Comment favoriser leur aspect ludique ? 
Comment intégrer les produits locaux à l'alimentation collective ? 
Quels enjeux sanitaires vont infléchir les choix possibles ? 
Comment favoriser le respect des équilibres naturels ?  

La simple question de la cantine d'une école primaire met le maire face à ses responsabilités, ses choix et son action et soulève donc le couvercle de la complémentarité et des interférences complexes de toute action politique. 

Le maire doit avoir une vision globale des facteurs sanitaires, économiques et sociaux. 
Il doit favoriser la vie locale tout en limitant les dépenses. 

Je ne prends dans cet exemple qu'une petite partie du problème car la gestion de la cantine renvoie à bien d'autres aspects et n'est qu'un petit maillon dans la vie d'une commune. 

Je n'aborde pas celle de la cuisine, du personnel, du réfectoire, du matériel, de la comptabilité, du nettoyage, du rapport avec le rectorat, les enseignants et les parents. Je ne parle pas non plus de la réglementation des produits consommables, etc...

Bien loin de toute idéologie, le pragmatisme, le sens de l'intérêt général, l'esprit de la vie en société, c'est peut-être une formidable occasion de révolutionner notre vision sociale que nous offre cette crise.

lundi 18 mai 2020

LES MÉDIAS SONT-ILS DES GIROUETTES ?

OUI ! Actuellement ils louent ceux qui se battent contre le Covid-19 à juste titre. Mais pendant ce temps l'armée français continue à se battre au Mali en faisant son devoir dpour nous protéger contre la folie islamique. Deux aviateurs et deux légionnaires tombaient sans provoquer de réaction dans la presse et sans aucune démonstration de soutien à l'armée qui fait face pourtant à un ennemi inconditionnel de la France.

Quelle ingratitude et quel contraste avec les hommages précédents ! 
C'est la loi démagogique du genre médiatique qui agit comme une girouette soumise aux tourbillons du vent.

On est bien d'accord, l'important est de sauver des vies. Les Services de santé comme l'armée font leur devoir en payant un lourd tribut à leur engagement et font l'honneur de la France.

Mais la négligence, l'indiscipline, la désobéissance peuvent anéantir les effets des efforts inouïs entrepris. 
L'absence de civisme et la défiance  d'une minorité sont criminelles avec le risque de l'étendue incontrôlable de la contagion. 
Le silence face au sacrifice de ceux qui protègent notre civilisation est aussi un déshonneur...

Pourtant la question est simple : COMMENT MAINTENIR L'ENVIE DE VAINCRE ?


HALLUCINANT !

Hier dimanche 17 mai, enfermé dans notre voiture, avec un masque sur le visage, nous sommes sortis pour la première fois de chez nous depuis le 10 mars pour faire un petit tour sur le parking du plan d'eau de Montville. 

C'est incroyable mais de nombreuses familles se promenaient et discutaient sur le chemin et les pelouses sans masque, sans distance physique, sans aucune précaution. Il y avait même la queue pour acheter des glaces. Les enfants jouaient, couraient, se touchaient librement... Je n'ai même pas osé baisser la glace de ma portière pour prendre une photographie !

Oublié le civisme le plus élémentaire, oublié la peur au ventre, ce spectacle ordinaire pourtant fut hallucinant d'horreurs annoncées... 

Comme le Canal Saint-Martin de Paris, l'irresponsabilité criminelle de ces gens tout-à-fait communs risque malheureusement alimenter la reprise massive de la pandémie mortelle. Mon médecin traitant me parlait de trois cas de soupçons de contaminations chez ses patients. 

Demain combien seront-ils ?

dimanche 17 mai 2020

EUROPE : ILLUSIONS ?


La crise sanitaire fait exploser la dette colossale de la France et de l'Italie en ayant recours à des emprunts massifs pour faire face aux risques de révoltes sociales. 

L'Allemagne, on la comprend, refuse de payer cette fuite en avant. 

Le confinement a masqué cette réalité européenne mais bientôt les états concernés seront au pied du mur car tous les financements seront remis à plat. 

L'Europe solidaire ne résistera pas à la crise économique et ce sera la fin des grandes illusions. 

Chaque état reprendra ses billes selon ses intérêts. 


-Juges allemands-

Ce qui m'interpelle dans ce sens, c'est l'annonce d'une part que l'Allemagne entre de plein fouet dans les turbulences de la récession économique et d'autre part que sa Cour Constitutionnelle de Karlsruhe (près de Stuttargt), au nom du droit national primant sur l'ordre juridique européen,  lui interdise  de continuer à contribuer au financement de la Banque Centrale Européenne dirigée par Christine Lagarde. Est ce que la chancelière allemande va se plier aux ordres de sa cour institutionnelle ou va-t-elle choisir l'Europe ?



Madame Lagarde n'a pas hésité à relancer la "planche à billets" ruinant ainsi les taux d'intérêts de l'épargne des retraités allemands...On comprend donc pourquoi les juges constitutionnels allemands portent ce coup mortel : la zone euro est en faillite entraînant la déconfiture des institutions européennes à la satisfaction des courants politiques souverainistes et déclenchant la fureur des partisans d'une Europe fédérale. 

Je ne sais pas si j'y vois clair, car l'économie n'est pas ma tasse de thé, mais je crois dur comme fer que sans prospérité un état ne peut pratiquer une politique de justice sociale.

Il sera donc vraiment difficile de retomber sur terre sans fracasser les illusions et de croire à quelque utopie que ce soit !

Je pense donc que le glas d'une certaine idée de l'Europe sonne malheureusement à tous les clochers et tous les beffrois du vieux continent...

Pour la France, on ne peut que remercier encore et encore le Président François Mitterrand d'avoir ruiné notre économie avec l'utopie d'une stupide idéologie socialiste éloignée de tout pragmatisme en matière de gestion financière... Nous-nous en sommes jamais relevés et ses successeurs ont bradé notre industrie, notre savoir-faire aux pays asiatiques. 

L'économie en berne met à terre les illusions et nous réserve bien de mauvaises nouvelles à venir et des pilules amères à avaler... 

Les plus pauvres vont encore plus souffrir, le chômage de masse va détruire le tissu social et les émeutes que nous avons supporté depuis novembre 2018 vont renaître sous des formes encore plus violentes, plus anarchistes, plus destructives : pauvre France ! 
(17 mai 2020)

mercredi 13 mai 2020

TORDRE LE COU A TOUTES LES BÊTISES

J'ai suivi attentivement la passionnante émission télévisée du mardi 12 mai animée par Michel CYMES sur France 2 dont le thème "Déconfinement et Vivre avec le Virus" fut pour le moins éclairant. 


-Michel CYMES-


"C'est quoi, le coronavirus ?", "Quels sont les symptômes ?""Comment la maladie se propage-t-elle ?""Quels sont les gestes à adopter ?" et "Qui sont les personnes à risque ?"
-Ema STRACK-


Après 56 jours de confinement, il va devoir apprendre à vivre avec le Coronavirus. Au cœur de cette bataille, le système immunitaire qui diffère selon l'âge, le profil génétique et les antécédents médicaux. 



En effet, personne n'est égale face à la maladie mais les anticorps peuvent défendre l'organisme pour mieux le protéger. 

  • Pourrons-nous un jour envisager être protégés contre le virus? 
  • Jusqu'où une personne infectée est-elle immunisée ? 

-Jamy GOURNAUD-
Michel Cymes et Jamy Gourmaud ont répondu avec de sérieux spécialistes invités à ces questions aux côtés du Ministre de la santé, Olivier Véran, du professeur Arnaud Fontanet de l'Institut Pasteur
L'émission a également fait le point sur la recherche et sur la vie quotidienne des Français.


-Olivier VERAN, Ministre de la santé-


Mettre toutes les chances de son côté en changeant notre façon de vivre en société et échapper au virus du Covid-19 avec un sommeil de qualité, une activité physique de trente minutes par jour, une alimentation équilibrée semble le point de départ de la lutte pour chacun d'entre-nous avec bien sûr la distance physique, les gestes barrières, se laver les mains, porter le masque quand on est en société.


-Professeur Arnaud FONTANET-


Le débat permit de tordre le cou beaucoup de fausses informations qui circulent et qui rendent inaudible le discours scientifique au moment où les français sortent plus ou moins difficilement de deux mois d'isolement.

Je me garde d'écrire quoi que ce soit sur les informations scientifiques car déjà trop de bêtises furent dites depuis le mois de janvier, trop de fausses certitudes ont brouillé la perception des gens des dangers réels, trop de batailles sur le terrain de la notoriété ont détruit la confiance, trop de responsables politiques ont étalé leur incompétence, trop de journalistes se régalèrent de la merde...

Deux petits faits intéressants m'interpellèrent : Michel CYMES reconnut publiquement qu'il s'était trompé au début de l'épidémie en la comparant à une simple grippe. Puis au plus fort des hospitalisations dans les services de réanimation, ce médecin, vedette fe la télévision, s'engagea comme simple infirmier dans  l'hôpital proche de son domicile pour se rendre utile. Reconnaître ses erreurs et s'engager avec humilité ne sont-ils pas des actes forts qui méritent notre respect?




D'un autre côté les échanges entre scientifiques et les explications pédagogiques de Jamy GOURMAUD montrèrent l'extraordinaire pouvoir du corps humain à élaborer son système de défense immunitaire.


Enfin les tests, les masques, les médicaments, les dispositifs hospitaliers furent passés en revues. Mais au delà de tout, l’extraordinaire avancée de la science en trois mois de recherches mondiales ouvre la porte à une confiance raisonnée.

Le gouvernement au début de la crise a fait des erreurs de communication mais que savait-il ? 
A l'image des scientifiques, il avait tout à apprendre sur le Covid-19. 

Il est donc trop tôt pour dire s'il prit les bonnes décisions pour sa gestion au vu de ce qu'il disposait alors, c'est-à-dire, les moyens du bord : pas de masques, pas de tests, pas assez de lits de réanimation : c'était inadmissible pour un pays riche d'être aussi démuni. 

Au moins cette crise est une chance d'une nécessaire revalorisation et coordination de tout notre système publique et privé de santé.




Les médecins chercheurs sur le plateau ont dit clairement ce qu'ils ont appris et expérimenté tout en restant humbles : 

MERCI à Michel CYMES et Jamy GOURMAUD de nous avoir ouvert les yeux sur la réalité.

(13 mai 2020)


lundi 11 mai 2020

PAS PRÊT

Dans cette  société qui se prétend la plus avancée du monde, nous n'étions pas préparés  à affronter une crise sanitaire de cette ampleur mais nous ne sommes pas davantage prêts à en sortir.

J'avais été très choqué juste avant le confinement, le dimanche 15 mars, par les images télévisées des quais du Canal Saint-Martin de Paris bondés de monde et voila que ce soir je découvre le même endroit pris d'assaut !



Ces gens n'ont décidément rien compris et qu' ils prennent des risques de contamination pour eux-mêmes est proprement scandaleux mais ça devient criminel dans le contexte de l'épidémie virale. 
  • Dans cette foule combien de contagieux ?
  • Combien de personnes vont être contaminés ? 
  • Combien vont atterrir en réanimation ? 
  • Combien vont mourir ? 
Personne ne le sait et que les interdits aient été levés sans dépistage systématique, montre à tel point d'improvisation nous sommes exposés.

L'impératif économique l'emporte face aux risques de déferlante virale qui seront suivis par bien d'autres dans les années qui viennent et que la médecine de saura pas stopper. 

La nature est plus forte  que notre science et notre volonté de vaincre la mort est à notre image puéril. 

Notre système de santé publique va être revalorisé, c'est ce qui va changer... Heureusement !

Quant-au reste, je ne suis aucunement qualifié scientifiquement et au niveau de la communication pour prendre objectivement position mais comme citoyen ordinaire je ressens. 

Je trouve qu'il y a beaucoup de bêtises qui ont été affirmées depuis le début de cette crise et j'espère ne pas en avoir trop diffusées...
Mais, à part la réforme du système hospitalier,  je suis sceptique sur le reste car la crise économique et une part de bêtise irresponsable vont plomber lourdement toute politique de changement. 

Si seulement l'esprit de réforme pouvait être celui du bon sens, pas besoin de plans de financements mais simplement du courage, de l'intelligence et du sens du partage. Mais c'est une utopie...

Si sur le plan psychologique, cette semi-liberté retrouvée correspond au besoin de retrouvailles sociales, mais il ne faut pas oublier que le "terreau fertile" de l'épidémie, c'est précisément cette vie sociale à laquelle nous aspirons. 

Le dépistage, la distance physique, les masques, la limitation des déplacements, la désinfection des objets usuels partagés seront-ils suffisants pour stopper la folie galopante de cette vacherie virale ? 
  • Je doute du civisme vigilant et responsable d'une foule pressée de rentrée chez elle après une journée de travail.
  • Je doute du changement complet des vêtements après toute sortie.
  • Je doute de leur lavage à 60° pendant une heure après une immersion dans la foule ou un transport en commun.
  • Je doute de l'abstinence conjugale et des embrassades familiales.
  • Je doute du besoin irrésistible d'une promenade en famille le dimanche. 
  • Je doute du sens de la discipline des élèves d'une école pour éviter les contacts. 
  • Je doute de la méfiance envers nos proches nous rendant visite.
  • Je doute que la peur demeure en nous...
Nous ne sommes pas prêts !
  • Crise sanitaire : OUI
  • Crise économique : OUI
  • Crise de la sociabilité : OUI
Montaigne l'avait bien dit : "Il n'est rien à quoi il semble que nature nous ait plus acheminé qu'à la société." 

En langage courant notre philosophe souligne tout simplement que l'homme est fait pour vivre en société avec ses rites d'échanges, de contacts, de retrouvailles, sur sa terre et avec son histoire. 

Cette incarnation dans son milieu vital est source de vie pour un peuple.
Nous ne serons donc jamais prêts...

Le Canal Saint-Martin à Paris en est le signe, hélas !                   (11 mai 2020)

samedi 9 mai 2020

TERRIBLE

On passe soudainement du confinement chacun chez soi à un retour des activités professionnelles, sociales avec des transport en commun, la réouverture des écoles, le droit de se promener...

Mais peut-on avoir confiance dans le civisme des français pour limiter les contacts, assurer la distance physique dans les transport en commun aux heures de pointes ? 

Si la peur disparaît, les français oublieront les précautions de sauvegarde et ce sont des milliers de morts qui seront inévitables... ça va être une catastrophe.

Au nom de l'économie, du décrochage scolaire, la levée du confinement est un risque majeur. 
Comme par hasard, un collège en Dordogne est contaminé. N'est ce pas le signe d'une catastrophe annoncée ?

Mes enfants prennent la sage décision de ne pas remettre mes petites-filles à l'école. Mon fils et petit-fils continueront à télé travailler chez eux... C'est un soulagement et surtout une mesure de sauvegarde.

Mes copains veulent reprendre le chemin du plan d'eau de Montville pour pratiquer leur passion de la Voile Radio Commandée, je ne suis pas certain qu'ils prennent toutes les précautions et cela m'angoisse car le degré de conscience du risque est très hétérogène chez eux. 

Ma fille est au chômage partiel et je ne pense pas que son entreprise puisse reprendre. A la crise sanitaire, la crise économique va ajouter une crise morale : ça ne peut qu'être terrible...

Quant-à moi, vulnérable à cause de pathologies diverses, je resterai confiné plusieurs mois s'il le faut. Même si la mort ne m'angoisse pas, je tiens à la vie.

jeudi 7 mai 2020

UN DÉFI : L'APRES COVID-19

L'arrêt de l'économie mondiale fait craindre une crise majeure. 

Que 4 milliards d'hommes sur les 7,7 que notre planète compte se soient soudainement arrêtés de travailler pour rester confinés est un choc sans précédent par son caractère universel dont nous avons du mal à envisager toutes les conséquences.

Je pense que le monopole de l'Occident est mort, que le leadership des Etats-Unis fait partie du passé et que la mondialisation est dérégulée pour longtemps. 

Cette crise du Covid-19 révèle l'accumulation de tous les dysfonctionnements, de toutes les ambiguïtés de notre temps et nous met face au défi de nous relever ou de disparaître de l'histoire du monde ni plus, ni moins.

Je veux avant l'annonce des mesures de déconfinement faire la synthèse de ce que je ressens pour être plus lucide, plus perceptible, moins sceptique à la parole gouvernementale car il faut au moins assumer ne pas posséder la vérité et de se tromper..

Le refrain au goût du jour : "Plus rien ne sera comme avant après le coronavirus" est certes le marqueur de la prise de conscience qu'il faudra changer nos habitudes sociales, prendre en compte le peuple autrement, réinventer une économie : c'est un chantier immense qui s'ouvre et c'est peut-être une chance ultime pour transformer la France. 

Mais il faut que chaque français se retrousse les manches, évalue la situation et réfléchisse à une stratégie pour réussir. Le temps des courageux et des ingénieux est arrivé. C'est la seule certitude que j'ai. Je doute que les français soient capable d'une rigueur civique si la peur de mourir disparaît : ça risque d'être terrible avec une déferlante mortelle incontrôlable.

Curieusement le confinement éclaire la notion de frontière d'une façon inattendue pour l'européen convaincu que j'étais. 

La valeur de l'espace national, délimité par des frontières contrôlées, est ce que chacun de nous a vécu enfermé chez soi pour se protéger d'un dehors menaçant et  trouver un dedans protecteur. 

L'opinion publique informée en directe que le Portugal avait fermé sa frontière avec l'Espagne dès le 12 mars avec la réussite spectaculaire d'enregistrer 6 fois moins de décès que leurs voisins et 4 fois moins que les français, oui ; notre opinion publique n'a pas compris l'entêtement du gouvernement de laisser nos frontières ouvertes. 

L'Europe est devenu un fantasme et je ne sais plus si j'y crois encore.

Bien sûr le Portugal avait au paravent tiré les leçons de la terrible crise de la dette de la zone euro qu'il avait subie il y a une dizaine d'années. Ses gouvernements successifs, très pragmatiques de gauche ou de droite ont assaini son économie en rétablissant douloureusement un équilibre budgétaire et les citoyens ont appris à prendre de bonnes habitudes sociales. Le Portugal pourrait bien devenir un exemple à suivre... pour l'Europe si celle-ci survit à cette crise.

A court et moyen terme, la France va devoir affronter des défis redoutables. Renforcer ses atouts majeurs, refonder la souveraineté et la sécurité nationales. 

La seule solution politique : investir pour construire un modèle de développement axé autour de la transition écologique et de la révolution numérique.

Mais il y a aussi le peuple qui peut changer la donne.
L'engagement admirable des soignants qui ont bousculé leur hiérarchie administrative pour, à force ingéniosité, faire face à l'afflux des malades montre que ce n'est pas une planification centralisée et rigide qui peut assurer la continuité de la vie nationale.

La relocalisation de l'activité socio-économique est stratégiquement impérative mais encore faut-il qu'elle soit libérée du carcan réglementaire qui étouffe en France l'esprit de novation.

Seule façon de vaincre le chômage de masse et la grande pauvreté, notre pays doit redéfinir un pacte politique, économique et social. 
Hé Oui, c'est à nous de réinventer un modèle français performant assurant un équilibre entre une volonté de développement et une solidarité réelle.

Ce virus fait aussi ressortir le courage et la grandeur des infirmières, aides-soignantes, médecins, caissières, routiers, magasiniers, paysans, maraîchers, policiers, gendarmes, pompiers, éboueurs et de tous les bénévoles associatifs sans qui l'Etat n'aurait pas pu faire face.  

C'est un trésor qui se révéla face aux élites à la pseudo supériorité  intellectuelle ou et financière dont on a ressenti la grande pauvreté morale. Ils ont perdu ce qui fait un peuple. Ils sont vides malgré leur politesse. Les bonnes manières sont vides de tout sens de la décence morale. 

La France n'a pas tenu le coup grâce à leur confinement dans leur maison de campagne mais grâce à ces modestes citoyens qui ont fait leur devoir malgré leurs petits salaires.

Si une distance inconnue nous sépare de l'après-virus, nous avons découvert le meilleur de notre nation et nous pouvons, d'ores et déjà, transformer en promesse ce qui nous attend. 

J'attends maintenant sereinement les annonces gouvernementales. (7 mai 14 h)


mercredi 6 mai 2020

PAS JUSTE

Tous les jours les informations sur le Covid-19 sont diffusées par les médias. 

Le gouvernement, les scientifiques, les médecins et tous les soignants communiquent à tout va !
Parfois le silence serait souhaitable...

Nous sommes informés en direct par les chaînes de télévision des formidables avancées de la recherche mais aussi de tous des conflits entre ceux qui savent avec leurs doutes, les ignorances et les manques qui les habitent.

Je m'aperçois que je suis tombé dans ce piège infernal des contradictions qui secoue les décideurs politiques et médicaux. 

Au début de la crise sanitaire le pouvoir exécutif naviguait à vue dans un épais brouillard au milieux de dangereux récifs. 
Nous lui avions alors reproché ses cafouillages, ses hésitations, ses manques d'anticipation, ses ignorances et sa gouvernance d'équilibre aléatoire sur un fil tendu.

Il faut au moins reconnaître que le pouvoir n'est pas un savoir.
Comment aurait-il pu imaginer la crise du "Covid-19" ?

Comme tout marin, j'ai connu la difficulté de rentrer au port quand un ne voit pas à un demi-mille (600 mètres). De mon temps il n'y avait pas de GPS à bord, juste un compas (boussole) et le chenal était indiqué par des bouées (balises) sonores à tribord et bâbord. Je me souviens de notre escale à l'Aber-Wrack en 1962 dans ces conditions avec un brouillard à couper au couteau de nuit : frissons assurés !

Et bien nos scientifiques, médecins, gouvernants étaient dans cette configuration. Qu'ils aient cafouillé, rien de plus humain.

Leurs erreurs sont donc pardonnables.

J'en n'en dirais cependant pas autant sur la jubilation des médias de remuer "la merde", d'accentuer les dissonances, de diviser sans éprouver la moindre responsabilités des conséquences de leur fond de commerce. 
L'information est une responsabilité et l'utiliser comme arme idéologique est une pratique vieille comme le monde. 
Quand il y va de la vie, le devoir de discernement devient absolu.

Avec le recul de l'histoire, 2020 restera celle de l'avant et de l'après covid-19 et nous réserve encore des syrprises...

vendredi 1 mai 2020

RÉVOLUTION

Christophe RICHARD propose sa 3ème partie de son article en nous livrant les perspectives de sa pensée. Je souhaite profondément qu'il se trompe et j'ai du mal à admettre une vision aussi pessimiste de notre avenir.

Partie 3 suite et fin.


Lorsque la crise sanitaire du Corona Virus a éclaté, la pandémie a mis brutalement le Monde à l’arrêt. L’industrie, le commerce, les transports, les administrations, etc, ont quasiment cessé leurs activités du jour au lendemain.
Du jamais vu !
En France, comme ailleurs.

Le Président de la République, lors de ses allocutions a bien expliqué la situation, et il a martelé que « l’État paiera » ! On a bien senti la peur d’un soulèvement général provoqué par la crise financière, industrielle, et donc sociale qui se profile à très court terme.
« L’État paiera ! » mais avec quel argent ? Voilà des décennies qu’on nous rebat les oreilles que les caisses sont vides, et que l’on ne cesse d’augmenter les impôts, qu’on refuse les augmentations des petits salaires, que l’on sacrifie les services publics faute de moyens, mais là, « L’État paiera ! »

Sauf que l’État Français ne pourra pas demander l’aide de ses voisins ni de l’Europe, qui sortiront eux aussi exsangues de la pandémie.
Tous les états seront confrontés à cette même situation : le bord du gouffre d’une révolte générale.
Une révolution à l’échelle mondiale...


-JAZZU :La Révolution-






































Alors ?
Il semble que tous les ingrédients soient réunis pour arriver à cette révolution.
Le ras le bol des peuples, de tous les peuples, qui ne croient plus un mot des dirigeants, qui voient la misère arriver à leurs portes, et qui savent que la crise ne durera pas quelques mois, ni quelques années, mais des décennies !
La porte ouverte aux révolutions.


Depuis le début de la pandémie, de cette crise historique, les spécialistes de tous bords et de toutes disciplines nous disent que le modèle planétaire actuel est à bout, et que c’est l’occasion maintenant de changer nos modèles, qu’on n’a pas le choix. Il ne sera pas possible de continuer à fonctionner comme si de rien n’était ! Sans doute ont-ils raison, et depuis le temps que les lanceurs d’alertes crient sur les toits que l’on va dans le mur, voilà l’occasion à saisir.

Ce sera de gré ou de force. Les gouvernements qui resteront droits dans leurs bottes seront violemment éjectés. Les autres plieront, mais ils seront rapidement remplacés par des citoyens neufs.
Actuellement, les gouvernants sont aux abois et angoissés. Ils ont peur, cela se sent, cela se voit.

Il n’y aura besoin que d’une seule étincelle…
Christophe RICHARD (1er mai 2020)