jeudi 3 décembre 2020

GISCARD D'ESTAING

 MORT D'UNE ILLUSION

Si Giscard d'Estaing fut un réformateur incontestable, il marqua aussi la fin d'une illusion : l'union des partis politiques au service de l'intérêt général.



Après de Gaulle et Pompidou, à l'instar de Kennedy, Giscard d'Estain fut le premier à mettre en scène sa vie familiale sur sa célèbre affiche électorale où il est pris sur le vif en photo avec sa fille Jacinte. L'esprit de sa campagne était "la continuité dans le changement". Ses successeurs ont tous opté pour des "ruptures" ou "fractures" sociétales et ont lamentablement échoué. 

La France a changé mais ils ont subi les coups de bélier sans pouvoir les anticiper et les contrôler. L'intelligence de Giscard lui permit de les accompagner en les comprenant.



Avec son slogan : "Giscard à la barre" et la télévision dont il sait se servir comme relais de communication, il souffle un vent de modernité sur la politique. Il a le sens des formules qui touchent les électeurs  avec par exemple : "Je veux regarder la France dans les yeux" ou face à son adversaire lors du débat télévisé " Vous n'avez pas, Monsieur Mitterrand, le monopole du cœur !"



Son septennat fut marqué par des réformes sociétales profondes comme l'abaissement de l'âge de la majorité de 21 à 18 ans, la légalisation de l'IGV, le divorce par consentement mutuel, le collège unique jusqu'à la 3°, le choix d'une filière d'apprentissage professionnelle après cette classe, l'éclatement de l'ORTF en plusieurs entreprises audiovisuelles. Il réforma aussi le Conseil Institutionnel. Nous en sommes encore 40 ans après les héritiers.



  • Personnellement, je n'étais pas favorable à la majorité à 18 ans car à l'époque je travaillais dans un institut de semi-liberté avec des adolescents délinquants souvent violents et cette réforme impliquait l'arrêt d'un suivi éducatif beaucoup trop tôt. 
  • Je n'ai non plus pas compris le tronc commun du collège empêchant l'accès à l'apprentissage en alternance le plus tôt possible pour des jeunes mal à l'aise dans les matières classiques et davantage attirés par le monde du travail.
  •  Au niveau de l'éthique morale l'IGV de confort reste problématique et dramatique et, sauf exception, est un crime contre la vie. j'ai admis cette loi à contrecœur même si je la trouve justifiée quand l'embryon présente de sévères malformations de développement. 
  •  Giscard d'Estaing fut un président féministe d'avant garde. 
  • La liberté des médias fut aussi un fait historique phénoménal. Cette liberté d'expression est une conquête qu'accompagna le Président Giscard d'Estaing. Mais qu'est-elle devenue aujourd'hui ? Un contre-pouvoir politique sans garde fou !


En voulant se mettre en proximité avec le peuple avec la mise en scène de ses repas chez l'habitant,  son goût pour le foot l'accordéon, le ski, Giscard cassa les codes classiques de l'autorité hautaine et monarchique du pouvoir en faisant appel à l'implication d'artistes populaires du music-hall ou du cinéma comme Johny Halliday, Charles Aznavour, Alain Delon, Brigitte Bardot... 







Cette modernité à la mode américaine, avec Kennedy pour modèle, n'est peut-être pas ce dont avait besoin la tradition française ? En tout cas, elle sonnait faux car lui comme son épouse étaient des aristocrates conscients de leurs supériorités intellectuelle et sociale. 
Je ne souviens que je me suis vraiment senti tout petit lors d'une visite d'Anne-Aymone Giscard d'Estaing dans mon atelier d'éducation gestuelle lorsque je m'occupais d'adolescents déficients mentaux ! On ne mélange pas les torchons avec des serviettes.




Sur le plan politique, avec l'antipathie viscérale de Chirac vis-à-vis de Giscard, ce fut aussi la fin des illusions de l'union des partis politiques au service de l'intérêt général. 



Chaque leader mettant la main sur l'exécutif de son parti politique n'eut plus qu'une ambition électorale faisant table rase des causes démocratiques contenues dans la synergie de leur mouvance idéologique. L'égo personnel tua ainsi le sens véritable de la démocratie : celle des idées. 

Alors, entre Chirac ou Giscard, même si ne je fus guère "emballé" j'ai préféré le réformateur profondément européen qui a laissé des traces de son action. Que reste-t-il de l'ère chiraquienne ?

Je n'ai donc jamais non plus adhéré à l'immobilisme de Jacques Chirac. Qu'a t-il réformé ? 

Il choisi plutôt la paix sociale que les réformes pour adapter les structures étatiques au temps présent.  Je ne peux pas lui pardonner car il fit battre Valéry Giscard d'Estaing en 1981 en faisant voter en sous-main pour François Mitterrand. 



Quel gâchis ! Giscard d'Estaing ne put donc pas réformer plus profondément  le pays et nous en payons aujourd'hui les conséquences. 

Depuis la présidence de Mitterrand, ce pseudo-socialiste, la France est prise en tenaille dans la spirale effrayante de dépréciation d'elle-même et dans une décadence morale, économique, culturelle et industrielle et la société devient de plus en plus violente. 

En 1981, ce fut la fin d'une illusion chez les centristes : la France ne peut pas être gouvernée sur la base d'un consensus pragmatique. Elle est à la merci des partis politiques dévoyés par les ambitions démesurées de politicards. 

Seul de Gaulle fut capable de fédérer les énergies positives de notre pays en rassemblant durablement des hommes et des femmes de tous bords politiques. Cette culture du chef est ancrée dans notre Constitution. Mais encore faut-il incarner un "bon chef". 



Malgré le choc pétrolier de 1974, Giscard d'Estaing restera pour sa part le seul président réformateur de la 5° République. Emmanuel Macron essaie de réformer mais à la grande différence, il n'est pas issu du terrain avec les mandats proches du peuple de maire, de conseiller général, de député ou de sénateur comme l'était Giscard. Cette lacune au niveau de l'expérience lui coûte le pragmatisme de l'analyse sociologique et l'efficacité de l'action. La politique est un métier qui ne s'improvise pas loin des réalités.



Enfin Giscard d'Estaing se voulait écrivain et fut élu à l'Académie Française. Ses romans lèvent le voile sur le séducteur aux aventures coquines : ça vaut mieux que d'être pris en flagrant délit ridicule sur un vulgaire scooter. Il y eut certes l'affaire de l'accident de la Ferrari prêtée par Vadim, que Giscard conduisait en la galante compagnie de Marlène Jobert. A l'époque on sourirait beaucoup de cet accident avec un camion de laitier et de son retour à l'Elysée en auto-stop en 2cv. Mais on lui pardonna aussi et les médias n'ont que murmuré.

Pour rappel ses romans furent publiés sans grand succès :

  • "La Princesse et le Président" (aux éditions Fallois 2009) : Giscard se rêve en chef d'Etat libertin à l'image de certains de nos monarques. Entre réalité et fiction, le vrai Giscard d'Estaing, prenant ses désirs pour des réalités, se dévoile sans pudeur et donc pas à son avantage.
  • Ses essais politiques ont une toute autre valeur, dont "Démocratie française" et ses mémoires publiées en 2006 : "Le Pouvoir de la Vie".



Je ne sais pas si un hommage officiel sera organisé mais Giscard d'Estaing fut Président de la République et mérite donc à ce titre au moins une minute de silence que j'observerai même si je suis assez réservé sur son bilan politique tronqué par un Chirac aussi populaire qu'inefficace.

Enfin, je ne crois pas que l'histoire retiendra les noms des ces deux ennemis intimes (Giscard et Chirac). Seule la figure de Charles de Gaulle restera dans le souvenir collectif comme la colonne vertébrale française du XX° Siècle. Qui se souviendra de l'auteur des réformes de la société sous le septennat de Giscard ?

(Note du 4 décembre 2020 : j'ai évidemment regardé à la télévision les reportages sur Giscard d'Estaing et à ma grande surprise je n'ai pas écrit de bêtise et mon analyse semble tenir la route. Je reviendrais sur cette figure de notre histoire.






dimanche 15 novembre 2020

LA TÊTE A L'ENVERS

 

-Le roi des fous-


Ils sont fous ces catholiques qui manifestent pour "leur "messe !

Ont-ils oublié leur fraternité et leur charité chrétiennes ? 

Quand on sait que les rassemblements sont de terribles foyers de contagion, cette absence de lucidité est effarante.


Je suis un catholique ayant la chance d'avoir une solide culture biblique, d'être à l'aise avec la théologie et de me sentir pleinement en lien avec la tradition tout en étant détaché d'obligations cultuelles. La messe pour elle-même n'a pas de sens : tout culte est au service de l'homme !

-Le bouffon du roi-

Ces croyants mettant en avant leur pratique religieuse par dessus tout font preuve d'un manque de civisme coupable à un moment où le confinement est l'unique barrière qui ralentit la pandémie.

Ils ne rendent vraiment pas service à leur foi et en donnent une image singulièrement négative.

Cette "connerie" est incompréhensible quand la messe est diffusée tous les dimanches matin sur un chaîne de télévision publique et que tout catholique peut s'y associer.


Il est quand même extraordinaire que les bouddhistes, les juifs, les musulmans, les orthodoxes, les protestants et les catholiques aient leurs émissions dans un état de droit laïc où la constitution sépare confessions des institutions.

"Rends à César ce qui lui appartient et rends à Dieu ce qui est à lui" dit la Bible. Les cathos purs et durs ne rendent rien et s'accaparent Dieu ... 

Cette dérive est décidemment la marque de notre temps. (11/11/2020)


mercredi 11 novembre 2020

50 ans de Gaullisme !


De mes formations à mon accomplissement, les paradoxes s'enchevêtrent en accumulant les incertitudes. 

A ma naissance en 1942, au nazisme, la collaboration, le marché noir, la lâcheté, la shoah, répondait la résistance et la clairvoyance de quelques patriotes et le générale de Gaulle fut le pivot de mon éducation. 

Mon  père était pétainiste, anti sémique et détestait de Gaulle. Si dans l'enfance je ne le mettais pas en doute, depuis l'adolescence je n'ai plus jamais compris ses positions et je m'y suis opposées.

Paradoxalement ce fut ce qui me permit d'accéder à l'indépendance intellectuelle et à l'esprit critique, voire provocateur. 

 Je suis entré en résistance dans mon milieu familial en adhérant à un humanisme social sans tomber dans le piège idéologique dit de gauche. Je me suis aussi toujours démarqué d'un esprit de classe d'une droite bourgeoise trop conservatrice. C'est dans ce sens que le gaullisme avec ses avancées sociales et ses fondements étatiques est devenu à l'âge adulte ma référence idéologique. 

Des tensions politiques de mon entourage je me suis émancipé pendant mon service militaire confronté à toutes les classes sociales. Mais cette indépendance est exigeante car je me trompe encore très souvent dans mes appréciations.  

Ma curiosité pour comprendre les contradictions de l'Histoire et de ses drames inqualifiables et impardonnables forgea ma citoyenneté. 

Je suis un enfant de la guerre et d'après guerre forgé par la découverte des atrocités et de la conscience du risque totalitaire. 

J'ai horreur de la gauche et de la droite figées dans leur conservatisme. Leurs partis et leurs syndicats ne savent plus rien inventer pour répondre aux défis. 



Charles de Gaulle et mon père furent des repères antagonistes de ma faiblesse car j'ai toujours perçu que mes semblables sont comme moi dans l'impossibilité d'assumer toutes les possibilités de la vie. 

Être pris entre ces deux forces contraires dès l'enfance sur les sentiers embrouillés des vérités développa ma curiosité inassouvie de ressentir le songe du réel.

Ho ! Quelle fanfaronnade prétentieuse ! 

"Le songe du réel", c'est l'hommage de Joseph Kessel à Maurice Genevoix : "son œuvre exprime , jusque dans ses aspects les plus réalistes, la force de l'intuition et le pouvoir du spirituel." dit-il... Hé oui ! je l'avoue, l'intuition et le spirituel sont mon songe du réel... 

 Mon engagement à transmettre mes savoir-faire vient de là ; ma passion à communiquer un sens du bonheur, non pas d'exister mais de vivre, puise ses racines dans ces tumultes. Retrouver les racines judéo-chrétiennes de notre civilisation occidentale fut mon fil rouge. Alors que la philosophie est par essence profane, la science biblique ouvre la porte au spirituel.

-Maurice Genevoix-


Aujourd'hui, 11 novembre 2020, Maurice Genevoix entre au Panthéon, il y a 100 ans un poilus inconnu, sous l'Arc de Triomphe,  est devenu le symbole de tous les soldats morts pour la France, depuis un demi siècle le général de Gaulle repose en terre aux côtés de "Tante Yvonne" et d'Anne leur enfant trisomique 21.



-Charles de Gaulle et sa fille Anne, photo de Mme Yvonne de Gaulle-

Et moi, tout simplement je sorts de ma bibliothèque "Les Eparges", le volume le plus accompli, "la seule promesse de victoire possible contre la mort, contre le chaos". Car dans son récit de guerre, Genevoix, écrivant au présent, atteint l'unité que ses terribles songes du réel, vécus dans les tranchées, essaient sans cesse de lui barrer l'accès à son  bonheur d'écrire dans une histoire de terres, clef de voute de toute vie. 

Maurice Genevoix était nu, comme tous les poilus, à l'épreuve des balles et des grenades pourries de sang mais dans les tranchées de 14-18 il éprouva à quel point la simplification effroyable d'un homme à n'être plus que lui-même pouvait anéantir ses valeurs. Son livre est glaçant d'humanité et à lire et relire pour comprendre les horribles tendances mortifères des temps présents.

-Illustration réalisée par André Dunoyer de Segonzac pour "Les Eparges"-
-éditions Rombaldi  (1969) page 208-209-


La Shoah allait m'obséder comme l'absurdité des temps de ma petite enfance. J'ai grandi avec cette conscience aiguë de la monstruosité des possibles. Le XX° siècle fut en effet celui des génocides, l'apogée des idéologies criminelles et des dictateurs sanguinaires. Conscient mais impuissant face à cette violence inouïe, tel fut mon initiation de citoyen. 

Chers lecteurs, vous allez me dire que tout ceci est un méli-mélo où la raison ne peut retrouver ses petits. Peut-être ? Mais c'est du ressenti !

La personnalité de chacun se construit à partir de son hérédité, de sa famille, de ses rencontres, de sa sensibilité et de sa faculté de résistance pour devenir responsable d'elle-même. J'ai grandi dans une période tourmentée, héritière d'une histoire sombre, avec l'affrontement des contraires sociaux, idéologiques, spirituels. Il était donc important de trouver une référence. La mienne est le générale de Gaulle et son temps. 

Curieusement je ne me suis pas engagé dans les partis politiques issus du gaullisme car ils ont été dévoyés par l'ambition personnelle de leurs petits chefs successifs pour lesquels je n'ai aucune estime. 

Seul Charles de Gaulle est la grande figure politique française du XX° siècle.





dimanche 8 novembre 2020

BIDEN/TRUMP


 
Ces deux excellentes caricatures disent tout et je m'abstiens donc de commenter un événement considérable pour lequel mes compétences sont nulles.

J'aimerais cependant pouvoir appréhender ce que Donald Trump fit de positif mais sa personnalité brouille toute analyse objective. J'aimerais comprendre ce que Joe Biden va apporter au monde mais je sais déjà que la déception qui accompagne tout mandat démocratique sera au rendez-vous dans quatre ans.

La crise du Covid-19 a fait perdre Donald Trump. Cependant on ne pas nier son bilan économique et sa communication ne peut pas laisser indifférent. 

Sans évoquer sa personnalité imprévisible, il marque à mon avis à long terme la fin d'un certain universalisme et les limites des relations avec l'Europe.

Celle-ci ne doit plus compter que sur elle-même et c'est peut-être positif ?

D'autre part une grande partie du peuple américain ne semble plus croire aux mythes fondateurs de la nation. La classe politique ne semble plus comprendre la base populaire. Celle-ci se rapproche de plus en plus des tendances totalitaires. Donald Trump en est l'image décomplexée car sa candidature pour un second mandat à la Maison Blanche reposait sur sa base populaire. Le Parti Républicain est sans doute soulagé de s'être débarrassé de ce "type incontrôlable". 

Je ressens aussi que les partisans inconditionnels de Trump, prenant ses mensonges pour des vérités sont engagés dans un processus social pré-totalitaire. Le refus d'admettre sa défaite est aussi révélateur de l'idée que se fait de la démocratie l'ancien président.

J'ai peur aujourd'hui de dire "mes vérités ressenties" car elles m'attirent les foudres de la pensée unique et je pressens donc que nous échapperons pas à une forme de guerre civile dans les années qui viennent. Il est illusoire de croire à la non-violence.



mardi 20 octobre 2020

DECAPITE

 SRIPPEUR ? EFFROI ! COLERE ...

Non, je ne suis pas surpris même si effrayé par le terrorisme et en colère contre les réactions face à ces passages à l'acte, je tiens à dire clairement que je ne suis ni "Charlie Hebdo, ni Samuel Paty".

Tout peut être prétexte à polémique ou récupération politicienne dans ce sinistre assassinat idéologique.

Je ne suis pas "Samuel Paty" car pourquoi montra-t-il de très vulgaires et provocatrices caricatures à ses élèves ? Un enseignant peut aborder tous les sujets mais tout dépend de la manière dont il le fait. Je ne suis pas non plus "Charlie Hebdo" qui ne respecte rien et qui blasphème sous le prétexte de la liberté d'expression. Autrement dit je suis un CON mais je l'assume !

Je trouve que la chaîne de TV d'information continue en passant en boucle les caricatures de Charlie Hebdo, soit disant pour que tous ensemble nous défendions la liberté d'expression, se trompe de combat. Libre à ce journal de diffuser ces images mais combien de morts assassinés faudra-t-il encore pour qu'il prenne conscience de sa responsabilité ?

Pourquoi cet enseignant voulut-il pédagogiquement exposer une image blasphématoire pour défendre une certaine idée de la tolérance et de la laïcité ? Le blasphème est l'expression d'une intolérance et une provocation à la haine !

Il y a des dessinateurs géniaux qui n'ont pas besoin du blasphème pour dénoncer le radicalisme idéologique.

J'ai été éducateur-enseignant et jamais il me serait venu à l'esprit de me moquer de la foi de mes élèves de culture musulmane. J'ai abordé avec elles plein de sujets de réflexions puisque ma mission était de découvrir des pistes pour les aider à construire un projet socio-professionnel. 

Aucun sujet n'était donc tabou mais je savais aussi que le danger était réel et que je devais être vigilent et réservé car si je n'avais rien à craindre de mes élèves, dans leur entourage familial il y avait des "fondamentalistes" radicalisés qui avaient applaudi l'attentat contre les tours de New-York en 2001.

Ce professeur d'histoire très engagé, dit-on, a donc gravement manqué de prudence, d'esprit laïque et républicain en exposant de très contestables images ne pouvant que révolter des musulmans. Pas étonnant donc qu'un salafiste passe à l'acte et l'assassine !

Ce prof a affiché sa vision de la laïcité, des religions, de la liberté d'expression et pour une mauvaise image il en est mort égorgé et décapité de la main d'un fou de Dieu. C'est payer vraiment cher une faute d'appréciation.

Si cette décapitation est horrible et inqualifiable, elle nous met clairement face à la réalité effroyable d'une idéologie meurtrière, elle ne peut pas non plus nous berner avec ces incantations démagogiques de circonstances que nous entendons : "Nous sommes tous unis dans la République ! Ils ne nous font pas peur ! Ils ne nous aurons pas !"

Tant de naïveté est consternante car l'islamisme politique radical devient de jour en jour plus fort et nous bouffe. 

J'ai donc très peur et ils sont en train de nous damner le point ! Autant on se trompe de vocabulaire quand on parle de guerre contre la pandémie, autant ce terme correspond à la situation face à l'islamisme politique.

Autre erreur : la démocratie n'est pas l'union. Elle est l'expression des différences. Notre liberté de penser et d'agir ne s'arrête qu'aux limites fixées par la Loi. 

Dans ce cadre je suis donc pour la liberté d'expression sous toutes ses formes à condition de ne pas blesser l'autre dans son identité. Il n'y a que dans les dictatures qu'une illusion d'union nationale est imposée par la force et la violence.

La République dans le cadre de sa Constitution est un ensemble d'institutions permettant la citoyenneté consentie ; c'est impossible à admettre pour un salafiste, un djihadiste ou un musulman simplement radicalisé comme un "frère musulman".

Le ministre de l'intérieur ordonne l'expulsion de 231 islamistes politiques ! Mais c'est au moins 20 fois plus que les français attendent ! Avec 4500 expulsions réelles et immédiates un début de ménage serait fait parmi les étrangers dangereux... Ce serait un acte fort et un signal pour les 8500 fichés S radicalisés qui refusent nos institutions. 

Si le nombre de musulmans en France est évalué entre 5 et 6 millions cela veut dire que l'immense majorité désire y vivre paisiblement et qu'il faut donc se garder d'amalgames et les mettre tous dans le sac du terrorisme potentiel.  On estime le nombre de radicalisés à 20 000 personnes soit 0,03 % des musulmans. 

Mais des questions demeurent :

  •  pourquoi accorder le statut de réfugiés politiques à des individus qui sont pour la guerre ? 
  • Pourquoi donc les cartes de séjours sont attribuées sans enquête sérieuse sur le passé des demandeurs d'asile? 
  • Pourquoi permet-on le regroupement familial sans contrôle ?

Et en plus il faut se donner les moyens de "neutraliser" tous les islamistes combattants dans le monde pour qu'ils ne reviennent pas en Europe, femmes et adolescents compris. C'est horrible mais c'est de la légitime défense.

Etre salafiste, djihadiste, frère musulman, c'est mettre les convictions pseudo-religieuses au dessus de la loi civile des états.

 En clair, c'est nier notre Etat de droit. C'est donc se déclarer ennemi de la France. Les attentats sont la preuve de cette situation de guerre ouverte entre des mouvances idéologiques qui se camouflent derrière une religion et une société décadente qui n'ose pas naïvement se défendre au nom des droits de l'homme.

L'extrême droite veut instituer une justice d'exception. C'est une mauvaise idée car que l'on le veuille ou non, nous sommes en état de guerre et dans ce cas la loi martiale devient légitime et légale avec la condamnation à mort si nécessaire.

Les salafistes ne sont pas idiots, ils envahissent sournoisement peu à peu notre pays, diffusent sur Internet leurs idées, s'infiltrent dans les institutions, noyautent des associations, créent des écoles,  contrôlent des quartiers entiers en créant des zones de non-droit (français). Ils proclament haut et fort leur liberté d'engagement dans notre pays où ils ont trouvé un refuge généreux. Ils jouent officiellement mais faussement la séparation entre le sacré et le profane, une des colonnes institutionnelles de la France. Ils élèvent leurs enfants pour qu'ils préfèrent la religion à la réussite scolaire et sociale. Ils sont partisans d'un séparatisme au sein de notre nation. Ce sont donc des hypocrites dangereux et criminels ennemis de tout ce qui fait la France.

Dans un pays musulman mes propos me conduiraient pour le moins dans une prison ou je tomberais égorgé sans procès... Mais la citoyenneté exige que l'on libère sa propre parole même si la peur en est le prix. Et j'avoue celle-ci !

Enfin bref, il faut réagir mais pas avec des mesures "Pipis de chats" mais avec des actes forts soutenus par une réelle volonté politique et une stratégie à long terme. 

Ma stupeur, mon effroi et ma colère reposent aussi sur une absurdité de nos gouvernants qui naïvement  vont travailler avec "l'Association Musulmane pour l'Islam de France"(AMIF) noyauté par les "Frères Musulmans", une dangereuse mouvance de l'islam politique (Assassinat de Anouar El-Sadate le 6 octobre 1981) pour combattre les salafistes et djihadistes. Cette bêtise est ahurissante !

Car cette curieuse stratégie va introduire un peu plus le loup dans la bergerie. Cette confrérie réussit à infiltrer l'Europe. On est vraiment mal barré ! 

Alors si ces caricatures mettent de l'huile sur le feu en provoquant de la haine qui se trouve justifiée par le blasphème, il faut bien se rendre compte que la laïcité à la française n'est pas comprise dans la majorité des pays dont les constitutions n'ont pas séparé les religions du droit civile. La séparation de l'Eglise et de l'Etat est une particularité française. Le droit au blasphème est une autre singularité que l'on ne retrouve nulle part ailleurs.

Il y a 25 ans, j'avais une collègue d'origine marocaine très cultivée, intelligente et croyante, de sensibilité socialiste, engagée contre le voile imposé aux femmes, qui séparait en tant que française naturalisée le sacré du profane mais qui reconnaissait aussi la sacralisation du roi du Maroc. 

Le frère de son mari était un fondamentaliste et il n'était pas question d'ouvrir la télévision quand il rendait visite car les images publicitaires des "femmes-objets érotiques" étaient prétextes à des tensions exacerbées dont elle avait peur. Ce simple témoignage en dit long. (20-28/10/2020)


mardi 21 juillet 2020

ABSURDE !

D'un confinement stricte, le gouvernement est passé sans transition à un élargissement des mesures sanitaires trop souples.

Malgré les cris d'alarme des médecins, trop de français ne respectent pas la distance physique, le port du masque et la prudence dans les rassemblements. Ce laxisme aboutit à un rebond de l'épidémie certain.

Pourquoi n'avoir pas exigé le port du masque dès le début du dé-confinement dans les lieux fermés et les zones à forte concentration humaine même en plein air ? 

Les préjugés du départ se l’épidémie tombent les uns après les autres et les scientifiques sont mis face à leurs limites : la saison estivale ne limite pas la contagion et le virus est loin d'être vaincu. Des rebonds successifs sont maintenant clairement annoncés jusqu'en octobre au moins .

Alors pourquoi avoir du jour au lendemain, sans transition, autorisé de prendre des vacances loin de chez soi ? Bien sûr la reprise économique s'impose mais dans la balance la vie doit l'emporter.

Le pouvoir n'a pas une conduite de la crise très logique. Les absurdités se succèdent et déstabilisent une opinion publique ballottée au gré des hésitations et des annonces.

Critiquer n'est pas ma tasse de thé et le gouvernement fait face comme il le peut mais la gestion de sa communication est inquiétante car incompétente. 

La connaissance scientifique et ses applications médicales ont considérablement avancé depuis sept mois et le gouvernement a adapté ses décisions aux progrès mais il n'a pas su en rendre compte. C'est le reproche principal que je lui fais. 

Les retards à l'allumage traduisent aussi inadaptation du centralisme administratif de l'Etat. Cette lourdeur, typique dans notre pays, empêche la réactivité sur le terrain. Pour preuve, l'absence de moyen lors du pique épidémique a favorisé "le système D" des équipes hospitalières qui ont su inventer d'une façon remarquable des solutions pragmatiques et efficaces. Si elles avaient tout attendu de leurs services administratifs et logistiques, le nombre de morts aurait été effroyable !

Ce qui me révolte aussi, c'est que des jeunes abandonnent toute prudence, c'est que des personnes prennent des risques en toute connaissance de cause et qu'elles favorisent la contagion par leur coupable idiotie. Je suis confiné chez-moi depuis le 10 mars et que je sois vulnérable est déjà une épreuve mais  le risque de mourir à cause d'irresponsables m'est insupportable !

mardi 30 juin 2020

Les Tartufes du 18 juin

Les hommes politiques de tous bords vénèrent la mémoire du général de Gaulle en l'instrumentalisant à leur sauce. Ils mélangent la figure historique à leur image ressentie pour mâcher de la pâte à papier et façonnent une figurine vide et sans âme s'imaginant que nous sommes dupés. 
Vient d'être commémoré l'appel du 18 juin 1940. Les français aiment commémorer les grands moments de leur histoire mais cela ne les empêchent pas de récupérer à moindre frais les figures historiques et d'en détourner les symboles.

Les présidents Mitterrand et Chirac en acceptant la cohabitation, Chirac en ramenant le mandat présidentiel à cinq ans, Sarkozy en ne respectant pas le référendum sur le refus de la réforme constitutionnelle sur l'Europe, et Hollande en représentant tout ce que de Gaulle n'était pas,  ont tué le gaullisme et la V° République  dont les derniers baroudeurs furent les souverainistes Chevènement, Pasqua et Seguin et ceux qui les ont suivis. 

Ces présidents seront oubliés par l'Histoire, seul de Gaulle subsistera dans la mémoire collective.

Aujourd’hui, combien se souviennent du nationalisme démocratique et patriotique du de Gaulle historique avec la célèbre et oublié formule : "Vive le Québec libre !"?
Le patriotisme de de Gaulle s'ancre dans l’Histoire de la France qui refuse toute tutelle étrangère.
 Cette vision politique n'est surtout pas utopique car elle s'est traduite par une politique très pragmatique.

De Gaulle fut un visionnaire intuitif et une incarnation de l'indépendance et de l'éthique française.

Les politicards sont des tartufes. Au moins de Gaulle, tout rusé qu'il était, fut avant tout un réaliste pétri d'une philosophie politique dans laquelle se retrouvaient les classes populaires. Son rapport charnel avec les français impliquait le respect de sa personne historique et de sa stature de chef de l'Etat. Ainsi, il n'eut pas peur du référendum comme moyen de souveraineté populaire. 
En 1969, il en tira immédiatement la conclusion et se retira à Colombey-Les-Deux-Eglises, renonçant au mandat présidentiel. Imagine-t-on un Hollande faire de même ?
Celui-ci, pitoyable pantin, fut le contre-modèle de l'incarnation de la souveraineté reliée au peuple et me rend encore fou de rage.

En 1958, j'étais un conservateur par héritage familial, en 1969 progressiste par réaction, en 1981 centriste de gauche par idéal, en 1974 centriste par réalisme, en 2020 gaulliste par admiration. Et pourtant :

  • En 1959 j'ai voté contre de Gaulle
  • En 1969 contre Pompidou
  • En 1974 pour Giscard d'Estaing
  • en 1981 contre Mitterrand
  • En 1995 contre Chirac
  • En 2002 contre Le Pen
  • En 2007 pour Sarkozy
  • en 2012 contre Hollande
  • en 2017 pour Macron

 Les présidents de la République auxquels je ne me suis pas identifié furent François Mitterrand, Jacques Chirac et François Hollande. Ceux qui incarnèrent la fonction furent de Gaulle et Pompidou, ceux que je critique furent Giscard d'Estaing, Sarkosy et Macron et si c'était à refaire je serais gaulliste...mais pas avec le parti politique qui se déclare son héritier.

Les néo-gaullistes ne seraient pas capables aujourd'hui de défendre la primauté du sens politique pour l'intérêt général en s'appuyant sur le peuple, les forces du travail. 

Ils se réfèrent aux technocrates qui ignorent la dimension humaine et sociale de la politique. 

L'abandon du septennat pour le quinquennat induit l’obsession de la réélection ce qui est complètement en opposition avec l'éthique du général de Gaulle.

Je ne ressens pas de Gaulle comme un adversaire de l' Europe mais comme un homme d'Etat qui prenait en compte la diversité des peuples indépendants. Cette indépendance ne s'incarne pas d'une façon homogène dans l'Europe de l'Est, de l'Ouest, du Nord et du Sud. Et de Gaulle en s'opposant d'une manière avant-gardiste à la technocratie savait que la démocratie avait de multiples visages dans notre civilisation européenne. C'est pourquoi je regrette de n'avoir pas voté pour de Gaulle dans le passé. Je me suis trompé.

lundi 1 juin 2020

UN PARFUM DE LIBERTÉ

"UN PARFUM DE LIBERTÉ" titre le quotidien Paris Normandie aujourd'hui mais le professeur Arnaud Fontanet interrogé par le journaliste Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV rappelle que l'épidémie  du Covid-16, contre lequel aucun traitement existe à nos jours, est loin d'être finie et que le relâchement auquel on assiste est dangereux.

Par exemple, en Normandie trois nouveaux foyers ont été décelés dont un en Seine-Maritime. 

Quant-à moi, je suis choqué et scandalisé par l'absence de civisme de trop de personnes ; j'ai vu à la sortie d'un examen médical au CHU de Rouen une personne jeter son masque sur la chaussée, j'ai vu d'autres individus ne pas respecter la distance physique. Pourtant tout est organisé à l'hôpital pour indiquer les conduites à tenir.

C'est dire combien je suis septique et méfiant sur ce parfum de liberté qui pourrait se révéler mortel.
La question du déconfinement ne se pose donc pas pour moi car une insuffisante cardiaque et respiratoire compliquée par du diabète me rendent vulnérable : à part les rendez-vous médicaux, je reste chez moi et je limite le plus possible les visites.

Mais, je peux me tromper et je le souhaite. 
Si on écoute les voix discordantes du corps médical, le Covid-19 est en cours de disparition naturelle pour les uns comme toute épidémie virale ou resterait présent définitivement avec des pics épidémiques à partir de foyers de contamination graves pour les autres. 
Qui croire ?

Le public n'a aucune compétence pour prendre position pour ou contre le professeur Raoult ou ses détracteurs. 

Il n'y pas pas de question de bon sens qui ne voudrait rien dire dans cette agression virale !

La liberté de la recherche scientifique doit primer sur la liberté des médiats qui racontent tout et son contraire. 

Laissons tout chercheur libre dans sa démarche médicale si celle-ci ne mets pas en danger ses patients. 

A Marseille, le Covid-19 ne fit qu'un mort. Cela interpelle pour le moins. Mais à part ce grand point d'interrogation, devenir un partisan ou un adversaire du traitement à base de quinine serait pour le coup un non sens.

La seule réponse du public doit être celle de la prudence personnelle et du civisme social.




dimanche 24 mai 2020

SOIXANTE HUI-TARD ATTARDE ?

C'est ainsi que me perçoivent des amis et pourtant que me reste-t-il de la grande "chienlit" qui secouait la société il y a un demi-siècle ?  "Tu étais comme nous de gauche !" me rappelaient fort justement deux de mes nièces...

Il est vrai que les grands serviteurs de l'Etat comme Michel Rocard, Jean-Pierre Chevènement, Lionel Jospin à Gauche et Charles Pasqua, Philippe Seguin, Simone Veil à Droite  m'inspirent encore et toujours des valeurs politiques.
 Je ne renie pas mon admiration à leur égard. 

Il y a aussi des hommes et des femmes politiques de tous bords que je déteste...

Mais je ne suis plus à gauche et la droite ne m'attire pas plus !


  • Qu'est ce que la gauche m'offrirait aujourd'hui ? 
  • Quelles sensibilités de droite pourraient m'attirer?

La politique, au cœur de la vie sociale, est pourtant ce qui me passionne et me fait vibrer.

Que nous a apporté François Mitterrand avec la gauche socialiste au pouvoir ? 

  • Un désastre économique avec une idéologie  fondée sur le "réformisme social" (abolition de la peine de mort, les 35 h, le mariage pour tous...) au mépris du pragmatisme. 
  • Et puis son éclatement avec la montée des mouvances révolutionnaires, anarchiques et violentes.
  • La chimère dites écologique vient essayer de recoller les morceaux de cette gauche paumée qui s'invente une pseudo cause car elle ne connaît rien à la Nature dont elle se réclame.

Que reste-t-il de la droite unie par le général de Gaulle ? 

  • Une droite dure "légitimiste", conservatrice, traditionaliste de plus en plus attirée par les promesses du Rassemblement National.
  • Une droite parlementariste de type "orléaniste", modérée partisane du libéralisme économique qui ne sait plus à quels saints se vouer.
  • Enfin une droite "bonapartiste" qui se réclame d'une incarnation personnelle du pouvoir qu'elle désire autoritaire.
Je ne suis que le produit de toutes ces contradictions post-soixante-huit-ardes...Elles ne sont plus que des miroirs aux alouettes et je n'y crois pas...

Du grand chambardement provoqué par un vilain minuscule virus sortira-t-il de nouvelles chimères idéologiques ? 

Et puis, a-t-on besoin d'une idéologie politique ? 
Je revendique aujourd'hui ma liberté de penser et de voter...

Vouloir vivre, accepter les risques, renouer les liens, travailler, le défi est immense et heureusement des initiatives sont porteuses d'espoir même si "la reprise" sera longue et difficile...

Comment analyser ? Comment comprendre ? Comment choisir ? Comment agir ? Tels sont les défis de toute initiative nouvelle. Je crois que c'est la leçon politique de cette crise sanitaire, économique et sociale.

Par exemple à l'échelle d'une commune, comment prendre en compte la cantine scolaire avec les exigences imposées par la distance physique ? 
Comment imaginer la permission nécessaire des échanges entre jeunes ? 
Comment favoriser leur aspect ludique ? 
Comment intégrer les produits locaux à l'alimentation collective ? 
Quels enjeux sanitaires vont infléchir les choix possibles ? 
Comment favoriser le respect des équilibres naturels ?  

La simple question de la cantine d'une école primaire met le maire face à ses responsabilités, ses choix et son action et soulève donc le couvercle de la complémentarité et des interférences complexes de toute action politique. 

Le maire doit avoir une vision globale des facteurs sanitaires, économiques et sociaux. 
Il doit favoriser la vie locale tout en limitant les dépenses. 

Je ne prends dans cet exemple qu'une petite partie du problème car la gestion de la cantine renvoie à bien d'autres aspects et n'est qu'un petit maillon dans la vie d'une commune. 

Je n'aborde pas celle de la cuisine, du personnel, du réfectoire, du matériel, de la comptabilité, du nettoyage, du rapport avec le rectorat, les enseignants et les parents. Je ne parle pas non plus de la réglementation des produits consommables, etc...

Bien loin de toute idéologie, le pragmatisme, le sens de l'intérêt général, l'esprit de la vie en société, c'est peut-être une formidable occasion de révolutionner notre vision sociale que nous offre cette crise.

lundi 18 mai 2020

LES MÉDIAS SONT-ILS DES GIROUETTES ?

OUI ! Actuellement ils louent ceux qui se battent contre le Covid-19 à juste titre. Mais pendant ce temps l'armée français continue à se battre au Mali en faisant son devoir dpour nous protéger contre la folie islamique. Deux aviateurs et deux légionnaires tombaient sans provoquer de réaction dans la presse et sans aucune démonstration de soutien à l'armée qui fait face pourtant à un ennemi inconditionnel de la France.

Quelle ingratitude et quel contraste avec les hommages précédents ! 
C'est la loi démagogique du genre médiatique qui agit comme une girouette soumise aux tourbillons du vent.

On est bien d'accord, l'important est de sauver des vies. Les Services de santé comme l'armée font leur devoir en payant un lourd tribut à leur engagement et font l'honneur de la France.

Mais la négligence, l'indiscipline, la désobéissance peuvent anéantir les effets des efforts inouïs entrepris. 
L'absence de civisme et la défiance  d'une minorité sont criminelles avec le risque de l'étendue incontrôlable de la contagion. 
Le silence face au sacrifice de ceux qui protègent notre civilisation est aussi un déshonneur...

Pourtant la question est simple : COMMENT MAINTENIR L'ENVIE DE VAINCRE ?


HALLUCINANT !

Hier dimanche 17 mai, enfermé dans notre voiture, avec un masque sur le visage, nous sommes sortis pour la première fois de chez nous depuis le 10 mars pour faire un petit tour sur le parking du plan d'eau de Montville. 

C'est incroyable mais de nombreuses familles se promenaient et discutaient sur le chemin et les pelouses sans masque, sans distance physique, sans aucune précaution. Il y avait même la queue pour acheter des glaces. Les enfants jouaient, couraient, se touchaient librement... Je n'ai même pas osé baisser la glace de ma portière pour prendre une photographie !

Oublié le civisme le plus élémentaire, oublié la peur au ventre, ce spectacle ordinaire pourtant fut hallucinant d'horreurs annoncées... 

Comme le Canal Saint-Martin de Paris, l'irresponsabilité criminelle de ces gens tout-à-fait communs risque malheureusement alimenter la reprise massive de la pandémie mortelle. Mon médecin traitant me parlait de trois cas de soupçons de contaminations chez ses patients. 

Demain combien seront-ils ?

dimanche 17 mai 2020

EUROPE : ILLUSIONS ?


La crise sanitaire fait exploser la dette colossale de la France et de l'Italie en ayant recours à des emprunts massifs pour faire face aux risques de révoltes sociales. 

L'Allemagne, on la comprend, refuse de payer cette fuite en avant. 

Le confinement a masqué cette réalité européenne mais bientôt les états concernés seront au pied du mur car tous les financements seront remis à plat. 

L'Europe solidaire ne résistera pas à la crise économique et ce sera la fin des grandes illusions. 

Chaque état reprendra ses billes selon ses intérêts. 


-Juges allemands-

Ce qui m'interpelle dans ce sens, c'est l'annonce d'une part que l'Allemagne entre de plein fouet dans les turbulences de la récession économique et d'autre part que sa Cour Constitutionnelle de Karlsruhe (près de Stuttargt), au nom du droit national primant sur l'ordre juridique européen,  lui interdise  de continuer à contribuer au financement de la Banque Centrale Européenne dirigée par Christine Lagarde. Est ce que la chancelière allemande va se plier aux ordres de sa cour institutionnelle ou va-t-elle choisir l'Europe ?



Madame Lagarde n'a pas hésité à relancer la "planche à billets" ruinant ainsi les taux d'intérêts de l'épargne des retraités allemands...On comprend donc pourquoi les juges constitutionnels allemands portent ce coup mortel : la zone euro est en faillite entraînant la déconfiture des institutions européennes à la satisfaction des courants politiques souverainistes et déclenchant la fureur des partisans d'une Europe fédérale. 

Je ne sais pas si j'y vois clair, car l'économie n'est pas ma tasse de thé, mais je crois dur comme fer que sans prospérité un état ne peut pratiquer une politique de justice sociale.

Il sera donc vraiment difficile de retomber sur terre sans fracasser les illusions et de croire à quelque utopie que ce soit !

Je pense donc que le glas d'une certaine idée de l'Europe sonne malheureusement à tous les clochers et tous les beffrois du vieux continent...

Pour la France, on ne peut que remercier encore et encore le Président François Mitterrand d'avoir ruiné notre économie avec l'utopie d'une stupide idéologie socialiste éloignée de tout pragmatisme en matière de gestion financière... Nous-nous en sommes jamais relevés et ses successeurs ont bradé notre industrie, notre savoir-faire aux pays asiatiques. 

L'économie en berne met à terre les illusions et nous réserve bien de mauvaises nouvelles à venir et des pilules amères à avaler... 

Les plus pauvres vont encore plus souffrir, le chômage de masse va détruire le tissu social et les émeutes que nous avons supporté depuis novembre 2018 vont renaître sous des formes encore plus violentes, plus anarchistes, plus destructives : pauvre France ! 
(17 mai 2020)

mercredi 13 mai 2020

TORDRE LE COU A TOUTES LES BÊTISES

J'ai suivi attentivement la passionnante émission télévisée du mardi 12 mai animée par Michel CYMES sur France 2 dont le thème "Déconfinement et Vivre avec le Virus" fut pour le moins éclairant. 


-Michel CYMES-


"C'est quoi, le coronavirus ?", "Quels sont les symptômes ?""Comment la maladie se propage-t-elle ?""Quels sont les gestes à adopter ?" et "Qui sont les personnes à risque ?"
-Ema STRACK-


Après 56 jours de confinement, il va devoir apprendre à vivre avec le Coronavirus. Au cœur de cette bataille, le système immunitaire qui diffère selon l'âge, le profil génétique et les antécédents médicaux. 



En effet, personne n'est égale face à la maladie mais les anticorps peuvent défendre l'organisme pour mieux le protéger. 

  • Pourrons-nous un jour envisager être protégés contre le virus? 
  • Jusqu'où une personne infectée est-elle immunisée ? 

-Jamy GOURNAUD-
Michel Cymes et Jamy Gourmaud ont répondu avec de sérieux spécialistes invités à ces questions aux côtés du Ministre de la santé, Olivier Véran, du professeur Arnaud Fontanet de l'Institut Pasteur
L'émission a également fait le point sur la recherche et sur la vie quotidienne des Français.


-Olivier VERAN, Ministre de la santé-


Mettre toutes les chances de son côté en changeant notre façon de vivre en société et échapper au virus du Covid-19 avec un sommeil de qualité, une activité physique de trente minutes par jour, une alimentation équilibrée semble le point de départ de la lutte pour chacun d'entre-nous avec bien sûr la distance physique, les gestes barrières, se laver les mains, porter le masque quand on est en société.


-Professeur Arnaud FONTANET-


Le débat permit de tordre le cou beaucoup de fausses informations qui circulent et qui rendent inaudible le discours scientifique au moment où les français sortent plus ou moins difficilement de deux mois d'isolement.

Je me garde d'écrire quoi que ce soit sur les informations scientifiques car déjà trop de bêtises furent dites depuis le mois de janvier, trop de fausses certitudes ont brouillé la perception des gens des dangers réels, trop de batailles sur le terrain de la notoriété ont détruit la confiance, trop de responsables politiques ont étalé leur incompétence, trop de journalistes se régalèrent de la merde...

Deux petits faits intéressants m'interpellèrent : Michel CYMES reconnut publiquement qu'il s'était trompé au début de l'épidémie en la comparant à une simple grippe. Puis au plus fort des hospitalisations dans les services de réanimation, ce médecin, vedette fe la télévision, s'engagea comme simple infirmier dans  l'hôpital proche de son domicile pour se rendre utile. Reconnaître ses erreurs et s'engager avec humilité ne sont-ils pas des actes forts qui méritent notre respect?




D'un autre côté les échanges entre scientifiques et les explications pédagogiques de Jamy GOURMAUD montrèrent l'extraordinaire pouvoir du corps humain à élaborer son système de défense immunitaire.


Enfin les tests, les masques, les médicaments, les dispositifs hospitaliers furent passés en revues. Mais au delà de tout, l’extraordinaire avancée de la science en trois mois de recherches mondiales ouvre la porte à une confiance raisonnée.

Le gouvernement au début de la crise a fait des erreurs de communication mais que savait-il ? 
A l'image des scientifiques, il avait tout à apprendre sur le Covid-19. 

Il est donc trop tôt pour dire s'il prit les bonnes décisions pour sa gestion au vu de ce qu'il disposait alors, c'est-à-dire, les moyens du bord : pas de masques, pas de tests, pas assez de lits de réanimation : c'était inadmissible pour un pays riche d'être aussi démuni. 

Au moins cette crise est une chance d'une nécessaire revalorisation et coordination de tout notre système publique et privé de santé.




Les médecins chercheurs sur le plateau ont dit clairement ce qu'ils ont appris et expérimenté tout en restant humbles : 

MERCI à Michel CYMES et Jamy GOURMAUD de nous avoir ouvert les yeux sur la réalité.

(13 mai 2020)