jeudi 13 juin 2019

MIRAGE D'UNE RENAISSANCE ET BESOIN D'INCARNATION

La Droite, Les Républicains et les UDI ont oublié leurs valeurs traditionnelles et ont échoué. 

Ces partis sont morts et enterrés. Je n'ai pas envie de pleurnicher car depuis 2014 avec le duel Coppé-Fillon se fut la désincarnation d'un sentiment profondément encré dans la culture "cachée" de la démocratie à la mode de chez nous.

Louis XVI fut guillotiné par la Révolution certes, mais pour autant la royauté symbolique est elle morte avec lui ?
Les Sans culottes de la Terreur conduits par Robespierre n'étaient à mon sens que les hommes de mains des francs maçons, c'est-à-dire de bons bourgeois, hommes d'affaires, industriels, juristes, artisans prospères qui désiraient mettre à bas la "Royauté" pour accéder au pouvoir et avoir leur part du gâteau en supprimant les privilèges de la noblesse et du clergé qu'ils entretenaient financièrement. Les idées philosophiques d'un Voltaire ont eut une incidence considérable sur cette bourgeoisie éloignée du christianisme non pas sur la forme qu'elle singeait mais sur le fond qu'elle combattait dans leurs loges secrètes.
Cette bourgeoisie pour ses affaires avait besoin d'ordre et d'un pouvoir politique fort et s'est trouvée rapidement confrontée au syndrome de l'incarnation. 

On coupe la tête du roi, on proclame le culte de l'Être suprême mais impérativement il faut trouver un chef, fédérateur des énergies, rétablissant l'autorité, le droit, l'économie, la sécurité, la force armée... Robespierre ne le pouvait pas car chef de clan extrémiste aux ennemis déterminés.

Ce fut Napoléon qui "incarna" ce substitut symbolique : le roi est mort, l'empereur s'impose.
La France depuis sa fondation trouve son équilibre dans l'incarnation d'un chef.
Le peuple a besoin de s'identifier positivement ou négativement à son chef.
On peut aimer ou détester le chef : peu importe ! Il est le chef !
Pour la Cinquième République, le général de Gaulle, Georges Pompidou, François Mitterrand, Nicolas Sakorzy furent l'incarnation de cette autorité cruciale. Le peuple les reconnut comme telle.

Coppé-Fillon en 2014 avec leur duel pour prendre la tête de la droite ont tué cette renaissance cruciale en menant un lamentable combat de petits chefs. 

Les "Primaires" machines à tuer les autres concurrents, furent à gauche comme à droite l'apothéose de la négation du besoin d'incarnation du chef.

François Hollande, désigné par la primaire comme candidat de la gauche ne put jamais incarner cette autorité : son indécision, son manque de vision, ses louvoiements, son manque de respect pour les "sans dents" et son inefficacité furent à la mesure de son échec.

Je pense que la droite comme la gauche sont devenus des cadavres et que ni l'une, ni l'autre n'ont plus aucune utilité car un cadavre on l'enterre car il pue et on tourne la page. 

La renaissance de la droite comme de la gauche est improbable et je ne voterai plus jamais pour les partis politiques qui s'en réclament.

Il se crée autre chose, Il serait hasardeux d'affirmer que le Président Macron incarne cette renaissance. Je l'espère seulement.
Je ne me reconnais plus dans le centrisme car en politique, il faut une tête et deux jambes et une autorité forte pour aller de l'avant. Est-ce le cas en France ?
La crise des gilets jaunes a détruit des pans entiers de certitudes et il est impossible d'en cerner toutes les conséquences.

L'Europe est-elle assez forte et innovante pour résister aux Etats-Unis et à la Chine? 
Isoler politiquement la Russie me semble une absurdité historique préjudiciable à long terme...
Tout cela me semble plutôt mal engagé...

Je suis inquiet et septique. On a besoin de vrais chefs en France et en Europe qui nous incarne.

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