Pendant 20 ans j'ai pris en charge des jeunes souffrant de troubles AUTISTIQUES et j'ai observé leurs besoins de ritualiser leur quotidien. Tous les jours se sont les mêmes gestes, les mêmes situations qui les sécurisent et leur permettent de communiquer.
Nous avons tous nos rituels à des degrés différents qui nous permettent de bien vivre.
L'important c'est de pouvoir communiquer, rire, se nourrir, échanger, ne pas subir passivement, être acteur de sa vie sans angoisse inutile.
Savoir que la vie commence et finie et supporter le concept de sa mort sont essentiels à l'équilibre entre le plaisir du présent et le stress du mystère de l'au-delà.
Je viens de vivre une hospitalisation très éprouvante.
Ma vie était sur le fil du rasoir et pouvait basculée à tout instant vers le néant. J'ai ressentie le stress de l'anesthésiste réanimatrice qui me surveilla durant cinq heures après avoir refusée de m'endormir pour une banale endoscopie. J'ai frôlé la mort de près et j'en tire mon refus de revivre une telle situation : je préfère mourir.
Il n'y aura donc pas d'autre hospitalisation dans ces conditions !
Oui, nous avons tous nos rituels de passages et ne pas se laisser enfermer dedans, c'est accéder à la liberté.
Je suis libre malgré ma déchéance physique !
Mais comme chaque vivant, mes rituels m'aident à passer de l'autre côté du miroir pour vivre sereinement comme par exemple boire un grand verre d'eau froide le matin avant de faire pipi. C'est aussi simple que cela...
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