vendredi 24 avril 2020

1789 et 2020 !

Christophe est mon frère, il écrit avec une facilité déconcertante et un grand talent dont je suis un peu jaloux, et même si je ne suis pas toujours d'accord avec sa pensée, je me fais un plaisir de lui servir de relais. 
Ce n'est pas à moi de juger du contenu et du fond de ses positions car les lecteurs sont libres de les apprécier, de répondre et d'engager un débat que je retransmettrai scrupuleusement.

Donc Christophe nous adresse trois articles, dans le premier, il compare la situation de 1789 à celle que nous vivons en 2020, dans le second il dénonce le fléau du pouvoir des énarques et dans le troisième, il annonce une nouvelle révolution.


1° partie

Un peu d’histoire :

-Louis XVI-

Il y a dans le Royaume de France, dans les années précédant 1789, un climat social tendu ainsi qu'une défiance croissante du peuple à l'égard de la monarchie absolue de droit divin. Au siècle des Lumières, cette société d'ordres est considérée comme archaïque, responsable d'une extrême pauvreté du Tiers-État (98 % de la population) et d'épisodes de famine marquants. Associée à des hivers très rudes, de mauvaises récoltes et une forte hausse du prix du pain entre 1787 et 1789 (+75 %), la crise alimentaire entraîne des émeutes dans les campagnes françaises.



Le Tiers-État prend les commandes



-Caricature populaire-

-La Liberté conduisant le peuple par Eugène Delacroix-


Malgré un royaume de France très endetté en 1789, il est hors de question pour le peuple de s'acquitter de nouveaux impôts. Face à la grogne populaire et à une situation économique au bord du gouffreLouis XVI convoque les états généraux pour le 1er mai 1789. Le Tiers-État ne tarde pas à défier le pouvoir monarchique en se déclarant Assemblée nationale constituante dans une grande ferveur populaire. Les mesures royales pour contrer cette résistance entraîneront dès lors l'étincelle de la Révolution française, avec la prise de la Bastille le 14 juillet.


2020 : une crise planétaire :


Le XXI° siècle voit la planète craquer de toutes parts, sur tous les continents.
Pollution galopante, crises des religions avec notamment le fondamentalisme entraînant des vagues d’attentats, crises économiques avec des systèmes fragilisés par la mondialisation, crises sociales avec des inégalités de plus en plus criantes.
Crise morale aussi, avec des gouvernements, quels qu’ils soient, décrédibilisés, défiés et de plus en plus impuissants.
Apparition d’Internet et des réseaux sociaux qui rebattent totalement les cartes depuis quelques années.

Les nations sont dirigées par deux types de gouvernements : autoritaires et démocrates.
Un point commun semble réunir ces deux systèmes : la très mauvaise image qu’ils donnent d’eux-mêmes, dans de nombreux cas : avidité, soif de richesses et de pouvoir, incompétence, scandales financiers, détournement de fonds, clientélisme, népotisme, etc.

L’autoritarisme semble la solution de facilité à ceux qui sont tentés d’y plonger : pas d’opposition, peu de contestation, du moins dans un premier temps. Le grand avantage de ce système pour les dirigeants ne sont pas confrontés au couperet d’élections périodiques libres pouvant remettre leur politique en cause : ils ont le temps pour eux, et ils peuvent voir à long terme, voire à très long terme, imaginant de très grands projets dans le temps. Mais avec la généralisation des réseaux sociaux, l’opposition peut s’organiser, d’abord clandestinement, puis de plus en plus ouvertement au grand jour. Ces dictatures sont donc des colosses aux pieds d’argile, et l’Histoire a montré qu’elles finissent toujours par tomber.
La Démocratie est sur le papier LA solution… Le peuple élit démocratiquement ses représentants, et les élections périodiques permettent de corriger et d’améliorer le système et les programmes, et le cas échéant, de sanctionner les élus défaillants. Mais, c’est la meilleure et la pire des choses, car les élus, quels qu’ils soient, ne visent dans la plupart des cas que leur réélection. Tant mieux si cela coïncide avec le bien commun, sinon, tant pis ! Ils ont une vue et des projets à très court terme, ce qui est catastrophique dans le temps.

La France n’échappe pas à ces travers.

D’abord, le système politique français est basé sur les membres de la Fonction Publique. En effet, l’immense majorité des élus, quels qu’ils soient, de quelque bord qu’ils soient, émanent de l’administration, centrale ou territoriale. Un fonctionnaire qui se lance en politique est certain de retrouver sa fonction lorsque il ne sera plus élu : c’est ce que l’on appelle la mise en disponibilité. Alors que les personnes issues de la société civile (salariés, professions libérales, commerçants, agriculteurs, etc) n’ont pas cet avantage. Le jour où ils perdent leur siège, ils ne bénéficient plus des indemnités relatives à leur mandat, et ils n’ont que la possibilité d’aller pointer au chômage. C’est pourquoi il y a très peu de candidats et d’élus issus de la société civile.

Christophe Richard 23 avril 2020
(à suivre...)

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