mercredi 26 mai 2021

"EN TERRE INCONNUE" : UNE BOUFFEE D'AIR FRAIS

 L'Occident se perd dans la décadence, dans le superficiel des artifices, dans les apparences d'une liberté de consommation...

Comment pourrions nous survivre sans l'eau du robinet, sans électricité, sans télévision, sans automobile, et sans centre commercial ?

Comment nous réadapterions-nous à une vie sociale sans tout cela ?



Raphaël Casablanca et le chanteur Vianney guitare à l'épaule  sont partis "En Terre Inconnue" à la rencontre des farouches et discrets guerriers nomades Afars dans le nord de l'Ethiopie, dans l'austère désert de la dépression Danakil , terre de volcans, symboles de bénédictions et de malédictions. 

Les deux voyageurs sont accueillis chaleureusement par la famille de Mamed pourtant réputée au contact difficile. La guitare fut le vecteur de cette rencontre.

Un fabuleux dialogue s'engage : "J'ai été bouleversé  par Hamed et sa famille. J'ai vécu une expérience immense. Je me suis senti privilégié. Ce fut une leçon de vie" témoigne l'artiste en évoquant la sagesse de ce peuple, de ses méthodes extraordinaires pour capter de la vapeur des volcans  en creusant à mains nues des puits. 

Leurs sens de l'observation leur ont permis de trouver une méthode pour recueillir de l'eau potable par condensation et d'abreuver leur famille,  leurs troupeaux de chèvres et de dromadaires.

L'intelligence de ces hommes et femmes est inouïe et égale leur sagesse culturelle qui sait aller à l'essentiel, au vital, au vrai trésor de la vie dans un milieu hostile avec une température de 50° en hiver.

Le dialogue entre les visiteurs et les Afars est d'une profonde richesse anthropologique qui nous renvoie d'abord à nous-mêmes encombrés sommes-nous par une sophiscation matérielle surfaite; puis ces Afars pudiquement  acceptent de témoigner de leur vie intime, de leurs mariages, leur polygamie, leur religion, de leurs enfants, de leurs troupeaux et on comprend mieux leurs coutumes ancestrales qui leurs permettent de survivre heureux et libres.


 

Il ne faut pas croire que leur quotidien est facile dans cet environnement  très exigeant les obligeant à déplacer trois fois dans l'année leur campement pour trouver des zones où leurs troupeaux peuvent se nourrir.

Jean-Jacques ROUSSEAU aurait été passionné par cet exemple.

Découvrir par ce remarquable reportage les différences religieuses, morales, sexuelles a été pour moi un des contre exemples de nos préoccupations politiques pour m'éclairer sur les vraies valeurs de la vie dans une société.

Mais ce ne serait pas possible pour l'homme occidental de renoncer aux avancées scientifiques, techniques, artistiques, commerciales, communicatrices, philosophiques, sociales, médicales, etc, qui permettent son mode de vie libéral et ses recherches dans tous les champs d'action. 

Nous avons la chance de les vivre. Il suffit simplement d'avoir confiance dans nos engagements et de respecter les différences culturelles

Alors si ce reportage sur les Afars n'a qu'une portée culturelle, avec toutes les dérives actuelles cette bouffée d'air frais (à 50°) fait du bien. A contrario elle montre que c'est à l'étranger qui vient vivre dans un autre pays que le sien de s'adapter et d'en respecter les modes de vie.




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