vendredi 24 septembre 2021

UN JEU DE DUPES POUR LES SOUS-CHEFS

 Jean-Luc Mélenchon aime la bagarre et Eric Zemmour la polémique ; ils n'ont pas débattu et ce fut un dialogue de sourds musclé dans une confrontation de deux visions aux arguments archis connus. 

Zemmour fait une fixation sur le fondamentalisme politico-islamique incompatible avec la culture judéo-chrétienne. Il n'a pas tort, mais il occulte tous les autres ultra, fanatiques et dangereux mouvements d'essences religieuses juives ou chrétiennes, tous les révolutionnaires antagonistes haineux de notre démocratie laïque. 

Je suis donc d'accord pour durcir les possibilités de migrer en France sans garanti de sécurité avec femme et enfants. Mais tous les musulmans ne sont ne sont pas des terroristes en puissance même si leur religion ne sépare pas le sacré du profane. C'est cela qui pose un problème majeur pour notre société  laïque.

Mélenchon rêve d'une société idéale, égalitaire dirigée  par un groupuscule d'idéologues issus du peuple imposant une certaine dictature de la pensée et du gouvernement en référence avec la Révolution de 1789.

Je ne voterai jamais Front de Gauche !

Je suis de droite mais je ne voterai pas non plus pour la droite de la droite.

L'un comme l'autre ne sont pas assez pragmatiques pour être autre chose que des agitateurs provocateurs.

Pendant deux heures je me suis donc ennuyé et je ne pense pas que les deux protagonistes aient gagné des électeurs puisque ils se sont adressés à leur camp plus qu'aux français car ils savent qu'ils ont aucune chance d'être élus avec 11% des intentions de vote. Mais attention les sondages ne sont pas fiables à 8 mois du vote des français.

Au niveau dialectique je donnerais gagnant du match, pourtant nul, Jean-Luc Mélenchon car il a un programme politique soutenu par un parti alors que Zemmour est un électron imprévisible. Il n'a pas de programme de gouvernement.

L'important pour eux deux est de diffuser leur idéologie pendant cette période de positionnements politiques.


Autre fait éclairant : Marine Le Pen, 18% des intentions de vote, en  s'adressant à la presse avant la confrontation de Zemmour face à Mélenchon, montre sa peur à juste titre d'être éliminée pour le second tour de l'élection présidentielle : ramenée à 18% d'intentions de votes ses ambitions ont du plomb dans l'aile. Elle est donc la grande perdante de cette affaire car elle n'a pas d'alliance en vue avec d'autres partis importants. On la sent aussi fatiguée car sa campagne manque d'enthousiasme ! Cependant son assise est essentiellement populaire alors que Zemmour évolue dans une sphère plutôt intellectuelle. Il est ami et complice avec Marion Maréchal. Il n'a pas de programme de gouvernement. 

Mais les nostalgiques du III° Reich réapparaissent partout en Europe ; cachés les néonazis français pencheraient plutôt pour Zemmour, pourtant juif d'origine, car sans structure politique, et leur organisation secrète est prête à imposer leur idéologie par la force.



L'effondrement intellectuelle de la gauche ne peut pas être redressé par Anne Hidalgo du parti socialiste que les sondages situent à 4% des intentions de vote. Elle ferait mieux de bien gérer la commune de Paris. Tous les parisiens que je connais sont mécontents de sa gestion.
Les socialistes payent cher la présidence catastrophique de François Hollande. Oserait-il se représenter ?



Quant-à la primaire des écologistes, est à leur image morcelée, pitoyable et stérile, Yannick Jadot est à 6% des intentions de votes avec la prétention de rassembler la gauche. On croit rêver ! Il n'est même pas capable de rassembler son camp !

Les 3 révolutionnaires d'extrême gauche réunis ne mobilisent à peine 2% des votants mais on les voit dans toutes les manifestations avec leurs violences anti constitutionnelles et anti flics. 

Environ 10% des français, révolutionnaires d'extrême gauche ou d'ultra droite, veulent détruire nos institutions républicaines. Nous constatons depuis les Gilets jaunes leur force de nuisance avec le risque d'une guerre civile à l'horizon.




Valérie Pécresse, avec 12%, Xavier Bertrand, avec 15%, et Emmanuel Macron avec 26% des intentions de vote peuvent modestement se frotter les mains : ils sont les vrais gagnants de cette pré-campagne électorale car eux seuls, pour le moment, sont capables de rassembler avec des alliances politiques. 

Valérie Pécresse et Xavier Bertrand dirigent les plus importantes Régions et ont pour eux une grande expérience de terrain. 

Celle-ci manque à Emmanuel Macron qui n'a exercé aucun mandat électif précédant mais il a l'avantage d'être le Président en place et bénéficiera de la prime au sortant.

La POLITIQUE doit permettre l'organisation de notre société et donc rien de plus noble que de s'engager dans le cadre et le fonctionnement des institutions communales, départementales, régionales ou nationales pour gérer,  élaborer des projets et les réaliser dans les différentes structures de l'Etat. 

Participer au pouvoir ou lutter contre dans une démocratie comme la notre, être un élu représentant le peuple, suppose au moins d'écouter, de débattre, de servir l'intérêt général, de discerner et d'anticiper les mouvements sociaux. 

Sans politique, il n'y a pas de vie ensemble possible malgré les différences, pas de paix civile, pas de moyen pour lutter contre l'insécurité, pas d'enseignement pour les enfants, pas de code de conduite, pas de loi qui encadre la liberté. 

L'enjeu des élections est donc considérable et l'abstention fragilise la démocratie et la responsabilité des hommes et des femmes politiques.

La démocratie ne sort pas par le haut de toutes ces bagarres pré-électorales, les français s'ennuient, et la veste présidentielle est trop large pour ce petit monde des sous-chefs.



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