dimanche 24 mai 2020

SOIXANTE HUI-TARD ATTARDE ?

C'est ainsi que me perçoivent des amis et pourtant que me reste-t-il de la grande "chienlit" qui secouait la société il y a un demi-siècle ?  "Tu étais comme nous de gauche !" me rappelaient fort justement deux de mes nièces...

Il est vrai que les grands serviteurs de l'Etat comme Michel Rocard, Jean-Pierre Chevènement, Lionel Jospin à Gauche et Charles Pasqua, Philippe Seguin, Simone Veil à Droite  m'inspirent encore et toujours des valeurs politiques.
 Je ne renie pas mon admiration à leur égard. 

Il y a aussi des hommes et des femmes politiques de tous bords que je déteste...

Mais je ne suis plus à gauche et la droite ne m'attire pas plus !


  • Qu'est ce que la gauche m'offrirait aujourd'hui ? 
  • Quelles sensibilités de droite pourraient m'attirer?

La politique, au cœur de la vie sociale, est pourtant ce qui me passionne et me fait vibrer.

Que nous a apporté François Mitterrand avec la gauche socialiste au pouvoir ? 

  • Un désastre économique avec une idéologie  fondée sur le "réformisme social" (abolition de la peine de mort, les 35 h, le mariage pour tous...) au mépris du pragmatisme. 
  • Et puis son éclatement avec la montée des mouvances révolutionnaires, anarchiques et violentes.
  • La chimère dites écologique vient essayer de recoller les morceaux de cette gauche paumée qui s'invente une pseudo cause car elle ne connaît rien à la Nature dont elle se réclame.

Que reste-t-il de la droite unie par le général de Gaulle ? 

  • Une droite dure "légitimiste", conservatrice, traditionaliste de plus en plus attirée par les promesses du Rassemblement National.
  • Une droite parlementariste de type "orléaniste", modérée partisane du libéralisme économique qui ne sait plus à quels saints se vouer.
  • Enfin une droite "bonapartiste" qui se réclame d'une incarnation personnelle du pouvoir qu'elle désire autoritaire.
Je ne suis que le produit de toutes ces contradictions post-soixante-huit-ardes...Elles ne sont plus que des miroirs aux alouettes et je n'y crois pas...

Du grand chambardement provoqué par un vilain minuscule virus sortira-t-il de nouvelles chimères idéologiques ? 

Et puis, a-t-on besoin d'une idéologie politique ? 
Je revendique aujourd'hui ma liberté de penser et de voter...

Vouloir vivre, accepter les risques, renouer les liens, travailler, le défi est immense et heureusement des initiatives sont porteuses d'espoir même si "la reprise" sera longue et difficile...

Comment analyser ? Comment comprendre ? Comment choisir ? Comment agir ? Tels sont les défis de toute initiative nouvelle. Je crois que c'est la leçon politique de cette crise sanitaire, économique et sociale.

Par exemple à l'échelle d'une commune, comment prendre en compte la cantine scolaire avec les exigences imposées par la distance physique ? 
Comment imaginer la permission nécessaire des échanges entre jeunes ? 
Comment favoriser leur aspect ludique ? 
Comment intégrer les produits locaux à l'alimentation collective ? 
Quels enjeux sanitaires vont infléchir les choix possibles ? 
Comment favoriser le respect des équilibres naturels ?  

La simple question de la cantine d'une école primaire met le maire face à ses responsabilités, ses choix et son action et soulève donc le couvercle de la complémentarité et des interférences complexes de toute action politique. 

Le maire doit avoir une vision globale des facteurs sanitaires, économiques et sociaux. 
Il doit favoriser la vie locale tout en limitant les dépenses. 

Je ne prends dans cet exemple qu'une petite partie du problème car la gestion de la cantine renvoie à bien d'autres aspects et n'est qu'un petit maillon dans la vie d'une commune. 

Je n'aborde pas celle de la cuisine, du personnel, du réfectoire, du matériel, de la comptabilité, du nettoyage, du rapport avec le rectorat, les enseignants et les parents. Je ne parle pas non plus de la réglementation des produits consommables, etc...

Bien loin de toute idéologie, le pragmatisme, le sens de l'intérêt général, l'esprit de la vie en société, c'est peut-être une formidable occasion de révolutionner notre vision sociale que nous offre cette crise.

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