lundi 24 février 2020

LES ENRACINES DANS NOS PETITES COMMUNES

Les municipales vont être passionnantes car elles vont rendre justice à la bonne politique.

Mon beau-père fut maire de la Houssaye-Béranger pendant 40 ans, un beau-frère, député-maire, sénateur et président de Conseil Général pendant 35 ans, un beau-frère, maire de Saint-Jean-du-Cardonnay, se représente pour un sixième mandat, un ami très proche, maire de Bosc-Guérard-Saint-Adrien, se présente pour un troisième mandat, un neveu sénateur, ancien président du département de Seine-Maritime, ancien maire de Montville me confortent dans mes opinions politiques. J'ai connu et connais encore leur attachement à leur commune où ils furent élus et réélus sans échec.

Si ma belle-famille n'avait pas été aussi enracinée et impliquée, j'aurais volontiers participer au conseil municipal de ma commune. J'ai donc choisi le monde associatif pour m'impliquer localement indépendamment de tout mandat électif.

Je ne crois plus aux retours de la droite et de la gauche classiques au pouvoir car le peuple dans son immense majorité ne croit plus aux idéologies qu'elles véhiculent.

Actuellement, il y a des droites et des gauches dispersées et tiraillées, il y a un centrisme humaniste désincarné, il y a une élite politique lointaine des réalités, il y a des extrémismes très minoritaires mais bruyants et parfois violents. Les désordres sociaux appelés par de Gaulle "la chienlit" éloignent de plus en plus le citoyen ordinaire de tout engagement.

J'ai l'impression d'écrire des banalités mille fois rabâchées sur la situation politique dont se désintéresseraient beaucoup de français. Pourtant dans les communes de nos terroirs les habitants s'intéressent de près aux réalités qui les concernent.

La politique n'est donc pas morte, bien au contraire
Si la logique des appareils politiques ne fait plus recette auprès des électeurs, la logique de l'enracinement des élus, indépendamment de leur étiquette politique, est celle de l'opinion publique qui reconnaît en eux le sens de l'engagement au service d'une commune, d'un canton, d'un territoire. 

Leurs électeurs apprécient qu'ils tiennent leurs engagements, qu'ils soient présents, qu'ils les écoutent et leur parlent. Ils sont presque toujours réélus car ils rendent des comptes et parce qu'ils incarnent une logique populaire.



On le voit, beaucoup des candidats de laREM, venant de nulle part, n'arrivent pas à s'enraciner localement. 
Mon député, par exemple, vient de se mettre en marge de ce parti pour essayer de conquérir la mairie de son village cauchois et s'y consacrer pleinement laissant à sa suppléante finir son mandat de parlementaire s'il est élu. Il a compris que le fondement de toute politique est l'enracinement local.
C'est révélateur, car c'est bien l'opinion publique qui demeure la clef du succès et non pas l'idéologie ou un appareil politique.
Cet enracinement manque cruellement à l'intelligence politique du chef de l'Etat.  Emmanuel Macron n'est parvenu qu'à incarner une coalition élitaire et ce bloc se fissure de plus en plus en se coltinant une réalité comme un boulet au pied.

Ce que le peuple veut, c'est une bonne gestion de sa commune et de son territoire avec un rapport charnel le liant à ses élus car il sait que l'espérance et la fierté citoyenne passe par un humanisme pragmatique. 
C'est sur cette réalité que l'autorité d'un maire se construit, se consolide et perdure.

La plupart des petites communes sont bien gérées par des équipes municipales sans étiquette politique, ce qui ne veut pas dire d'absence de sensibilités. Bien au contraire ! 
Ma commune de 5000 habitants en est un exemple : l'équipe municipale est un puzzle de sensibilités de tendances diverses. Peu importe pour l'administré que je suis car le boulot est fait et j'ai confiance dans les compétences du conseil municipal que je soutiens à fond.

Souvent les conseillers municipaux, dans les petites communes, ont des convictions fortes mais ils savent les mettre dans leur poche pour œuvrer ensemble à la bonne gestion des budgets, à la réalisation de projets raisonnables et possibles, à créer des liens sociaux en stimulant la vie associative locale, à l’inter communauté...
Leur union est une réussite démocratique car elle est fondée sur l'intérêt général. S'ils ne font pas de bêtises, aucun souci pour leur réélection.

Bref,  les petites communes de France sont l'expression de notre démocratie réelle, celle qui vient du peuple.

Peu importe l'étiquette des bons maires : enracinés et compétents, ils seront les grands gagnants des prochaines élections municipales.

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