lundi 12 avril 2021

LA BATAILLE DES SOUS CHEFS

 



Les candidatures pour la présidentielle sont lancées mais ont-elles une chance d'aboutir au second tour ? A ce jour, rien n'est moins sûr.

Les sous chefs en listes sont-ils capables d'être Président de la République ?

A l'extrême gauche la division en micro-partis idéologiques ferme toutes les portes ; à gauche aucune personnalité n'est capable de rassembler une majorité et même si une remontée en puissance est réelle, les présidences de Mitterrand et de Hollande ont tué l'idéal socialiste ; à droite les egos personnels entravent une reconquête du pouvoir faute d'autorité ; à l'extrême droite faute d'alliances institutionnelles, le rassemblement des forces conservatrices n'est pas possible, Chirac et Sarkozy ont trainé trop de casseroles. Les médias évoquent une victoire possible pour le RN mais comme toujours, ils se trompent car on ne peut pas gouverner sans alliance. et le débat de Marine Lepen contre Emmanuelle Macron en 2018 montre ses limites. Quant-à l'écologie politique, un manque d'unité, une communication calamiteuse, des décisions douteuses de ses élus municipaux compromettent la chance d'être présent au second tour de la présidentielle. Pourtant qui n'a pas une part d'écologie aujourd'hui face aux risques majeurs qu'encourt notre planète ?

Je ne dis pas que le Président sortant va gagner facilement mais actuellement personne n'est en mesure de le battre même si sa popularité a du plomb dans l'aile. 

Il faut être honnête : il n'est pas responsable  de la crise des gilets jaunes qui couvait depuis longtemps avec la calamité du socialisme et la cupidité du pouvoir de l'argent incarné par une certaine droite. 

Il n'est pas non plus responsable de la pandémie du Covid-19 que personne n'a vu venir malgré les avertissements des scientifiques dès 2015. 

Sa volonté de réformer le pays s'est heurtée de plein fouet aux forces multiples des conservateurs de tous poils que ce soit à droite comme à gauche... 

Son manque d'expérience d'élu de terrain, la lenteur et la lourdeur de la bureaucratie sont ses grandes faiblesses. 

A-t-il tiré profit de son apprentissage du pouvoir à travers les épreuves qui ne l'ont pas épargné ? L'auront-elles consolidé ? 

Le centralisme à la française marqué par le pouvoir absolu depuis Louis XIII et Napoléon est devenu un lourd handicap pour le pragmatisme au temps de l'informatique et d'Internet. Supprimer l'ENA est illusoire même si cette caste est d'une fatuité horripilante ...

Ils me font rire ceux qui comparent le Président actuel à un dictateur. Ils ne sont jamais allés au Portugal du temps de Salazar ou en Espagne sous Franco et racontent donc n'importe quoi ! J'ai été témoin direct de la terreur qu'inspire une dictature et je fus bien soulagé de revenir en France alors dirigée par un homme fort : Charles de Gaulle.Il ne faut pas confondre autorité et pouvoir.

Cependant, l' exécutif n'est pas assez souple  actuellement pour s'adapter et ce sera l'enjeu de toute la campagne électorale qui s'annonce.

Il ne faut pas amalgamer un dictateur à un démocrate fort.

La classe politique n'est pas à la hauteur avec tous ses sous chefs qui ne s'en rendent pas compte.de leur nullité. On évoque des primaires : quelle bêtise ! On a vu ce que qu'elles ont donné à droite comme à gauche ! 

Tous ces sous-chefs vont être les perdants et c'est tant mieux !





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