mardi 9 avril 2019

OUTRÉ !

J'ai été pour le moins scandalisé par l’enquête diffusée par BFMTV sur "la police face au chaos" le lundi 8 avril à 20 h 40. 

POURQUOI ?
Le présentateur a osé mettre les violences des casseurs au même niveau que les violences policières !  
Cela en dit long sur la pseudo-neutralité de cette chaîne d'information qui présente par ailleurs souvent des débats intéressants. Mais là je suis outré !

Je trouve admirable que les forces de l'ordre n'aient pas dérapé et qu'il n'y ait aucune mort qui leur soit imputable. 
Les policiers blessés n'ont que très peu été évoqués lors de cette enquête, alors que ceux des rangs des contestataires ont été mis en avant. 

J'étais étudiant à Paris en 1968, et je peux dire que lorsque je me suis trouvé, le 7 mai en grave danger dans le service d'ordre des manifestants, coincé entre les CRS et les ultra-violents, au carrefour  du boulevard Raspail et la rue Fleurus, je l'étais de par ma seule volonté. J'ai failli recevoir un pavé sur la tête et le CRS qui était derrière moi a été grièvement blessé dans le bas ventre. 
La Révolution était terminée pour moi et depuis j'ai peur des mouvements de foule et des fauteurs de troubles. C'est bien connu, au milieu d'un groupe, on peut perdre le sens de la mesure et parfois passer à l'acte. Donc il faut être conscient de ce que l'on risque quand on s'associe à une manifestation violente.

La violence primaire vient des manifestants ultra et pas des policiers qui les contiennent. Les policiers équilibrent en générale leurs réactions face à des situations particulières sous les ordres du préfet. Quand celui-ci juge que la situation passe de la simple manifestation à une situation d'émeute, il donne l'ordre aux force de l'ordre de lancer trois procédures de sommations avant qu'elles ne passent à l'action. La violence policière devient donc légale car elle réprime un attroupement d'émeutiers.
 Donc les manifestants blessés n'avaient qu'à choisir rester chez eux. Ils sont seuls responsables de ce qu'il leur arrive. 
Quand on participe même en spectateur à des manifestations violentes on prend ce genre de risque en toute lucidité. Et il ne faut pas jouer à la victime innocente.

Autant j'ai de l'estime pour les forces de l'ordre, autant les violents allant à leur contact sont condamnables, car ils veulent tuer du flic, mettre à bas notre République, casser tout ce qui représente l'autorité. 
Je n'ai donc aucune compassion pour ces gens là ! 
Il y en a vraiment marre que l'on nous manipule, qu'on nous culpabilise devant toute cette chienlit.
C'est admirable que les forces de l'ordre n'en aient pas esquintés plus : chapeau bas devant leur auto-contrôle et toute ma compassion va aux gendarme et policiers blessés par d'affreux minus.

Par contre, je connais la vraie pauvreté des démunis, de ceux qui sont obligés de bénéficier de la Banque Alimentaire toutes les semaines car j'ai présidé pendant plusieurs années une association de solidarité sociale, je connais la misère des SDF car j'ai maraudé longtemps dans les rues de Rouen en début de nuit pour les rencontrer et les aider, je connais la condition des femmes et des fillettes mal traitées et leurs souffrances car j'ai travaillé pendant 20 ans à leur côté. Je connais plusieurs mères célibataires qui courageusement travaillent quelques heures par semaine pour un salaire les mettant en difficulté dès le 5 de chaque mois... 
Oui, cette misère me touche vraiment, ce sont les vrais blessés de la crise actuelle et ma crainte, est que les ultra-violents les fassent oubliés.

Les Forces de l'ordre nous protègent du chaos, elles sont le rempart face à la folie actuelle et je leur rends hommage et les remercie. Paroles de citoyen !

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