samedi 17 juillet 2021

DEBATTRE EST-IL POSSIBLE ?

 



Quand je travaillais dans le secteur social, jusqu'en 2002, il était impossible de dire que je n'étais pas de gauche sous peine d'être catalogué de fasciste. Mes rares collègues au courant qu'un de mes beaux-frères, André MARTIN, était député et maire puis sénateur centriste, un humaniste au service des mal logés, engagé dans le logement social, dans la prise en charge des enfants en difficultés psycho-affectives, sociales, familiales, l'assimilaient à l'ultra-droite pure et dure. 

Le clivage entre la gauche, marquée par l'idéologie marxiste,  et la droite se diluant pour une partie dans le gaullisme ou dans toutes les formes du conservatisme était au cœur des débats d'idées et du militantisme politique.

Il y avait d'un côté les citoyens "de la pensée unique" prétendant détenir la vérité et la justice et de l'autre les parias, les traites, les exploiteurs, les dominants, les riches.

La gauche, sous l'emprise de la pensée unique exerce toujours ce terrorisme intellectuel. La gauche s'est certes effondrée intellectuellement, mais les minorités ultra provocatrices ont pris le relais.

Aujourd'hui, le lynchage médiatique des contradicteurs de ces minorités est le signe d'une régression démocratique vers une dérive totalitaire. 

Le droit de réponse est verrouillé car tout débat n'est plus fondée sur un échange d'opinions contradictoires mais sur une identité dont on refuse le pluralisme. Peu importe la réalité des faits, c'est l'idéologie qui compte...

Autant ai-je pu échanger des idées avec des communistes, des centristes humanistes, autant il me fut impossible de dialoguer avec des socialistes, des ultra droite ou gauche ou toute personne convaincue de détenir la vérité.

Je suis convaincu que ma vision est partielle, que mes opinions sont relatives et modulables et que je ne possède aucune vérité. Je sais que je me trompe souvent , que je ne suis pas toujours objectif, que je juge durement certaines de mes connaissances.

Suis-je tolérant pour autant ? Ce n'est pas certain.

Ce qui compte pour ma conscience c'est la possibilité de me dire que je me suis engagé pour le bien commun, pour l'intérêt générale jour après jour et de n'avoir pas honte de mes échecs.




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