vendredi 7 mai 2021

LES PARTIS POLITIQUES EXPLOSENT !

Des têtes d'affiches quittent leur parti politique. 

Des sous chefs sont candidats déclarés pour l'élection présidentielle de 2022. 

Dans tous les sens les éclats projetés de cette explosion, à droite comme à gauche, font des ravages dans l'opinion publique.

A gauche, François Mitterrand et François Hollande ont tué l'idéal socialiste en le trahissant ; à droite Jacques Chirac en n'agissant pas et Nicolas Sarkozy, embourbé dans des affaires financières ont enfoncé le pays dans le doute et le scepticisme.


 


Emmanuel Macron fut élu comme un chef providentiel mais la crise des gilets jaunes l'a complètement déstabilisé en figeant ses projets de réformes. 

Il apprit aussi à ses dépend que la France se gouverne avec les élus locaux et que la notion de la culture  territoriale est profondément ancrée dans le peuple.

Il manœuvra avec succès pour imploser la droite, neutraliser la gauche mais réussit-il à rassembler les déçus de tous bords ? 

Je ne le crois pas malgré des ralliements de centristes, de républicains et de socialistes socio-démocrates.

On le compare à Napoléon. A part leur jeunesse, leur intelligence, la conscience égocentrique de leur supériorité intellectuelle, ils n'ont cependant rien de commun ni dans leur histoire personnelle, ni dans leur rencontre avec le peuple, ni dans les circonstances et les opportunités politiques. 

Leur autorité ne repose pas sur les mêmes critères et les mêmes moyens pour exercer le pouvoir. L'Histoire rencontra l'un et l'autre court après...



Le peuple, malgré le sang versé dans les guerres, était bonapartiste avec une culture du chef issue de l'Ancien Régime. 

Ce peuple révolutionnaire, coupeur de têtes, se révèle aussi très conservateur en détestant les réformes démocratiques, mais désirant suivre un chef. 

Le général de Gaulle en est l'incarnation.

Si on cherche à comprendre le sens de l'Histoire, Napoléon et de Gaulle sont les deux pôles nostalgiques des français, l'un comme l'autre, ils ont donné au pays des institutions particulièrement modernes dont nous sommes redevables et c'est la moindre des choses que de les commémorer.

Je ne crois pas qu'Emmanuel Macron puisse  les rejoindre pour incarner la France de demain.

Même si ses efforts pour vaincre la pandémie du Covid-19 portent leurs fruits avant 2022, ce ne sera pas suffisant pour faire oublier les gilets jaunes et le réformes avortées. 



Et pourtant ! Si l'extrême droite récupèrent une partie de la droite et de la gauche déçues pour la renforcer en 2022, elle ne peut prétendre trouver des alliés contre un front dit républicain au second tour. Si l'immigration est son cheval de combat, elle n'est plus sa chasse gardée car la majorité des électeurs s'accorde sur un nécessaire durcissement de la question qui sera au cœur de la campagne électorale.

La gauche profondément divisée par les prétentions égocentriques de ses personnalités plutôt lamentables n'est plus en position favorable. Complice du laxisme sur l'islam fondamentaliste et de ses associations, elle perd toute crédibilité même pour la justice sociale.

L'écologie se tire une balle dans le pied en se proclamant à gauche et se montrant incompétente dans la gestion des villes et dans sa communication. 

Transformer le désir d'écologie est la pire des imbécilités idéologiques !

Le centrisme a le cul entre deux chaises. Si localement, il demeure par son pragmatisme assez fort, il ne peut pas prétendre à gouverner le pays et tombe dans le piège de donner des leçons de morale qu'il n'applique pas à lui-même. 

 La droite est laminée, anéantie et si son implantation locale est encore majoritaire, elle est en lambeaux au niveau de sa représentation et de ses ambitions nationales. Désormais marginalisée, elle est dans l'incapacité d'exister par elle-même. Elle doit se reconstruire dans des alliances. Le manque d'une personnalité forte à l'autorité et aux compétences reconnues lui coupe les ailes. Il faudra beaucoup de temps pour que les plumes repoussent !

Jusqu'à maintenant seul Emmanuel Macron est en mesure de gagner en 2022 mais il perd peu à peu son avance. Toute la question est de savoir s'il peut fédérer les forces réformistes et conservatrices chez les électeurs. J'en doute de plus en plus.

Mais par réalisme pragmatique, pour le moment, mon choix d'électeur se porte sur cette probabilité... mais je peux changer d'avis...

  

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