Le Brexit et son scénario chaotique, le débat avec Marine Le Pen, à la télévision, sur l'Europe et l'immigration me font réfléchir.
Ce n'est pas la peine de vouloir convaincre les euro-septiques, les opposants de tous bords à l'Union Européenne car ils n'écoutent que leurs convictions et non pas une argumentation sur des réalités pourtant objectives. La réaction à mon dernier article d'un internaute me le confirme.
La question fondamentale est bien l'Europe ?
On est pour ou on est contre et c'est un débat vraiment au cœur de l'avenir qui agite les nations de notre continent avec des argumentations qui vont dans tous les sens et parfois un peu fantasmatiques.
L'Europe puissante n'existe pas encore ; c'est un fait.
Pourtant, les querelles entre populistes et progressistes sont bien dérisoires quand se joue l'indépendance économique, militaire, juridique de chacune des nations de l'Union européenne face aux grandes puissances d'aujourd'hui et de demain.
Identifier les enjeux stratégiques qui sont communs pour bien prendre conscience des défis de nos ambitions, se demander comment peser dans la transformation du monde sont sans doute les meilleures façons de se positionner en tant que citoyen ?
Je ne suis pas un homme politique, je n'ai jamais été candidat sur une liste électorale mais j'ai été et suis encore engagé dans le monde associatif et la politique m'intéresse donc car elle détermine notre devenir.
Je ne développe dans cet article qu'une petite facette d'une argumentation avec Galileo, car c'est un des nombreux exemples de ce que nous apporte l' Union Européenne.
L'autonomie stratégique avec le système Galileo procure à chaque nation européenne une totale indépendance de localisation qui n'aurait pas pu être élaborée sans l'Europe.
Ce système de positionnement civil par satellites est et sera utilisé dans les transports maritimes et terrestres, les opérations de secours et de sauvetages, les travaux publics, la prospection pétrolière, l'agriculture, l'automobile,le téléphone mobile totalement indépendant des systèmes américain et russe.
C'est donc un véritable rapport de force qui permet d'être efficace dans le domaine spatial, tant sur le plan économique que militaire. C'est en effet l'Europe seule qui peut développer des capacités de cyberdéfense performantes et des stratégies de renseignements si nécessaires face aux ennemis de notre civilisation occidentale.
Oui, il faut agir pour renforcer notre indépendance en mettant en commun certaines de nos ressources. Nos cultures distinctes mais complémentaires peuvent être au service de projet concret si nous unissons nos génies créatifs.
Oui, c'est autour de nos atouts de recherches qu'il faut qu'en Europe s'organisent nos forces et nos pôles d'excellence.
Par cet exemple, c'est la demonstration concrète de mon argumentation pour mon engagement européen et je termine cet article par une approche très affective puisqu'elle est familiale. Je me permets de la publier car elle fait partie aussi de mes motivations européennes.
J'ai un petit-fils qui s'engage avec succès dans la recherche biologique. Il ne peut mener son projet ambitieux de recherches sur les cellules cancéreuses et les stratégies thérapeutiques qu'au sein d'un laboratoire de recherche scientifique à l'hôpital de Villejuif, financé en grande partie par l'Union européenne. Sinon, il faudrait qu'il migre vers les États Unis. Cet exemple, qui me touche de près, me conforte dans la certitude qu'il faut une Europe unie forte pour conserver nos meilleurs cerveaux : notre avenir en dépend.
Quand vous voulez créer un club de foot, vous n'avez pas besoin que chaque joueur fasse partie d'un syndicat?
RépondreSupprimerPour Galiléo, il n'y avait pas besoin, non plus, de l'Europe pour que des cerveaux se mettent ensemble.
Et si un chercheur génial, habitant au Mexique, voulait rejoindre l'équipe de Galiléo, le refuserait-on au prétexte qu'il n'est pas européen ?
Enfin pour aujourd'hui, contrairement à ce que vous voudriez faire croire, ce n'est pas l'Europe qui finance des recherches à Villejuif, c'est la France qui donne de l'argent à l'Europe et l'Europe en redonne un peu à Villejuif;
Si la France donnait directement à Villejuif, on gagnerait du temps et il n'y aurait pas de prélèvement au passage;
C'est bien de débattre au sein d'une démocratie. C'est bon qu'il y ait une libre contradiction. La liberté de pensée est un acquis de notre civilisation, de notre histoire, de la laïcité. J'accepte donc que l'on ne pense pas, que l'on ne vote pas, que l'on agisse pas comme moi. Mon âme citoyenne libre et responsable fut façonnée par mes engagements sociaux et associatifs. Les rencontres avec des hommes et des femmes de tous bords idéologiques renforcèrent l'idée qu'en unissant nos énergies ont pouvait changer les choses autour de nous. Nous étions différents mais complémentaires. C'est à partir de ce vécu que la tolérance me fit évoluer. Enfin durant la scolarité de mes enfants, des italiens, allemands, anglais, belges, espagnols...sont venus chez nous. Ma commune est jumelée avec une commune allemande et une commune espagnole. Cela dépasse le cadre économique mais cimente des amitiés.
RépondreSupprimerDans l'équipe de recherches biologiques dans laquelle mon petit-fils est en formation par alternance, il rencontre cette collaboration internationale pour découvrir de nouveau protocoles contre le cancer. Alors Monsieur, désolé, mais je ne serai jamais d'accord avec vous.
Vous ne répondez pas à mes questions: Pouvez-vous m'expliquer ce que l'Europe a à voir avec le fait qu'il y ait une collaboration internationale ? Et pourquoi la France ne donnerait pas directement une subvention plutôt que de passer par l'Europe ?
RépondreSupprimerEn caricaturant un peu, cela veut dire que vous êtes plus au courant de ce qui se passe à Rome qu'un romain lui-même et donc, que vous savez mieux qu'un romain quelle institution a besoin de subventions;
Donc en prolongeant le raisonnement, un habitant de Lettonie sait mieux qu'un habitant de France vers où doivent se diriger les aides !
Cher Monsieur, Je ne sais pas vous répondre, je l'admets. C'est très clair, Il me semble que vous êtes un anti-européen viscéral. Vous voulez sans doute que la France retrouve sa pleine autonomie sur tous les plans, qu'elle se replie sur elle-même.
RépondreSupprimerVous n'êtes pas pour une collaboration pour le système Galileo par exemple. C'est impossible pourtant qu'un système de cet envergure ne se construise sans une contribution de plusieurs nations.
Je ne sais pas ce qui se passe à Rome, je suis d'accord avec vous, mais je sais que les orientations politiques du gouvernement Italien me hérissent les poils. Je suppose que vous aspirez pour notre pays à ce type de gouvernance que j'estime dangereuse.
J'ai déjà dans mes précédents articles regretté l'élargissement de l'Europe aux pays qui n'avaient pas le même niveau économique que les 5 et les 10. J'ai toujours été plus favorable à un partenariat qu'à une intégration des anciens pays de l'Est.
Je ne suis qu'un simple citoyen et sans doute pas assez compétent pour argumenter avec quelqu'un d'aussi affirmatif que vous.
J'aime l'idée Européenne, même si elle n'est pas parfaite, et j'estime avoir beaucoup de chance de vivre en France.
Sans doute y a-t-il un revers de la médaille par rapport à la lois de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, car la laïcité gomme malencontreusement les racines de notre culture judéo-chrétienne et le laxisme politique laisse ouverte la porte à l'intégrisme pseudo-religieux au nom de la liberté de conscience que certaines religions ne reconnaîtront jamais !
Je pense que vous pourriez au moins être d'accord avec moi sur ce point.
J'ai la possibilité de fermer mon blog à des interventions telles que les vôtres. Sachez que je le ferais pas même si je suis en profond désaccord avec certains de mes interlocuteurs car j'assume toute contradiction et même celle de me tromper.
Merci donc Monsieur, d'ouvrir un de mes blogs.