dimanche 24 février 2019

RAS-LE-BOL !

Autant j'ai compris les revendications des premiers gilets jaunes, ceux dont les fins de mois sont difficiles, ceux qui habitent loin de leur lieu de travail et dont les taxes sur les carburants exaspèrent, celles, mères isolées, qui n'arrivent pas à subvenir aux besoins de leurs enfants, ceux dont les petites retraites désespèrent, ceux qui ont le courage de travailler à temps partiel pour un salaire de misère... Oui autant j'entends leurs révolte et décode leur besoin de retrouver une communauté sur des ronds-points... Ils ont besoin de justice et de solidarité et de quoi vivre dignement et je soutiens leurs revendications. Ce fut une erreur politique majeure du gouvernement de démanteler les ronds-points tenus par les gilets jaunes car ils y exprimaient leurs espérances à travers une fraternité qu'ils vivaient. Avec un peu de recul on peut se rendre compte qu'il y eut très peu de violences sur les ronds-points et beaucoup d solidarité. Cette expression n'a pas été suffisamment entendue, décodée pour être bien comprise. La crise des Gilets jaunes est aussi une crise de l'écoute.

Autant samedi après samedis, la revendication d'un RIC et les cris de haine contre le chef de l'Etat avec l'exigence de sa destitution, les actes de vandalisme, la monté de la violence, l'appel à la guerre civile, le blocage des commerces des centres-ville ne me semblent plus relever d'une espérance mais d'une sédition avec les valeurs républicaines et démocratiques. Je doute fort que ceux qui étaient sur les ronds-points aient les moyens financiers de se déplacer tous les samedis au cœur des grandes villes pour manifester. Je pense que les authentiques "pauvres" sont sur la touche et qu'ils sont devenus invisibles dans les mouvances gilets jaunes récupérées par des courants idéologiques bien éloignés de la révolte primaire exprimée sur les ronds points.



Ces prétendus gilets jaunes scient la branche sur laquelle ils sont assis et on ne peut plus croire que 70% des français les soutiennent. C'est de la vulgaire manipulation de pseudo-sondages.

Quinze samedis et deux dimanches de troubles à l'ordre public mettant à bout les forces de l'ordre, privant les commerçants de leur gagne pain, ça suffit ! 

La peur gagne du terrain et il y en a ras-le-bol ! 
Les gilets jaunes ont été entendus et compris, ils pouvaient participer au grand débat, ils pouvaient constituer un partis politique, présenter une liste pour les "Européennes"... Mais ils n'ont rien construits et sont passés dans la négation destructive.

Les responsables de certains partis politiques montrent leur vrai visage anti-démocratique en appelant à poursuivre un mouvement devenu absurde. Ce sont de dangereux apprentis sorciers irresponsables !

Des mouvements extrémistes de gauche, de droite, de communautés pseudo-religieuses aux idéologies radicalement antagonistes se retrouvent unis pour la chienlit tous les samedis simplement pour le plaisir de la violence et vomir leur haine de la société.

Ils ont la chance d'être en France, pays de la liberté de penser et de l'exprimer, car ailleurs dans certains pays leur compte aurait été réglé depuis longtemps. Dans ce sens on peut rendre hommage aux forces de l'ordre qui ne dérapent pas et sauvegardent notre démocratie, c'est-à-dire notre liberté.

Les gilets jaunes pacifiques devraient comprendre qu'il est grand temps de cesser de s'unir aux casseurs, aux révolutionnaires de tous poils et qu'ils sont en train de perdre leur justification. 

Ils ne se sont pas unis pour s'organiser et se faire représenter avec des revendications claires, ils ne veulent pas participer à des élections démocratiques, ils n'ont pas une autorité de référence, c'est-à-dire de colonne vertébrale, leurs cris de colère tourbillonnent dans tous les sens, ils tombent dans le piège de l'illusion de la démocratie directe et sont incapables de maîtriser les casseurs, les révolutionnaires qui eux sont structurés... 

Le peuple, c'est-à-dire nous tous, en a vraiment marre... Paroles d'un citoyen !


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